L'Auberge "Au bon Galkimas" (inactif)

[Suite du Sujet : Une Nuit dans Une Ville, Nouvelle Aventure pour Vakalor ]

Le voyage jusqu'ici s'était déroulé de façon très calme. Mael avait porter le Sam'Hein jusque devant l'auberge sans attirer personne. A cette heure de la nuit, et en dehors du Quartier des Embrassées, les rues étaient calme. On vouyait quelques fois un ou deux passant, longeant les murs pour ne pas se faire agresser, ou une ombre rapide glisser de toit en toit pour voler les plus riches. Quelques chats et autre animaux errants fouillait dans les ordures laissées dans les ruelles, et dans le ciel d'encre, les trois yeux lunaire observaient le monde de leur teinte fannée. Les trois compagnons avaient quittés les quartiers chauds avec le sourire car sur leur passage aucune mauvaise rencontre ne s'était intercalée. Il y avait bien un cadavre gîsant dans un coin, mais celui-ci devait remonté à plus d'une semaine car sa décomposition ne nous permettait plus de savoir à quel race il appartenait. Sûrement autre qu'Ansurienne, vue la vitesse à laquel les racistes s'attaquaient aux autres. Mael n'avait plus ouvert la bouche depuis tout ce temps si ce n'est pour demander son nom à son nouveau compagnon, et lorsqu'ils arrivèrent devant la porte de l'Auberge, il sentit sa langue un peu pâteuse lorsqu'il voulut prononcer ceci.

- "Bienvenue dans l'un de mes repères préférés. L'Auberge du Bon Galkimas." Dit-il en souriant à ces deux compagnons d'infortune.

Sur la devanture, des fenêtres encrassées empêchait à quiconque de voir à l'intérieur. Sur la porte de bois renforcée, une petite clanche semblait bancale et fragile. L'enseigne, se blançant au grès des courants aériens grinçait quelque peu. Mael connaissait parfaitement les habitués de cette Auberge qui faisait accessoirement office de taverne. On y jouait aux cartes et aux dés. Le patrons, un Kigoron très généreux et le moins radin de tous, offrait des tournées aux clients les plus fidèles. Mael se demandait encore comment l'auberge pouvait fonctionner avec tout ce manque de bénéfice. Il y avait peut être des fonts secret, issu de braconnage ou autre, mais il ne préférait pas le savoir. Ici, on pouvait être quelqu'un d'autre. On pouvait rire et s'amuser comme jamais entouré de joyeux lurons alcooliques, qui ne se souciaient guère de votre couleur de peau, ou de vos originies pseudo-démoniaque.

Mael posa la main sur la clanche. Avant d'ouvrir il préféra prévenir ces compagnons :

- "Bon, Abbotsen ! Si on te le demande, tu as la majorité. Quant à toi, Shaes, contrôle toi s'il te plait. Je ne veux pas d'ennuie. Le patron aura surement de quoi te bander ta plaie."

La porte grinça sur ses gonds, et ils entrèrent alors dans l'auberge dans laquelle une odeur d'alcool imbibait déjà les lieux. Mael referma la porte. Devant leurs yeux, une quinzaine de table ronde parsemait une pièce où de nombreuse poutre et autre pilier de bois soutenait une charpente apparente. Accrochés aux murs, des lampes à huile offraient une atmosphère feutrée. Au fond, le tavernier servait un verre à un client dont le nez rouge trahissait son état d'ivresse. Chaque table ou presque était pleine, et les joueurs de cartes se trouvaient nombreux. Au fond dans un coin, un Kigoron semblait se réjouir des nombreux verres accumulés. Dans une petite niche, une table vide leur permettrait de s'installer confortablement. Personne ne les regardait même si Shaes avait la jambe en charpille. Un ansurien fit un signe de bienvenue à Mael qui lui répondit d'un mouvement de tête.

Mael aida alors le Sam'Hein à s'assoire dans le coin. Puis attrapa sa hache pour la poser contre le mur, délicatement. Abbotsen suivit le mouvement pour s'installer lui aussi. Le gladiateur resta un moment de bout.

- "Je vais aller parler un peu à Klog, l'aubergiste. Je reviens avec de la boisson." Dit-il tapotant les épaules de chacun de ses invités.

Puis, sans leur laisser le temps de répondre, il s'enfuit près du bar.

Shaes avait suivi le Sam'Hein, pas specialement par envie, mais ilse voyait mal rester seul, une jambe en moins au beau milieu de la nuit. Il regardait le ciel, qui sans aucun nuage, laissait voir les trois lunes, comme au temps où il etait seul dans les volcans de Lazarek, quand le soir, pour passer le temps, il comtemplait le magnifique spectacle. Mais ce temps etait bien loin, ils entrèrent dans l'auberge, et la premiere reaction de Shaes fut la surprise, lui qui n'avait goûté à la saveur de l'alcool, se demandait bien comment autant de gens, reprennaient encore et encore des verres, comme si c 'etait leur seule source de bonheur.

En apparence, cet endroit ne semblait qu'un refuge pour les clochards et autres gagne-petit, mais en realités, même les plus riches de la ville se retrouvait ici, pour jouer aux cartes et aux dés, dans la convivialité de l'endroit. D'ailleurs, pour se payer autant de verres, il devaient avoir un minimum d'argent.

Néanmoins, Shaes ne trouvait pas cet endroit convenable pour se reposer, en effet, ici regnait un bruit insuportable. L'arachnide non plus n'avait pas l'air tres à l'aise.

Shaes s 'assit dans un coin en attendant le retour de Mael, il avait l'impression qu'on le regardait bizarement lui et sa hache, comme si il avait quelque chose de mal, etaient ils au courant du massacre des ansuriens ? Etaient ils present lors de la bataille ? Si oui, il avait du souci a ce faire, il avait peut ete tué sans scrupules les amis des gens qui se tenaient là.

Il murmura a l'adolescent qui se tenait pres de lui :

"Ne t'inquiete pas, s 'il y a un probleme, je te protegerais... Tout en regardant avec un regard destructeur tout ceux qui l'observait.

Dire qu'Abbotsen n'avait pas l'air très à l'aise était un euphémisme... L'adolescent aurait donné n'importe quoi pour pouvoir devenir invisible en cette seconde...

Déjà, il n'aimait pas les tavernes... Une fois soûls, il était courant de retrouver certains des habitués à errer dans les rues du quartier bas, et le jeune homme ne comptait plus le nombre de fois où un badaud à l'haleine chargé avait pu l'ennuyer...
Ensuite, comme tout nouveau visiteur, il avait naturellement parcouru les environs du regard, s'attardant plus ou moins sur l'état délabré des chaises, le visage buriné d'un nain proche de rire avec un supposé interlocuteur - invisible, à moins que l'homme ne commence à considérer ses verres comme des entités vivantes - ou encore l'air sévère de quelques types à la forte stature accoudés au bar, et dont les yeux semblaient rivés sur leur petit groupe...
Bien évidemment, ce qu'il craignait depuis le premier pas sur le plancher sale, s'était produit: Tout au fond, dans l'ombre, une table circulaire supportait le poids de cinq hommes au rire gras, tous absorbés dans leurs cartes à jouer. L'arachnide espérait sincèrement que la partie serait palpitante, car parmis eux, l'homme au ventre le plus bedonnant n'était pas inconnu du jeune voleur, qui s'était amusé à plusieurs reprises à soustraire à l'homme - détestable de stupidité et filou arnaqueur, connu pour son 'merveilleux' breuvage qui réparait les os - quelques pièces de cuivre et autres ustensiles de ménagère afin de le tourner en ridicule devant la foule de curieux venus assister àç une démonstration pseudo-miraculeuse...

Encore des ennuis en perspective, si l'on reconnaissait son visage. Mael ne lui pardonnerait jamais... A ce moment, les paroles du Sam'Hein blessé, Shaes, avec qui il était atablé dans un coin, le rassurèrent un peu, tant on aurait pu croire qu'il avait lu dans ses pensées. L'adolescent était tenté de répondre qu'avec sa jambe blessée, c'était à peine s'il pouvait marcher seul, mais se retint, préférant un simple hochement de tête.
Même immobilisé, le guerrier de feu serait plus que redoutable face à des hommes alanguis par l'alcool... Il y avait eu assez de tueries pour ce soir.

" Je déteste ce genre d'endroits... " soupira-t-il, un regard inquiet en direction du gladiateur toujours au bar, qui semblait, au contraire d'eux, parfaitement à l'aise.

Enfonçant son chapeau un peu plus profondément pour dissimuler son visage, l'arachnide s'efforça de se tenir droit sur sa chaise, n'osant s'adosser sur le bois dur qui serait une torture pour tout son pauvre torse endolori... Vivement qu'ils puissent se reposer... A cette heure tardive, la vieille tour de l'horloge serait sûrement déjà investie, et il ne pourrait pas se permettre de rentrer en douce chez son maître. Une rapide vérification sur la jambe de son pantalon de toile lui affirma que sa bourse, toujours à sa place, contenait surement de quoi payer une chambre ici, mais l'idée d'engloutir ses économies de presque trois semaines lui arracha un soupir résigné.

Il n'allait pas filer maintenant, même s'il n'était pas vraiment convaincu de l'utilisté de sa présence en cet instant. Alors autant profiter de la compagnie, puisqu'un médecin serait difficilement trouvable avant le lendemain.

Aujourd'hui, plus encore que d'habitude, les lieux semblaient empreints d'une bonne humeur indéstructible. Les rires résonnaient puissamment et gravement contre les poutres apparentes. Un ansurien tappait du poing sur la table pour demander un autre verre de Gameronde, sorte d'alcool à base de framboise. Lorsque Mael arriva au bar, d'autres clients se bousculaient déjà pour y rester. Le tavernier, Kigoron respéctable et respécté, avait le don d'attirer les poivraux car il parlait de façon plutôt philosophique et éméchée des problèmes qui touchaient la basse populace. Une bouteille à la main, le nez rouge vif et les yeux perdus, il tenait pourtant formidablement l'alcool et de nombreuse fois, il avait gagner face à Mael lorsque ceux-ci cherchaient à battre des records. Ses paroles incompréhensibles pour une personne ne possédant pas assez d'alcool dans le sang, devenaient soudainement claires et révélatrices lorsqu'on s'était pencher sur trois bonnes choppes de Galkimas.

Le Sam'Hein s'approcha en tendant la main au tavernier pris en pleine discussion sur l'esthétique des armures que portaient les écuyers.

- "J'comprends pas, moi ! P'rquoi on leur donne des trucs si classe ! Hip ! Vous v'yez, c'nous qui payons c'te beauté qu'les gardes veulent garder ! J'comprends pas ! Hip !" Raisonnait-il, devant une assemblé qui approuvait de la tête ses paroles pleines de postillons et de bulles alcoolisées.

Lorsqu'il vit le Sam'Hein, il se tourna vers lui, brandissant sa bouteille, près à le serrer dans ses bras, les yeux pétillants. Mael le repoussa doucement. L'autre aurait pu trouver le contacte un peu chaud.

- "Salut Klog ! Je viens avec deux amis. Il y en a un des deux qui est un peu amoché. Tu as de quoi nous herbergé aujourd'hui ?" Demanda-t'il, claquant une bonne tappe amicale dans le dos du tavernier qui frémillit sous sa force.

- "Ouais ! Me reste plein d'chambre ! Hip ! T'sais, j'affiche pas s'vent complet mon ami ! Hip ! La première à droite est libre, j'te la fait même gratis' si t'amène une bonne chopine à chacun d'tes invités ! Hip !"

- "Je te prendrai bien trois verres de Galkimas ! Et dans un, tu me le coupes avec de l'eau." Dit-il en souriant.

Le Sam'hein glissa quelques écus dans la mains du Kigoron qui s'empressa de les ranger délicatement dans une boîte camouflée sous la planche du bar. La cachette était connue de tous, mais il respectait Klog qui avait confiance en eux. Derrière lui, quatre cages dormaient paisiblement dans l'ombre. Dans celle-ci, de petits lézards juteux à souhait, aux yeux pétillant de larmes, attendaient leur sort, celui de finir broyer par les mains rugueuses du tavernier. Klog glissa alors sa main jusqu'au fond d'une cage, attrapant à la volé, trois petites queues frétillantes. Les animaux effrayés se tortillaient de tout leur long pour s'échapper de la poigne du kigoron. L'homme en attrapa un, et bloqua les autres sous son aiselle où des auréoles de transpirations baignaient dans la crasse habituelle de ses vêtements inchangés depuis que Mael venait se souler ici. De ses deux mains, dans un mouvement de rotations, il essora la bête qui dans un petit crie étouffé, se brisa comme une tomate. Son sang, limpide, s'écoula alors dans un verre, le remplissant à la moitié. Celui-ci serait coupé avec de l'eau. L'animal contenait encore de l'alcool que Klog s'empressa de vider dans le verre d'un des clients, heureux du supplément gratuis. Sans plus tarder, il fit de même avec les deux autres, remplissant cette fois les verres à rabord puis les tendis à Mael, qui le remercia d'un signe de tête.

Le Sam'Hein s'éloigna alors du bar, slalomant entre les buveurs et les joueurs agités, puis s'attabla enfin devant ses deux inivités.

- "Voilà pour vous ! Klog te l'a coupé à l'eau pour toi Abbotsen, tu verras c'est délicieux. Un petit goût de prune, avec en arrière fond de viande séchée. Tu ne sentiras même pas l'alcool." Expliqua t-il en souriant.

Puis il se tourna vers son frère de feu.

- "On s'occupera de ta jambe lorsqu'on sera monté dans la chambre. Pour le moment repose toi, et profite de l'ambiance. Il n'y a pas de quoi te sentir géner." Lui dit-il, car il avait remarqué son regard dur et froid, comme si les yeux l'indisposait.

HJ: me revoilà ^^

Le nuit était assez longue pour Vakalor. En effet aussi bizarre que ceci puisse lui paraître le combat dans la rue l'avait quelque peu traumatiser. Pour cause il n'avait jamais connu les villes et c'était sa première nuit dans une d'elle. Puis après avoir aider le barbare du mieux qu'il le pouvait Vakalor chercha un auberge et il en trouva une sans trop de souci. Quand il entra les habitués le regardèrent avec méfiance et curiosité pour certaine dame. Il n'y prêta attention que quelque minutes puis il se dirigea vers le comptoir. Il demanda où il pouvait trouvé une table tranquille et même une chambre. L'homme lui répondit que pour les deux demandes c'était avec joie qu'il les respectait. Vakalor trouva que l'accueil ici était bien plus chaleureuse que dans la rue.


Après s'être installé Vakalor mangea dans son coin sombre du pain avec une cruche d'eau. Ne buvant que rarement de l'alcool. Il se reposa dans l'ombre pendant un bon moment. Mais quand soudain à il reconnu le barbare de la rue. Il écarquilla les yeux et n'en revenait pas. Il était accompagné par une drôle enfin de drôle de créatures. Un tout jeune et un beaucoup mature et sur de lui dans ses paroles. Il resta dans l'ombre a tenté de voir la situation et entendre ce qu'il disait. Vakalor avait bien l'intention de savoir ce qui se passa ensuite dans cette rue et tentera de comprendre qui sont les deux individus avec lui

Comme tout les soirs, Arkan avait l' habitude de venir rendre une petite visite a son ami Klog, qui tenait une auberge en face de sa boutique. Depuis dix bonnes années le chiffre d'affaire etait negatif, Arkan,adiait donc à la survie de l'auberge en pretant ses fonds personnles a Klog. Il etait assis à la même table que d 'habitude, celle du coin. Les verres qu'il avait bu aujourd'hui ne pouvait plus se compter sur les doigts de la main. Il etait tellement ivre, qu'il n'avait même plus l'esprit de demander un verre supplementaire.

Malgré sa vision floue à cause de l'alcool, il aperçu les trois compagnons qui entrerent, il reconnu vaguement l'un d 'entre eux, qui devait etre un habitué, mais les deux autres etaient etrangers de sa memoire. Il y avait un Sam'Hein, qui sembalit blessé, et à ses côtés une miniscule creature, qu' Arkan avait bien du mal a distinguer, il avait tout de même l' air d'un arachnide, mais Arkan etait sûr qu'il n'etait pas autorisé a rentré ici. Se considerant comme co-gerant de l'auberge, il se leva avec peine de sa chaise, et commença a se deplacer vers lui, multipliant les vrilles, jusqu' à s 'ecrouler par terre en recrachant une petite partie de l'alcool qu' il avait bu. Le choc fit l'effet un tremblement de terre, la masse compacte du Kigoron s'etait ecrasée sur le plancher insalubre de l'auberge en faisant un bruit enrome. Il avait l'air inconscient, mais en verité il se portait tres bien, il n'avait juste pas la force de se relever.

[Hrp = desolé si mon rp fais honte a vos enormes paves snif]

- "L'ambiance, qu'est ce que ça veut dire ?" Lança Shaes.

Mael étonné, ne savait pas trop comment expliquer cela. Il le regarda l'air supris puis farfouilla dans son crâne une réponse possible. A côté de lui, Abbotsen avait le nez plongé dans sa choppe. Il avait supporté la première gorgée sans recraché. Apparement il aimait ça.

- "L'ambiance, c'est un peu comme l'atmosphère." Hésita Mael, espérant que son interlocuteur comprenne le mot 'atmosphère'. "C'est l'ensemble des éléments d'un lieux qui vont te faire te sentir bien ou mal. Il y a des ambiances qui apaisent, un peu comme dans une chambre bien chaude près d'un feu de cheminée. D'autre qui sont stressantes, comme au milieu d'une rue pleine de gens qui te bousculent et qui crient. Après ça dépend de chacun, puisque chacun est sucéptible de ressentir différement en fonction de son caractère et de son vécu, les choses qui l'entoure." Finit-il.

Pendant qu'il parlait, un kigoron à moitié saoul s'était étalé de tout son long sur le planché. Le Sam'Hein ne réagit pas. Il avait l'habitude de tous ces alcooliques.

Mael attrapa sa choppe et dans un geste ample, avala son contenu rapidement, sa glotte remuant sous l'effet des énormes gorgées ingérées. Un petit filet de liquide coula le long de ses lèvres pour venir s'écraser sur la table, puis de sa main il essya le reste collé à sa peau. Il se retint d'éructer. Il ne fallait pas montrer une trop mauvaise image de lui face au gamin.

- "Sinon Shaes, d'où viens tu ? Et que viens-tu faire ici à Arrène ? Profitons de ce moment de répis pour faire un peu connaissance."

Mael sourit. A côté de lui Abbotsen venait de gouter une deuxième fois à sa choppe.

Abbotsen s'était bravement enfermé dans sa bulle, mais pas suffisamment pour ne pas entendre soigneusement ses compagnons discuter.
Il avait d'ailleurs lentement approuver de la tête, le regard distrait, occupé à faire tournoyer sa chope pour y créer le siphon le plus profond possible sans en renverser à côté pour autant. Et à chaque fois qu'il atteignait la limite possible, il buvait une nouvelle gorgée avant de recommencer. L'alcool, même coupée, lui embrumait peu à peu l'esprit, sans qu'il s'en rende compte, mais ne remplissait pas son estomac qui se contractait bizarrement.
Bref, son esprit occupé à deux choses à la fois, il avait acquiescer par reflexe à l'explication de Mael sur l'ambiance, se disant avec perplexité qu'il fallait être particulier pour trouver ce genre d'ambiance bruyante et étouffante "agréable"... Faisant échos sans le savoir aux pensées de Shaes.

A ce moment là, il n'écoutait que de façon mécanique, mais quand les deux Sam'Heins entamèrent la discussion sur leurs origines, un petit déclic quelque part lui fit tendre l'oreille avec plus d'attention.
Il avait même fait une pause au mot "volcan", relevant la tête avec un air étonné. Il n'aurait jamais cru que des gens pouvaient vraiment vivre dans le coeur des volcans!... A moins qu'ils n'aient vécu 'au-dessus'? Tout était bien intriguant pour la petit tête blonde rongée par la curiosité.

Curiosité qui s'étouffa bien vite lorsque Shaes posa sa dernière question. Abbotsen remit aussitôt le nez dans son verre, rentrant les épaules imperceptiblement. En temps normal, il aurait déjà ouvert la bouche, mais il n'y avait que des mensonges qui lui venaient, et il se voyait mal en débiter un juste devant le gladiateur qui l'avait déjà assez sermonner...
Aussi, préféra-t-il attendre, ayant déjà en tête une demi douzaine de "sorties de secours" pour s'enfuir à travers la foule, et une impression bizarre lorsque ses yeux s'étaient posés sur un homme habillé de jaune, une blessure encore apparente dans le dos, qui ne luis semblait pas étranger...

C'est à cet instant, que sa langue se délia presque contre son gré, et qu'il lança à la volée:

" Vous vivez vraiment dans les volcans?? C'est comment là-bas? "

- "Et bien comment dire, Shaes. C'est un ami avec qui j'ai partagé une petite course poursuite dans les ruelles d'Arrène. On va dire que les gardes nous ont confondu avec des voleurs à la tire." Mentit-il.

Il tourna son regard vers Abbotsen qui planquait son visage dans sa chope. La question de Shaes avait du le mettre mal à l'aise, mais l'alcool aurait vite fait de délier sa langue. Il posa alors une question coupant la parole au Sam'Hein qui s'apprétait à parler au sujet de ses origines. Il en profita alors pour répondre à ses deux interlocuteurs.

- "Moi je viens de L'Acropole, j'y habitais avec mes parents et j'ai souvent joué dans les pattes du célébre forgeron d'Izareth. L'Acropole, Abbotsen, se situe à l'intérieur même des Volcans, tu vois. Mais y a des sam'heins qui vivent sur les pentes et non à l'intérieur. Enfin ma vie était très banale." Expliqua t'il, évitant de s'éparpiller sur la perte de sa bien aimée. "En fait, il y fait très chaud, Abbotsen. Je pense que tu ne t'y plairais pas."

Mael rigola fortement, comme si son rire était forcé. Il frappa un grand coup sur la table pour indiquer à l'aubergiste de s'approcher. Ce dernier, occupé à essuyer quelques chopes tout en admirant le Kigoron allongé sur le sol, sursauta sous le bruit qu'émit la main de Mael. Klog sourit alors. Lorsque Mael commençait à rire comme cela, c'est qu'il se mettrait à boire toute la nuit. Il courut alors jusqu'à la table, apportant avec lui trois nouveaux jus de Galkimas.

- "Merci, l'ami !" Dit-il frappant cette fois-ci le dos du Kigoron qui ne fléhit pas sous la force du sam'hein.

Aussitôt posée, il s'empara de la première qu'il but d'une traite, toujours de cette façon grossière et sale. Un filet de liquide coulant doucement jusque sur son pantalon. Il sentit la douceur du liquide s'engouffrer dans sa gorge. La chaleur de l'alcool lui remplir le coeur et la tête.

- "Tu touches pas à ta boissons Shaes ?" Lança t'il, prêt à boire celle de son frère de feu.

Abbotsen eut à peine le temps de réfléchir à la réponse de Mael, tentant tant bien que mal de s'imaginer un lieu qu'il n'avait jamais vu, et qui, invariablement, tendait à prendre les formes de ce qu'il connaissait si bien, c'est à dire les paysages d'Eucallistâ, transposés dans un environnement de grotte et de lave, pour un résultat des plus fantasmagoriques...
Et presque aussitôt, le nain qui s'était effondré un peu plus tôt, était à leur côtés, à balbutier tant bien que mal.

L'haleine chargé de vapeurs d'alcool du petit homme fit froncer le nez au jeune arachnide, qui repoussa inconsciement sa propre choppe, comme si continuer ne serait-ce que de la toucher allait lui conférer le même "fumet buccal"...

Pour autant, il avait parfaitement compris le discours tenu, peut-être parce qu'il avait craint jusque là de l'entendre.
Après une seconde de ballottement, et un rapide regard inquiet en direction de ses deux compagnons adultes, il prit les devants sans trop savoir ce qu'il disait.
Peut-être était-ce déjà le breuvage contenu dans son estomac qui commençait à faire effet, lui donnant plus de hardiesse qu'à l'accoutumée, toujours est-il qu'il pencha la tête sur le côté en un regard faussement surpris:

" Tu as trop bu, vieil homme, tu ne vois plus droit... " entonna-t-il avec un rire, discret pour ne pas attirer l'attention, "Serait-ce ton âge avancé qui te fait rapprocher à ce point la jeunesse de l'enfance?"

Il ne savait pas trop pourquoi, mais il avait naturellement reproduit le type de langage de son maitre, accentuant le parler vieillot et oublié en une mimique caricaturale...
Autant dire qu'une fois les mots sortis, c'était quitte ou double, comme un jeu dangereux, selon la réaction de leur vis-à-vis. Abbotsen préférait ne pas y penser, s'efforçant de maintenir le léger voile onirique dans lequel il baignait actuellement.

[HJ: KHyyyaaaaa, un forgeron!! Je veux que tu sois mon maîtreeuuuh T-T]

Apparement la petit chapardeur avait la langue déjà déliée par l'alcool. Rien de tel que un bon jus de Galkimas pour mettre à l'aise les gens comme Abbotsen. Toujours à se méfier de tout, à juger de tout, à avoir peur de tout. Les pensées du Sam'Hein aussi s'embrumaient, et déjà il sentait la sueur et la chaleur des environs descendre dans son coups. Il aimait ça. Cette ambiance mélée l'odeur viril des environs. Il ne savait pas d'où lui venait cette attirance mais elle avait quelque chose d'envoutant. Mael regarda étrangement le Kigoron. Il attendait sa réaction avec plaisir.

Pourtant, il ne résista pas, lorsque Shaes repoussa sa chope à l'avaler elle aussi d'une traite. Il se régalait. Et sur son torse quelques gouttes de la boisson se mélèrent à la sueur et au cicatrice. Mael se leva alors de sa chaise et cria à travers toute la salle, déclamant une chanson à boire en l'honneur de ses amis.


Les autres reprient en coeur, ajoutant quelques paroles à la chanson. Klog, le tavernier cria à son tour :

- "Tourné Général, Venez prendre vos verre au Bar !"

Le Sam'Hein se leva, agrippant sa chaise s'appuyant sur la foule qui s'aglutinait autour du comptoire. Il attrapa la chope offerte, se l'enfila d'une traite puis revint s'assoir, les yeux un peu plus rouge qu'avant.

- "Je sais pas vous, mais j'adore ce patron. Abbotsen, va chercher une chope toi aussi n'hésite pas." Dit-il au gamin, le regard un peu vague, la main penché sur le côté flottant elle aussi. "Et toi, Shaes, si tu veux. 'y a d'autre boisson. Tu veux p't'être un truc moins sophistiqué."

Abbotsen avait à peine réagi lorsque le nain avait levé la voix, bien trop habitué aux sautes d'humeur des gens autour de lui; mais quand l'homme lui avait saisi le col, il avait vite dégrisé.
Sous le geste brusque, son pauvre dos ankylosé s'était rappelé à lui, et malgré les bandages qui la maintenaient encore en place, sa patte désarticulé s'était déplacée dans une décharge electrique des plus douloureuses... Bref, trainé jusqu'au bar, le jeune adolescent était redevenu alerte, et l'inquiétude se peignait légèrement sur ses traits. Vu l'état du gladiateur qui chantait à tue-tête et la blessure toujours béante de l'aitre Sam'Hein, il n'était pas certain qu'on lui viendrait en aide si la situation dégénérait...

Heureusement le tenancier était d'humeur joyeuse, et la tension se relacha aussitôt. Il se retrouva même avec une coupe dans les mains, cette fois-ci non coupée, prêt à repartir en direction de sa table, pendant que le nain s'étais mis à lorgner une jeune femme sans la moindre discrétion. Avec une légère grimace, l'arachnide s'éloigna en direction de ses compagnon, à tout petis pas, son poignet foulé plaqué contre son estomac. Il aurait presque fait pitié à voir. Arrivé là-bas, il assista à la colère de Shaes, et d'une petite voix, s'adressa à Mael, tout en lui tendant sa chope, puisque visiblement celui-ci avait déjà englouti les siennes:

" Moi aussi j'en ai assez...On peut monter..? Il faut soigner sa jambe en plus. "

Il pointa le menton en direction de la jambe abimée du guerrier. Il ignorait combien de temps la poudre qui otait toute sensation fonctionnerait...

Le Sam'Hein avait la tête qui tourne, emportée par les vapeurs d'alcool, il sentait remonter en lui de douloureux sentiments qui ne pourraient être épongé que par un nouveau verre de galkimas. Il avala alors la chope tendue par Abbotsen, qu'il s'enfila comme toute les autres, d'une traite. Il éructa bien fort, se tapant sur le torse. Heureusement qu'il ne voyait pas l'image qu'il projetait dans cet état d'hébriété. Ses amis voulaient partir, rejoindre la chambre au calme. Ils ne le comprenaient donc pas. Ils ne comprenaient pas son amour de la boisson, son amour pour cet endroit miteux mais pourtant si chaleureux. Il les écouta pourtant. D'abord le Sam'Hein, essayant de lui faire retrouver ses esprits.

- "... J'en ai marre de cet endroit ..." Disait-il.

Puis le petit chapardeur, dont le sang bercé lui aussi d'un peu d'alcool lui avait permis quelques fantasies déplacées. Il n'aurait jamais parlé ainsi s'il n'avait pas goutté au jus de galkimas et il ne le comprenait pourtant pas. Il ne comprenait pas à quel point l'alcool permettait de se libréré du poids de la réalité. Du poids douleur des souvenirs et du passé.

- "Moi aussi j'en ai assez...! On peux monter ?"

Mael reprit ses esprit, secouant la tête comme pour éjecter de ses oreilles l'alcool qu'il avait engloutit si rapidement. Ses cheveux fouettèrent un pauvre homme qui tomba à la renverse pour en bousculer un autre. Mais personne ne réagit. Ils rigolaient. Tous sans exeption, montrant leurs dents pourries et le font de leur gorge noircît par le tabac et les drogues.

- "D'accord ! D'accord ! On monte !" Se résigna t'il, plus soumit que jamais.

Il s'approcha alors de son frère de feu, l'empoigna fermemant, titubant quelque peu, puis passa son bras son le sien pour le maintenir sur son épaule. Ils avancèrent alors tous les deux en direction d'un petit escalier de bois aux marches tordues. Derrière eux, la foule chantait de nouveau, des rythmes paillard et quelques peu osé. Mael fit les gros yeux. Pourvut que le petit artisant ne cromprenne pas les paroles.

[Shaes, je te laisse me guider jusqu'à la chambre. Après on passe sur un autre sujet, que je créerait pour l'occasion ]

Le petit arachnide etait donc du même avis que lui, même si l'alcool ne semblait pas lui deplaire. A deux contre un, Mael se resignerait surement à monter en leur compagnie...Effectivement, il accepta de les conduire à la fameuse chambre...
Mael plaça son bras sur l'epaule de Shaes, l'aidant à tnir en equilibre. Mais le Grand Sam'Hein, le sang rempli d'alcool, etait loin de marcher tout droit, ce qui perturba dans un premier temps Shaes.

Abbotsen se faisait plus discret, marchant derriere eux. Ils arriverent devant les escaliers...Pas à pas, il monterent les marches, laissant entendre un craquement à chaque bruit, sous la masse des deux hommes. Chaque pas etait une epreuve et Shaes redoutait que le peuvre esceliers s'effondre, emportant les trois compagnons dans le vide. Mais son compagnons Sam'Hein ne semblait aucunement perturbé ; peut etre etait-ce l'alcool qui l'avait rendu plus temeraire, ou simplement etait il de nature courageuse. Enfin, ils arriverent en haut sans encombres.

A vrai dire, Shaes apréandait beaucoup le moment où il allait decouvrir sa chambre. Et ce n'est pas la vision de l'etage qui le rassura. Des amas de poussieres se succedait dans un long couloir parsemé de vomissements et autres saletés. Derriere les portes on entendait des femmes crier, ou encore des vieux qui chantaient de toute leur voix des chansons sans le moindre sens, à l'honneur de l'alcool. De la sueur coulait le long du cou de Shaes...

Puis, Mael s'arrêta devant une porte, cela devait être la fameuse chambre...Shaes echangea un bref regard avec lui, lui faisant comprendre que s la chambre etait trop pitoyable, il pertirais sans remercier personne. Il poussa un soupir...Apres tout, qu'est ce qu'il riquait à entrer....