Second Jour de la Fête du Ramanthin !!! [Fermé]

Le lieutenant venait de mourir sous les yeux de ses hommes. Il s'était sacrifié pour leur laisser la vie sauve et il avait été bête. Il n'avait fait que repousser un peu plus le massacre qui allait sûrement se produire. Astarosche semblait vouloir s'occuper à elle seule des paurves soldats effrayés et desarmés. Le Paladin, nouvellement arrivé, s'interessait de très près aux deux Sam'Heins. Ceux-ci, voyant la tête de leur lieutenant rouler sur le sol sentirent la fureur et la haine remplir leur coeur de flamme. Leurs cheveux s'enflammèrent de nouveau. La vague de sentiment était trop forte pour être contenue dans un seul corps de Sam'Hein. Une envie de destruction. Une envie d'écraser un ennemie. Voilà qui faisait battre leur coeur. Un combat face à pauvre Paladin nouvellement arrivé, encore un gamin qui n'avait pas connu les Guerres et le champ de bataille. Il ne devait pas avoir beaucoup d'exprérience, même si son niveau social était supérieur. La force cumulée des deux Sam'Heins, race possédant les meilleurs combattants d'Initium, les poussaient vers la victoire. Il se préparèrent à l'arrivée du Paladin. Heureusement, l'aura qu'ils avaient ressentis pendant qu'ils étaient prisonnier du sort de Valaron les avaient aider à contenir une partie des effets de l'eau. Leur flamme, créant un immense effet de caléfaction avaient permis leur survie. Sans l'aura et l'intervention du jeune Mage Libre, ils seraient déjà mort.

[Zyred : Si tu combats contre eux, vous êtes à force pratiquement égale. Ils ont tout pour eux. Même si tu es talentueux, ils ont l'expériance ! Je te laisse manier le combat comme tu veux, mais tu n'en ressortira pas indemne si tu le mennes. A toi de choisir. (Ne pas en sortir indemne ne veut pas dire seulement se prendre une p'tite coupure. C'est quand même plus que ça xD !)]

Agité comme des puces, la troupe de soldat désarmés recula. Trois d'entre eux, les plus en arrière, se glissèrent discrètement dans l'ombre. Il fallait prévenir d'autres gardes éparpillés un peu partout dans la ville. Il fallait prendre par surprise ces fous. Appeler les archers, les arquebusiers qui étaient très certainement en train d'aider les blesser. Tout le monde aidait. La place était quasiement deserte et tous les soldats, les plus puissants étaient surement occupé. Mais il fallait aller les dénicher. Ainsi Morak Gurh décida de partir alerté du monde pour venir aider. Il était sûr que Andrôm et Jastar parviendrait à arrêter assez longtemps le Paladin pour que d'autre Chevalier Noir ou carrément Séraphin, viennent écraser cette troupe d'horribles représentants. Alfred Futha quant à lui, avec l'aide d'un autre soldat Glay Macold courrèrent vers les portes pour demander aux gardes en poste sur les murailles, de fermer toutes les issues. Il y aurait de quoi faire, mais en courrant et en s'éparpillant à chaque fois un peu plus, le mot se passerait. A la limite, ils utiliseraient les Albanestres des nombreux postes de la ville ainsi que l'une des nombreuses pierres d'identités que chaque soldat avait en sa possession. Arrivée dans les ruelles sombres, chacun des trois soldat s'éloignèrent en courrant à toute allure. Personne ne semblait les poursuivre. Ils réussiraient !

[A l'attention d'Astarosche ! Ils se sont éclipsé sans que vous les voyez xD ! Du coups, c'est l'arrivée massive de haut gradés qui vont vous pousser à vous échapper de la ville ]

Arkhxas se sentit perdu. Cette vague, ce flux qui avait traversé son corps et son ame, cette puissance effrayante l'avait fait divagué un instant. Si le jeune Myriennate était un accro a ces poudres et herbes étranges, il aurait encore plus apprécié cette sensation étrange qui partait de la plante des pieds pour parvenir jusqu'au dernières plumes de ses ailes encore juvéniles. Un cri d'effroid a l'unisson le ramena a la dure réalité du moment. Le général qui avait jusqu'a présent comme il le put guidé ses hommes jusqu'a ce lieu de massacre n'était plus. Son esprit était reparti a la Terre qui l'avait engendré (Oui je n'aie aps les mêmes conceptions de la mort..). En tout cas, l'effet fut réussit sur le petit moral des soldats jusqu'alors armé d'un courage presque inébranlable. L'homme sombre qui se présentait comme maitre de la situation repartait laissant le triste sort de ces guerriers entre les mains de cette sadique au sourire significatif et a ce nouvel arrivant, aux intentions aussi mauvaises, et aux habits d'homme d'arme. Arkhxas prit une inspiration craintive, pour mieux repartir avec courage.

- Ne vous laissez pas faire, réagissez ! Vous connaissez l'espoir qu'a cette ville et tous ses habitants, toute la confiance qu'ils ont en vous. N'ayez pas peur de vous défendre, de défendre les votres, et Mélandre. Mais bien plus c'est l'avenir d'Initum qui est menacé. La troupe proche de la rue l'Est, partez en reconnaissance pour trouvez des courageux, qu'ils vous rejoignent ! Vous !" Il désigna quelques uns d'entres eux qui tremblaient a en faire claquer leurs armures piteuses. "Partez vers les remparts pour prévenir la garde des portes, et sauvez les victimes, les pertes ont du être les pires dans ces quartiers... Nous, nous nous battrons. Ne croyez pas que nous nous laisserons faire impunemment..."

Il n'en dit pas plus, leur attention instable l'avait fait douter. Arkhxas ne dut pas réellement encore mesurer ses paroles, et en analyser les conséquences. Mais bientot, il pourrait regretter. Mais il n'avait pas le temps il fallait réagir. La mort du lieutenant eut bien sur l'issue attendue, mais il fallait réagir, et ne pas s'arréter sous prétexte de rester sans autorité, ce qui restait souvent une trop cruelle faiblesse. Il ne sut pas tout de suite si il y aurait un impact violent, je veux d'abord parlé d'un impact moral sur ces hommes qui semblaient pas avoir beaucoup connu les affrontements. Et surtout les deux criminels l'avaient entendu, et leur envie de sang en serait peut être plus encore suscitée... Les deux chevaliers noirs se relevaient quand même, même avec difficulté, ils paraissaient entiers, et emplis de rage vengeresse. Eux, réagiraient surement comme l'attendait le jeune archer. Mais en tout cas, même seul (enfin presque) le jeune magicien devra rester présent pour que les deux fugitifs ne trouvent aucune échappatoire. La "santé" retrouvée, il se sentait prêt a rester éveillé jusqu'a l'aube.

[ HRPG : J'ai pas trop débordé ? A moins que c'était prévu autrement, il faut d'abord savoir quoi qu'il arrive je pense la réaction de cette demoiselle et du paladin... pour voir si ces soldats préféreront se tirer...]

Des sentiments contradictoires se mélaient dans l'esprit de la jeune femme. Elle ne regrettait pas son geste, loin de là cette idée : elle n'aurait jamais imaginé avoir des sentiments pour quelqu'un auparavant. Mais d'un autre côté, c'était finalement dans l'ordre des choses quand deux êtres de sexe opposé se rapprochent à se point... inconsciemment, elle savait que cela finirait ainsi... mais pourquoi parler de fin ? Alors que ce baiser était le commencement d'une toute nouvelle vie ?
Les deux jeunes gens restèrent un long moment ainsi, dans les bras l'un de l'autre. Grey répondit alors aux questions de la lunarticiah, la voix pleine d'amertume :

-On ne peut rien y faire... On ne peut faire plus dans l'immédiat que ce qu'on faisait... Seuls nous sommes insignifiants face à un dragon... Et même les centaines d'âmes qui se sont sacrifié pour le détourner étaient à peine plus qu'une tape sur les doigts d'un enfant... On ne peut rien faire, mais si tu veux tenter quelque chose je te suivrais quand même. Sur ma vie et mon honneur je te suivrais jusqu'au fond d'Elfero si il le fallait, jusqu'au trône de Mohad lui même...


il avait raison sur toute la ligne. Que croyait-elle pouvoir faire face à une telle créature ? Le dragon face au commun des mortels, c'était un dieu face à des insectes ! Seule, elle serait inutile. Et même tous les mages de Thélus reunis ne seraient sans doute pas de taille...
Combien de temps cette puissante créature mettra-t-elle pour arriver jusqu'à Mélandre ? Deux heures ? deux jours ? plus peut-être ? La jeune femme n'en avait absolument aucune idée, et cette ignorance la frustrait autant qu'elle l'effrayait. Les derniers mots de Grey lui donnèrent un sourire qu'elle n'aurait jamais cru avoir face à telle situation.

-Alors, si le temps nous est ineluctablement compté... ne le gachons pas ! Nous avons encore beaucoup à faire !

La mage blanc ne comptait pas se reposer sur ses lauriers : il restait encore de nombreuses personnes en danger de mort dans les parages, elle le savait. Et elle ne comptait pas rester dans un coin à attendre la mort et ne voulait pas non plus rester sur un regret. Elle avait passé des années, pour ne pas dire l'ensemble de sa vie, à apprendre la magie et ses secrets pour aider son prochain. Et elle le ferait jusqu'à la fin.
Elle repartit alors dans le chaos, tenant par la main celui qu'elle chérissait tant. La place était désormais pratiquement vide. La majeure partie des blessés étaient soignés ou évacués en lieu sur. La population avait elle aussi été évacué : il ne restait que les soldats qui sécurisaient le secteur, dont tout un groupe qui semblaient aux prises avec ceux qui se disaient du "Synode". Sa haine en leur égard reparut dans son esprit mais elle préféra l'ignorer : elle connaissait parfaitement son rôle, et celui de combattre les fauteurs de troubles n'était pas le siens. Sauver ceux qui pouvaient l'être, voilà son véritable rôle !
La jeune femme se dirigea vers un grand batiment, apparemment un hôtel ou dans le même genre, en proie à un incendie. Des gens étaient prisonniers à l'intérieur, Meelie sentait leurs auras. Aussitôt elle accourut, ne lachant pas Grey une seconde, et tenta de s'approcher de l'entrée : le rez-de-chaussée était littéralement envahi par les flammes. Cela n'était pas un obstacle insurmontable pour la jeune femme, qui eut juste besoin de quelques secondes de concentration pour lancer un sort d'eau qui éteignit les flammes séparant les deux jeunes gens des escaliers. L'eau ainsi envoyé devint instantanément vapeur, que la magicienne s'empressa de remettre sous forme liquide ; il était moins fatiguant de maintenir l'eau dans cet état que de toujours en recréer, et la jeune femme savait pertinemment qu'elle devait économiser ses forces.
Elle monta quatre à quatre les escaliers (ralentissant juste le temps de stopper les flammes lui barrant le chemin), se penchant à demi pour respirrer l'air frais, qui se rassemble toujours près du sol dans ce genre de situation, et se fraya ainsi un chemin jusqu'au troisiéme étage.
Elle continua ensuite dans le couloir et s'arrêta devant une porte. Une aura se trouvait de l'autre côté : la personne à l'autre bout était sans doute inconsciente, du aux vapeurs toxiques dégagées par les flammes... mais elle était encore en vie... et le restera s'ils se dépêchaient de la ramener à l'air libre.
La lunarticiah tenta d'ouvrir la porte. Sans succés.

-Grey, la porte est coincée... il faut vite le sortir de là !

Nathaniel avait beau parler à son père, ce dernier n'en tenait absolument pas compte. Il s'agitait ça et là mais ne faisait pas attention à lui, pas le moins du monde. Et c'était même pire que cela son père, son propre père, l'ignorait.

Nathaniel était certes impulsif mais il n'était pas stupide. Il était certes impatient mais ne réagissait pas sans mesurer les conséquences de ses actes. La jeunesse n'empêchait en rien la réflexion. Il était fougueux mais il privilégierait tout de même sa réserve de magie au cas où quelque chose ne se passerait pas comme prévu. Tout le monde commençait à émerger autour de lui. Mais cette odeur putride qui planait sur Mélandre était toujours présente. C'était une atmosphère lourde avec une ambiance de guerre. Elle était pesante et oppressante. Nathaniel avait un profond respect pour la vie même s'il jouait avec la mort. Il n'aimait pas les morts inutiles même s'il ne craignait pas de condamner quelqu'un si cela servait ses intérêts. Mais là, tous ces morts pour rien... Ou plutôt pour que son père puisse assouvir sa quête de pouvoir.

* Pitoyable... Père s'abaisserait à jouer la folie pour vanter les mérites de sa soi-disante Justice mais qui va bien vouloir suivre la justice délivrée par une personne qui se prétend être folle. A moins que la ville entière ne soit habitée que par des gens qui ont une défaillance intellectuelle, qui soient emputés d'intelligence... Cela m'exaspère au plus au pont de voir ce manque de discernement... Finalement, si le monde se rallie à lui, tous ces morts n'auront pas été vains, cela aura permis d'éliminer des abrutis... J'espère juste que personne ne voudra suivre Père et qu'ils formeront une résistance. Heureusement que certains essayent de lutter, ils ont raison ! *

Nathaniel était assez acerbe dans ces critiques surtout dans celles visant son père. Ah ! Quelle réputation ce Valaron Mutsunokami. Mais le pire dans tout cela c'est que l'on retenait que le nom de famille, Mutsunokami, du coup tous ceux qui porte ce nom étaient par définition des personnes non fréquentables... Et Nath' commençait à trouver cette situation désespérante et navrante. Il faudrait que son frère et lui se lèvent contre leur père et prouvent au monde que le nom n'est qu'un écrit. Oui, son frère le suivrait sûrement. Nathaniel en était convaincu, mais pour cela il fallait le retrouver.

Nathaniel enrageait toujours de ne pas savoir où il était. Se pouvait-il qu'il soit mort au cours de son périple ? Non cela ne se pouvait pas ! Impossible, invraisemblable ! Il avait beau cherché, cela restait encore vain. Mais Nathaniel ne perdait pas espoir, il continuerait à chercher. De plus, il se pouvait qu'il trouvât un allié pour l'aider... Ce fameux Zieg. En lui faisant croire que cela permettrait de lutter contre Valaron, peut-être accepterait-il de l'aider ? Nathaniel devait en avoir le coeur net.

Et puis de toute façon, son père se bornait à l'éviter. Il voulait jouer au con, Nathaniel aussi savait jouer à ce jeu-là. Et bien souvent il gagnait. Alors ils joueraient à deux, sans relache. Puisque Valaron l'ignorait, Nathaniel ferait de même. Ils verraient qui à les nerfs les plus solides. Sur ces réflexions Nathaniel lui lança un dernier regard de défi afin de lui montrer qu'il ne se laisserait pas manipuler comme par le passé et tourna les talons afin de se rendre auprès de Zieg. Il y arriva après avoir fait quelques petites enjambées.

Il s'avança alors à taton et reprennant son souffle.

"- Toi qui détestes mon père, es-tu prêt à m'aider afin de retrouver mon frère pour qu'ensemble on puisse lutter contre cet être vil et sournois ?

Nathaniel savait qu'il devait tenter de le charmer un peu plus avec les mots. Tout cela pour se venger de son père. Il ne supportait pas d'être ignoré mais il ne s'abaisserait pas à se laisser dicter sa conduite par son père, plus maintenant. Mais il lui fallait un allié à tout prix, alors il ajouta...

"- Je sais que tu penses que je suis comme Valaron à essayer de manipuler tout le monde. Mais non, même si je ne hais pas mon père, je sais que ce qu'il est en train de faire est une chose affreuse. "

Nathaniel reprit sa respiration et continua de feindre qu'il ne savait rien sur son père...

" Je sais que la folie s'est emparée de lui mais je sais aussi que seul je n'aurai pas la force nécessaire pour lui barrer la route... Alors, toi qui hais mon paternel, es-tu avec moi ou contre moi ? "

Nathaniel avait tenté de maitriser sa voix afin de faire passer des émotions vraies, de peur et d'un besoin d'aide, alors qu'en fait il n'en était rien. Il avait même réussi en se forçant un peu à avoir les yeux qui brillaient. Et comble de tout sur son visage on pouvait y lire de l'inquiétude.

Ce n'était pas tout à fait un mensonge, non ! En réalité, il ressentait tout cela au fond de lui mais par le passé il s'était juré de ne plus jamais montrer ses émotions alors même quand cela était vrai, il faisait quand même semblant. Il s'était fabriqué un masque, non pas pour berner les gens, seulement pour se protéger lui-même.

Par terre, allongé dans la poussière, la crasse, le sang, les vicères. Celà ne le dérangeait plus vraiment depuis qu'il avait du retourner des chaniers complets après les grandes guerres pour retrouver le corps de son Maître. Son cher Maître.

Zieg se releva tant bien que mal, son bras lui faisant toujours aussi mal. Debout, il regarda autour de lui. La désolation qui avait déjà investi les lieux, avait maintenant invité ses filles. Un nuage de poussière envahissait la place et la vue de Zieg, troublée par le tremblement de terre, s'avérait maintenant diminuée par ce brouillard. Atilla, son Lemuri, avait disparu elle aussi. Et lui serait difficile de la retrouvé. Elle avait présenti le malheur. Elle avait fui. Zieg sentit son coeur se serrer. Elle lui manquerait, il ne pouvait pas s'attarder à partir à sa recherche. Il avait sa vengeance à mettre en place. Sans Atilla sa technique de combat se retrouverait réduite de moitié, mais, il ferait avec. Après tout, il était plutôt bon archer, même sans les potions qui habituellement réduisait son rythme cardiaque pour lui permettre de ne pas trembler et de viser parfaitement sa cible.

Son sac aussi avait disparut. Pendant qu'il se battait avec le tremblement de terre, il avait du rouler quelque part. A une centaine de mètre de là, des voix retentissaient, sûr d'elle, comme un rock inébranlable. Une insulte. Ordure peut-être. Il n'était pas certain de ce qu'il avait pu entendre. Mais lorsqu'il regarda en direction de ces bruits, il s'aperçut que Valaron venait de décapité l'un des soldats, apparement un lieutenant de par sa tenue. La rête roula vers Zieg, puis s'arrêta à mi-chemin en rencontrant une planche en bois de l'estrade brisée. La rage, encore cette rage. Il devait la contenir.

Nathaniel n'était pas loin de son père, celui-ci l'avait ignorer depuis le début, comme s'il n'était pas son propre fils, comme si leur rencontre et les mots du jeune homme n'avait aucune influence sur lui. Etait-ce une façon d'apprendre à son fils le respect des aînés ? Etait-ce un test ? Etait-ce simplement de l'indifférance ? Zieg n'en savait rien, mais un tel comportement ne faisait qu'augementer le dégout qu'il éprouvait envers cet individu. Le jeune Mutsunokami commençait à lui faire pitier. Il semblait s'efforcer à mettre son père sur le droit chemin, mais son paternel ne le voyait pas, ne lui répondait pas, ne lui donner pas une seule seconde de son temps.

Depuis qu'il était ici, sur cette place, dans cette période d'horreur et d'apocalypse, Zieg se sentait pousser par son envie de vengeance. Il avait à deux doigts de lui, l'homme résponsable, directement ou indirectement de la mort de son Maître. Il aurait pu courrir vers lui, assener un coups rapide avec sa hache, ou lui tirer une flèche. Mais il était certain de rater son coups. Son bras l'affaiblissait grandement, son état d'esprit n'était pas assez équilibrer pour tirer entièrement partie de sa force, et... il avait entreapreçu les capacité de l'Eycorché à l'aile unique. Il n'avait aucune chance contre lui en combat rapproché directe, comme en combat éloignée. Le pire de tout était ses Primats, prêts à tuer quiconque s'approcherait de leur Dieu vivant. Il n'y avait vraiment qu'une seule solution. Rester en arrière, et attendre que Nathaniel ait fait ce qu'il avait à faire puis... Faire ce qu'ils avaient convenu.

Garde du corps d'un frêle et séduisant jeune homme. Cela pourrait être plus intéressant que prévu. Il se surprit à s'imaginer le protégeant d'une puissante attaque de Valaron. Il se surprit à s'imaginer à ses ordres. C'était peut-être lui, la personne qu'il protégerait jusqu'à donner sa vie pour elle. Il y avait beaucoup à faire par ces temps perturbé. Le tremblement de Terre annonçait le glas de la Ville Marchande et possiblement de la Coopération Pacifique. Si Valaron disparaissait, il partirait avec le garçon à sa recherche. A près tout, il n'avait rien d'autre à faire de ça vie, il n'avait pas d'obligation. Les petites missions qu'il effectuait pour la Coopération Pacifique ne lui rapportait pas assez. Vagabonder serait plus enrichissant, surtout pour partir sur les traces de la vengeance elle-même.

Zieg trébucha dans son sac. Il n'était pas très loin finalement. Il s'abaissa, l'endossa, puis en relevant la tête vit Nathaniel revenir vers lui. Qu'avait-il soudainement ? En avait-il finit avec son père ? Il lui posa quelques questions :

- Toi qui détestes mon père, es-tu prêt à m'aider afin de retrouver mon frère pour qu'ensemble on puisse lutter contre cet être vil et sournois ? ... Alors toi qui hais mon paternel, Es-tu pour ou contre moi ?" Demanda l'eycorché.

- Si tu demandes mon aide, peut-être serais-je en mesure de t'apporter ma protection ! Si ton frère et toi êtes bien ce que vous me paraissez être, je vous suivrais dans votre combat. C'est aussi le mien après tout ! Je ne peux pas refuser ! Mais pour le moment, tu dois me présenter à ton père, comme étant ton garde du corps. Nous ne sommes pas de taille face à lui. Même toi, qui doit avoir un sacré potentiel, je ne pense pas que tu pourras le vraincre. Ses primats sont la aussi. Il nous faudra juste l'arrêter en les éloignant, mais ce n'est pas vraiment d'actualité !" Expliqua t'il. Il avait senti l'émotion poindre dans la voix du jeune homme. Il en était presque ému. L'inquiétude se lisait aussi sur son visage. Mais était-ce vraiment ce qu'il ressentait ? OU bien était-ce seulement un masque ?

- Je te suis ! Retournons le voir ensemble, peut-être que ma présence le fera réagir. Dans tous les cas, s'il s'attaque à moi. Ne réagit pas ! Même si je sais que c'est ce que tu feras car tu te soucis très peu de moi comme moi de toi ! Nous sommes l'un pour l'autre que des outils pour nous permettre d'atteindre notre but ultime."

Grey avait suivit aveuglément Meelie dans son entreprise de libérer tous les occupants d'un bâtiment en proie aux flammes. Vu la disposition des lieux il s'agissait certainement d'une auberge, bizarrement il manquait une salle commune en bas... Elle manipula le pouvoir avec une facilité qui lui sembla déconcertante, créant de l'eau et éteignant les flammes les une après les autres sans discontinuer. Il tenta bien de sentir comment elle s'y prenait mais ne comprenait pas la moitié du processus. Ils arrivèrent presque sans encombre au troisième étage. Elle se tourna vers une porte, en se concentrant un peu il sentit une aura derrière. La jeune femme s'acharna sur la porte un instant, sans succès.

-Grey, la porte est coincée... il faut vite le sortir de là !

Le hellbereth fit signe à son amie de s'écarter et se projeta contre la porte, elle bougea à peine. L'entrebâillement lui suffit pour apercevoir une armoire apparemment tombée en travers. Il allait se démonter l'épaule à force de se charger la porte. Mais il n'avait pas le choix. Il se colla au mur d'en face, fixa son objectif, et poussa aussi fort qu'il le put en prenant appuis sur le mur. La porte se rapprochait à toute vitesse, il ferma les yeux en anticipation du choc. Les yeux dorés s'étrécirent comme avec un froncement de sourcil. Détermination. Il ne toucha jamais la porte. Il ouvrit les yeux sous la surprise, la porte et l'armoire étaient contre le mur d'en face... Sous forme d'un amas de planches brisées. Il cligna des paupières. Pas le temps de réfléchir, il fonça et attrapa la forme blottie contre un mur. Il ressortit de la pièce en courant et dévala les escaliers, suivit de près par Meelie. Arrivé à l'air libre il aspira une grande goulée d'air frais et posa la personne tout juste secourue contre un mur. Elle se mit à tousser. D'un revers de main il essuya la sueur sur son front et se rendit compte qu'il ne l'avait pas encore regardée.

Une certaine bataille continuait de faire rage autour de Valaron. Nathaniel ne pouvait donc pas avoir son entière attention, et cela, bien entendu l'exaspérait. Alors il était allé retrouver Zieg. Après un échange verbal de quelques mots, tous deux se mirent d'accord pour s'entraider. En fait, ils avaient fait comme une sorte d'alliance. Mais cela n'allait pas plus loin, pour la simple et bonne raison qu'ils ne se faisaient que faiblement confiance. En effet, Zieg détestait toute la famille Mutsunokami donc si, un jour, il aurait la possibilité de les tuer tous, Nathaniel était sur qu'il le ferait donc il préférait rester sur ses gardes.

"- D'accord ! Un outil l'un pour l'autre... Oui, on peut dire ça comme ça, mais je préfère qualifier notre entente comme une alliance passagère plutôt qu'un outil. Mais soit, comme bon te semblera. "

Nathaniel sourit. Après tout, cela lui convenait parfaitement. Il devait juste mentir à son père. Mais le croirait-il ? Hum oui, car au final, Nathaniel ne lui mentirait pas. Zieg allait vraiment se mettre à son service. Il le devait pour ne pas mettre en péril leur sécurité. Ce fut une des rares fois que Nathaniel sourit à Zieg avec sincérité. Peut-être que ce dernier en doutait. Et il aurait raison. Car il était dur de savoir quand il était de bonne foi. En fait, il cherchait seulement à se protéger, à se protéger de son père. Et pour cela, il se devait de ne pas se laisser trahir pas ses émotions. Mais une chose était sur, lorsque Nathaniel concluait un pacte avec un étranger pour lequel il ne portait pas de haine en particulier, il n'avait aucune raison de le trahir.

Il réfléchit quelques instants et en profita pour regarder avec attention ce qui se passait autour de lui. Des cadavres de tous les côtés. Tout cela à cause du pouvoir. Nathaniel se promit intérieurement de ne jamais devenir comme son père. Jamais !

Il avança en direction de son père, suivi de son nouveau garde du corps. Valaron n'avait qu'à lui accorder toute son attention. Nathaniel n'aimait pas être relégué au second plan. En avançant lentement, il put se rendre compte que plusieurs combats se déroulaient sous ses yeux. Un seul être semblait vraiment se délecter de la situation : Père.

Nathaniel secoua la tête d'air un las et prit un air dédaigneux puis il passa la main dans ses cheveux. Il se retourna et vit que Zieg le suivait de près. Il lui sourit. La vue des deux personnages devaient être assez cocasse : Nathaniel devait sûrement passer pour un gringalet à peine sorti du berceau quand on voyait la masse imposante qui le dépassait de tous les cotés. Lui était petit et peu musclé alors que Zieg était son strict opposé. Lui utilisait la magie tandis que Zieg préférait la force brute mais réfléchie. Enfin qu'importait tant que la situation reflétait bien la relation protégé / protecteur.

C'est alors qu'il vit deux chevaliers noirs qui peinaient à se remettre debout comme s'ils portaient sur leurs épaules toute la misère du monde. Autour d'eux des flaques de métal s'éparpillaient sur le sol poussiéreux tandis que des cadavres gisaient ça et là. L'odeur de chair brûlée, carbonisée et calcinée se faisait de plus en plus présente, de plus en plus oppressante.

* Ah il faut toujours que Père fasse dans le gore et l'immondice... Il ne pourrait pas changer de style pour une fois et agir avec subtilité ? *

Puis Nathaniel suivit des yeux les regards de ces deux chevaliers et ses yeux se posèrent alors sur une jolie dame aux charmantes courbes. Elle avait un visage aux traits fins certes, mais dans ses yeux, on pouvait y lire de la haine. Une haine et un profond mépris pour toutes les races qu'elle jugeait inférieure à elle. Au final, pire, Nathaniel avait l'impression de voir les yeux de son père... Il la vit esquisser un sourire narquois, c'est à ce moment là qu'il comprit qu'ils se trouvaient entre deux feux, Zieg et lui, et que ce n'était pas du tout dans leur avantage. Ils s'écartèrent vivement et se rapprochèrent du coté de la dame car c'était elle qui était la plus proche de Valaron, physiquement parlant.

Nathaniel ne put retenir ces mots qui s'échappèrent à travers ses lèvres d'un ton mielleux et sarcastiques...

"- Hum, votre beauté est à la hauteur de votre déficience intellectuelle, chère Lady. Défendre cet être vil... Enfin c'est un choix comme un autre, le votre en tout cas. "

Il émit à la suite de ses paroles un petit rire qui n'était pas sans rappeler celui de son père. Il lui sourit faisant appel à son plus beau sourire hypocrite qu'il avait en stock. Et voui, tout ça rien que pour sa beauté. Puis il ajouta avec cynisme...

"- Au fait, arrêtez de vous pavaner, Lady, puisqu'au final vous ne faites pas grand chose. Soit vous vous faites aider par un Eycorché, le pauvre, soit c'est ce dramaturge qui tente de s'imposer qui doit intervenir en votre faveur... Je ne suis même pas sur que vous arriveriez à vaincre se mage toute seule comme une grande... Désolant... "

Bein entendu, Nathaniel n'avait en aucun cas pu reconnaitre son frère Sérentei puisqu'il n'avait pas vu ce dernier depuis plus de 13 ans. En revanche il avait bien compris que cette personne qui luttait contre les chevaliers noirs était l'une des complices de son père. Cette satanée sorcière aux atouts avantageurs... dommage qu'elle soit de son coté. Il soupira.
Il la provoqua exprès pour détourner son attention. Ainsi, sûrement qu'elle réagirait et se détournerait du mage, qui soit dit en passant lui permettra d'agir et peut-être de prendre l'avantage, mais surtout, si elle se détournait de son objectif fixé par Valaron, son père son apercevrait et voudrait savoir ce qui clochait.

Nathaniel, ainsi, pourrait l'approcher. Il se retourna vers Zieg et lui chuchotta...

"- Tu as dit que tu me suivrai et m'aiderai. Je t'ai dit que je ne te trahirai pas mais je ne t'ai jamais promis que ce serait facile et sans danger. J'espère que tu es prêt ?! Ici commencent nos ennuis... à nous deux ! "

Il hocha rapidement la tête en guise de merci. Evidemment que c'était un merci sous entendu. Nathaniel n'aimait pas dire ce qu'il pensait, du coup il s'exprimait par geste la plupart du temps. Par contre mentir ouvertement devant tout le monde, cela ne lui posait aucun problème...

Un souffle sembla parcourir les rues, traverser les murs et la chair. Il semblait familier à Lothianyth, comme la présence sourde de quelque chose à laquelle il s'était habitué. Il n'avait pas suivi des études très poussées de magie, et ne se servait de la détection des aura que lorsqu'il était en combat, c'est pourquoi il ne comprit pas immédiatement ce dont il s'agissait. Sal'Hem et Schéryde, eux, semblaient avoir déjà compris depuis longtemps. Il put voir sur le visage du Lurtaniciah une expression qu'il n'avait jamais vu auparavent, un semblant de peur. Lui-même n'avait pas combattu le dragon, il ne l'avait même jamais vu; sa famille s'était obstinée pour le garder bien au frais dans une de leurs cachettes souterraines, dans les montagnes...Il avait donc eu tout le temps d'appréhender cette aura, si gigantesque qu'elle semblait pouvoir tout balayer...

Immédiatement après, contrastant avec cette menace lointaine et encore impalpable, un véritable déferlement d'énergie l'envahit. Ce fut comme si un souffle l'avait envahi de l'intérieur, lui confèrant une puissance qu'il n'avait jamais imaginé atteindre. Il se sentait si fort! Capable de térrasser d'un seul coup quiconque s'opposerait à lui, capable de porter sans gêne le poids des responsabilités de tout une juridiction sur ses épaules...
Mais cette sentation disparut comme l'eau se retire en suivant le reflux de l'océan. Sauf que cette fois-ci, il n'y aurait pas une nouvelle vague, il ne ressentirait plus cette sensation...

Un bruit sourd le tira de sa contemplation intérieure: le Mélandrin s'était éffondré au sol.
- Je suis les Thaltos, murmura-t-il dans un souffle à peine perceptible.
- Monsieur Sal'Hem ! Vous allez bien ? Que... Que ce passe t'il ?
Le Dirigeant se releva, l'air un peu sonné. Il affirma que tout allait bien et remercia le serveur pendant que Schéryde semblait s'agiter sur sa chaise (ce qui était en soi exceptionnel).
- Dès la première heure, nous devons localiser la source de ce pouvoir immense, et réagir en conséquence. Mélandre... si elle est la cible de cette créature... devra être évacuer le plus rapidement possible...et...

Le sol trembla. Loth pensa tout d'abord à un sort lançé par cet Eycorché et se demanda si ses hommes s'en tiraient bien...mais la secousse se prolongea, encore et encore, en allant en s'intensiviant. Le Paladin s'appuya contre le mur pour ne pas perdre l'équilibre et ne put s'empêcher de sourire sardoniquement en voyant le Thiel tenter de se fourrer en dessous d'une table. A ce grondement s'ajouta celui d'un aqueduc que l'on vouyait s'éffondrer depuis la fenêtre...occasionnant sûrement des dégâts humains et matériels. Lorsque tout s'arrêta, Sal'Hem se releva, plus sérieux que jamais, et déclara:
- ... Nous devons préparer le plan d'évacuation en lieu sûr, et nous tenir informé de toutes les menaces possibles qui pèsent au dessus de Mélandre, de Plaines de Rathke, du monde entier. Je connais un endroit qui nous permettra de nous entrenir au calme. Tyl'Sayan veuillez prévenir quelques uns de vos gardes les plus gradés, ils se joindront à nous viendront nous transmettre les informations. Pareil pour vous Sheryde, il nous faut quelques mages de haut niveau pour étudier la situation. Suivez-moi !"

Il avait dit cela d'un ton autoritaire que Lothianyth ne lui connaissait pas, aussi le suivit-il sans protester. Il ordonna à trois des soldats qui devaient assurer leur protection de venir avec lui, et envoya les autres secourir les blessés. Il aurait sûrement dû prendre tout cela au sérieux, et emmener des plus hauts gradés. Deux lieutenants, l'un Chevalier Noir et l'autre Arbalètrier, et un capitaine Chevalier blanc. Il leur faisait confiance, mais des colonels ou des généraux auraient été préférables pour appréhender cette situation.

Il suivit Sal'Hem sans bruit, malgré les nombreux détours qu'il leur faisait prendre dans des ruelles sales et puantes...

Finalement, ce n'était pas si mal ici. Le sol était un peu dur, mais il avait connu pire...Il était si fatigué...Il ne voulait plus qu'une chose: dormir, se reposer, ne rien faire. Une vie paisible et monotone, juste un peu...Pour voir ce que ça fait...Des bruits de pas. Il était trop épuisé, pas question d'ouvrir les yeux, encore moins de lever la tête. Mais on le secoua en l'arrachant à la promesse d'un repos bien mérité. Il eut un mal fou à décoller ses paupières les unes des autres...Il sentit d'ailleurs une sensation inhabituelle: son visage était plein de sang. Sans doute cette pierre qui l'avait projeté au sol...C'était sans doute ce qui le fatiguait tant...
- Ah...Retep...Ca va?
L'Arachnide le souvela du sol par ses vêtements tout neufs et, par un miracle qu'il n'arrivait pas à se représenter, encore intacts.
- Ça va? Tu m'entends?
Angal fit "oui" de la tête, et la douleur qu'il ressentit à ce moment lui donna une idée de la façon dont il était amoché. Il ne secouerait plus jamais la tête.
- Bon, écoute moi bien. Erian va surement être très occupé avec les autres dirigeants... Tu t'occuperas bien de la guilde, compte les gosses, si il manque des petits fait les chercher. Ils seront peut-être juste blessés ou perdus et apeurés. Je voudrais bien t'aider mais je ne pourrais pas, je vais...
Retep fit une pause. Tant mieux, cela donna le temps au Sam'Hein embrumé de saisir toutes les informations.
- Je vais rejoindre le Synode. L'infiltrer pour le faire tomber. Ah oui! Fais parvenir un message à Erian pour lui dire que Firkram va infiltrer le Synode. Les autres dirigeants m'ont rencontré sous ce nom là, il n'aura pas de problème pour expliquer ça...
- Qu...quoi?...Attends...
Retep lui tapota la joue.
- Je suis content que tu ailles bien... Ça va aller? Tu te souviendras de tout?
Angal hocha de nouveau la tête, et une migraine comme il n'en avait jamais connu revint à la charge. Retep lâcha son col, mais Angal saisit son bras.
- Bonne chance, mon ami.

Une fois que Retep fut parti, Angal s'accorda une pause contre ce mur. Qui l'eut cru? Retep, le contrebandier qui n'agissait que pour lui, se sacrifiant pour le bien commun? Angal sourit. En tout cas, il n'avait plus le droit d'être fatigué maintenant. Il se dirigea vers le Myriennate déchu en s'appuyany contre le mur, et le secoua par l'épaule sans savoir s'il était déjà réveillé ou non...

Spoiler:

Ce petit speech de courage n'eut bien sur, au grand désespoir du Myriennate, aucun effet sur la petite troupe d'armures branlantes. Leur destin en fut gracieusement récompensé. Ils servirent bien vite au courroux de la jeune femme.

* Une alchimiste... Ses conaissances sont extrèmes.... Je dois rivaliser....*

En effet, chacun d'eux hurlaient de douleur face a leurs corps liquéfiés sous la chaleur du métal fondu par l'esprit véloce de l'alchimiste. Ils finirent par se rejoindre en une masse qui enflait a vue d'oeil, au fur et a mesure que s'ajoutaient d'autres éléments métalliques et autres déchets alentours.
Elle loua le petit discours du magicien avec un léger ton d'ironie dans chacuns de ses applaudissements. En tout cas, elle répondait présente a l'appel de lutte contre lui. Mais un élément extérieur vint rencontrer l'arome de duel qui emplissait la scène, se mariant avec l'odeur de métal affreux et les fragances de spectre qui ne parvenait pas a rejoindre les cieux. Elle le renvoya rapidement, le séquestrant dans une géole de fer hermétique, qu'avait-il a lui courir après, vu ses antécédants, elle n'avait rien d'atirants, malgré toute sculture avantageuse.
C'était a eux de s'affronter. Elle semblait bien assurée, mais en même temps elle avait bien prouvé son dédain et sa fougue en face a face. Aucune expression ne pouvait trahir ses pensées, et Arkhxas eut bien du mal a analyser cette jeune personne, comme il en avait l'habitude avant chaque lutte. Quelqu'un a la hauteur de ses "piètres" capacités, en paraphrasant...
Il s'était mis en position, prêt a riposter a toute offensive directe et rapide, comme son anatomie le permettrait surement, et l'immonde sphère de métal derrière lui qui menaçait ses arrières gardait une place dans ses pensées. Un violent coup de cette boule meurtrière était nettement prévisible, mais dans quelle optique l'utiliserait-elle?
Une légère brise vint caresser son visage, gardant des yeux la folie meutrière qui atteindrait peut-être bien son coeur. La place se vidait, car ils n'étaient pas seuls, le paladin restait face au dernier chevalier noir, l'autre ayant déja quitté ce monde... Mais surtout, le Myriennate ne parvenait pas a se concentrer, autre chose se présentaient a eux, ou du moins les épiaient. Il ne pouvait dire quoi, ou qui, mais cela le dérangeait, comme s'il était menacé. Esperons qu'ils seraient de son coté.

Spoiler:

Il lui avait sourit. Etrangement, le rôdeur se demandait si son interlocuteur était vraiment sincère. S'il se posait la question c'est qu'il doutait. Si il doutait, c'est qu'il pensait à une possibilité d'avoir en face de lui quelqu'un capable de sourire généreusement. Un être totalement différent de son Père. Valaron ! Ce visage eut pour effet de confirmer le pacte qu'ils avaient passé tous les deux. Un instant, Zieg se demanda si ce n'était pas encore de la manipulation, mais il oublia rapidement ses préjugés, se laissant guidé par le jeune garçon qui le menait directement vers la folle Thiel, et non vers son paternel.

Cette dernière déjà occupée à discuter avec un jeune myriennate qui lui cherchait des noises, avait précédemment joué avec la tête du Lieutenant comme si elle récitait les tirades d'une pièce de théâtre. Zieg qui respectait énormément les morts, sentit son esprit explosé de dégout. Cette femme lui donnait la nausée. Sa tenue, son tempérament, ses mots. Il la tuerait lui aussi, le moment venu, pour ce qu'elle était. Une erreur engendrée par la nature, une erreur capable de faire souffrir sans se poser un seul cas de conscience.

Pendant l'échange verbale entre Nathaniel et cette femme, Zieg faisait bien attention aux autres personnes qui gravitait autour de lui. A vrai dire, il ne se sentait pas à l'aise en présence de tous ces surhommes. Le Paladin, qui venait d'achever un des Chevaliers Noirs, ne se souciait que de son combat, oubliant les nouveaux venus. Le fanatisme se liait dans ses yeux, la malice aussi, d'une certaine façon, il donnait l'impression de jouer avec les deux Soldats, de mener une danse mortelle, esquivant avec grâce bon nombre de coups. Valaron, non loin d'eux, lui aussi, se délectait de la scène. Derrière une pierre, une petite tâche brune attira son attention. Un minuscule museau rose surmonté de petite moustaches, reniflait ce qui restait de la tête du Lieutenant.

- Atilla !" Souffla Zieg, claquant des doigts pour attirer son Lemuri. "J'ai quelques vieux parchemins pour toi !" Essaya-t'il. L'animal, sans autre forme de procès, jugea bon de courir en sa direction, manquant de peut d'être écrasé par le Chevalier Noir que Zyred avait une nouvelle fois éjecté d'un coups d'épaule sur le sol. Zieg serra les dents. Ouf ! Atilla n'était pas devenu une crêpe sanguinolente, elle avait gardé son pelage doux et soyeux, malgré la poussière qui restait sur le bout de sa queue. Pendant un instant, elle l'épousseta sur la chaussure de son maitre puis grimpa jusqu'à son épaule en s'agrippant avec effort à ses vêtements. Debout sur son perchoir, elle lui renifla l'oreille, comme pour lui murmurer son bonheur.

Zieg avait vraiment beaucoup de mal à se concentrer lorsqu'il s'agissait de s'occuper d'Atilla. Il était si lié à elle, qu'il essayait lors des combats, de ne pas trop la brusquer. Il perdait la notion des autres lorsque celle-ci s'éloignait et qu'il lui courrait après. Voilà pourquoi, Zieg ne vit pas les flèches de métal foncer droit sur Nathaniel. Juste devant lui, son nouveau compagnon de galère fut prisonnier de barre bien solide. Zieg écarquilla les yeux. Il ne connaissait pas bien la magie, et n'avait eu que très rarement l'occasion d'en voir sous ses propres yeux, à quelques mètre à peine de lui. Une cage, retenait l'eycorché. Quelle erreur puéril ! Raté à ce point de lui sauver la mise. Il s'en voulut, mais il fallait réagir vite maintenant.

Attrapant sa hache, il ordonna à Atilla de courir lui chercher de quoi décupler sa force. Il n'avait pas besoin d'une grande dose de produit, seulement trois gorgées suffirait. Atilla plongea dans sa sacoche, farfouillant dans tous les sens avant de revenir sur son épaule. Elle portait entre ses pattes, triomphante, une petite fiole biscornue que Zieg attrapa, déboucha puis dégusta. Son travail accompli, elle replongea dans la sacoche pour ranger l'objet, comme une vraie petite ménagère.

Dans ses muscles une forces incroyable et rapide se développa. Il fallait se dépêcher car les effets n'atteignaient leur puissance maximal qu'en quelques secondes puis diminuaient rapidement. Il sentit le paroxisme de cet effet. C'est à ce moment que son bras s'abattit sur la cage, fendant les barreaux, laissant un moyen à Nathaniel de s'échapper de sa prison. La force disparue aussitôt. Zieg se sentit vidé de toute cette puissance.

Il entendit alors, filé une flèche, puis une seconde. Une troisième. Un quatrième suivit. Puis plus rien seulement le noir. Il venait d'en prendre une dans l'épaule. Décidément, cette nuit n'était pas des plus calmes. Son corps, inerte tomba en arrière, comme un sac de patate qu'on jette non-chalament dans une charette. Paralysé par un flèche ensorcelée.

La personne que Grey venait de sauver était un Ansurien d'un âge assez avancé. Mis à part quelques brulures légéres et une quinte de toux due aux gaz de combustion, il était indemne. La jeune femme hocha la tête d'un air satisfait : la décharge magique qu'avait déployé inconsciemment Grey n'échappa pas aux sens de la lunarticiah et elle se promit d'étudier plus avant ces capacités plus tard... à supposer qu'ils vivront assez longtemps pour ça ! La jeune femme sentit plusieurs auras qui émanaient encore de l'auberge et repartit de suite à la charge. D'autres vies étaient en jeu, et on pouvait encore les sauver...
La lunarticiah prit doucement le bras de l'Hellbereth.

- Ca va ? toujours prêt à me suivre où que j'aille ?

Le regard de Grey sous-entendait clairement sa détermination. La jeune femme sourit. Elle connaissait la réponse avant même de poser la question.

- Bon... allons-y alors !

La jeune femme repartit de suite à la charge. L'Hellbereth la suivait de près. Elle monta les marches quatre à quatre, jusqu'à arriver au cinquiéme et dernier étage. Les flammes continuaient de prendre le l'ampleur et dans tout l'étage régnait une chaleur suffocante. La magicienne resta concentrée, mais la chaleur commençait à lui donner le tournis. Mais elle s'en fichait royalement : elle avait pu tenir plusieurs semaines sous un soleil de plomb, elle tiendra cinq minutes dans une auberge en flammes !
La lunarticiah sentait plusieurs auras dans l'étage ; vu la vitesse à laquelle avançait l'incendie, et l'état probable des personnes encore prisonnières, les sortir les uns après les autres mettraient trop de temps... chaque minute comptait dans ces cas là !

-Il y a trois personnes coincées à cet étage. Pour les sauver tous, il va falloir se séparer : il y a une femme et un gosse à la deuxiéme porte à droite ; un homme seul à la troisième porte à gauche. Je te laisse les deux à droite, je m'occupe de celui de gauche... il faut faire vite si nous voulons tous les sauver !

[Je me permet de guider un peu ton perso, mais si ça te gêne n'hésite pas à le dire ^^]

Dés qu'ils furent certains que l'homme était hors de danger ils remontèrent dans l'auberge. Il restait des gens au dernier étage, le feu progressait vite et ils n'auraient pas le temps pour emmener chaque personne individuellement. Apparemment il y avait deux personnes dans la deuxième chambre à droite et une seule à gauche. Il se chargerait de la droite. Il défonça la porte sans trop de difficultés cette fois-ci, le chambranle en bois était déjà embrasé et friable. Un mur de fumée s'engouffra dans le couloir. Si les deux occupants n'étaient pas allongés au sol ils ne devaient pas être loin de l'étouffement. La toux qui le prit l'empêcha d'appeler, il entra à l'aveuglette, prêtant l'oreille au moindre bruit ambiant.

Un sanglot survint sur sa gauche, il se dirigea par là. C'était une mère et sa fille. la gamine pleurait et secouait sa mère affalée contre un mur. La femme devait respirer la fumée âcre depuis un moment et semblait inconsciente. La gamine était trop terrorisée pour bouger. Il s'accroupit.

"Ça va aller petite. Sa voix était rauque à cause de la fumée. Je vais vous sortir de là."

Il prit la mère dans ses bras et fit monter la gamine dessus. Il retourna dans le couloir et se dépêcha de redescendre pour les mettre dehors. Il ne se préoccupa pas de Meelie, il se retrouveraient certainement dehors. Mais une fois qu'il eut déposé les deux rescapées il se rendit compte que la lunarticiah n'était pas là. Il jeta un regard angoissé vers l'auberge. Il espérait la voir arriver d'un instant à l'autre. Transporter un homme était certainement plus difficile pour elle que transporter une femme et une gamine pour lui.

Nathaniel prit un air surpris, écoutant patiemment les propos presque ridicule de la Thiel qui essayait tant bien que mal de ne pas perdre la face alors que Père regardait avec attention ce débat verbal. Nathaniel, une fois que la Thiel s'était tu, put réagir à ses paroles. Il inspira profondément et lui répondit d'un ton toujours calme même si sarcastique...

"- Je ne vous haïs point très chère. Je n'ai pour vous que du mépris. Vous ne m'intéressez pas le moins du monde. Certes ma situation familiale n'est pas des plus simples, mais au moins j'ai une famille. Oui, je vous l'accorde, cette famille c'est une infamie... "

Nathaniel n'avait pas l'habitude de se laisser faire. D'autant plus que cette donzelle ne savait pas de quoi il en retournait et elle se permettait de juger. Décidément, le respect se perdait de plus en plus.

"- Je n'ose pas seulement le dire. Je pense, j'affirme que vous êtes dépourvue d'intelligence. Je persiste et signe. Certes, vous êtes brillante et intelligente quand il s'agit d'un combat. Mais en dehors de cela, vous n'êtes qu'une belle carcasse vide.
Vous ? Une colombe ? Laissez-moi rire, vous devez sûrement confondre avec le vautour...
Je ne dois pas prendre mon cas pour une généralité ? Allez, uniquement parce que tu m'auras bien diverti, je vais m'abaisser à répondre à cette attaque par une autre de même envergure : ne prenez pas vos rêves pour la réalité, Lady... "

Hum, poison contre poison, venin contre venin. Nathaniel savait qu'il n'obtiendrait rien d'elle. Elle était si buttée dans son erreur qu'elle n'admettrait jamais qu'elle avait tord, enfin du moins elle ne l'admettrait jamais devant lui. Il fallait alors la jouer plus fine... Il releva la tête et sourit comme si toutes ses répliques rebondissaient sur lui sans nullement le toucher ni même l'effleurer...

"- Hum, je ne vous permets point de me tutoyer... Pauvre fou ? Seriez-vous en train de perdre votre sang froid ? Les insultes commencent... Pitoyable... N'oubliez pas non plus que je suis ce que Père a fait de moi. Vous me critiquez ? Vous critiquez alors son éducation et par là-même, vous le critiquez lui. Je ne suis pas sur qu'il apprécie beaucoup. Si vous êtes dans les rangs de Père, c'est qu'en effet vous vous débrouillez bel et bien au combat mais qu'à coté de cela, vous n'avez pas assez de recul pour comprendre que vous êtes manipulée... La preuve c'est vous qui faites le sale boulot pendant qu'il se pavane tranquillement. "

Il ajouta alors avec un cynisme excessif qui le fit cependant sourire...

" Qu'on parle de la famille Mutsunokami en bien ou mal, peu importe du moment qu'on en parle. Ce nom restera dans les mémoires, dans l'Histoire. Mais en revanche, personne ne se souviendra des sous-fifres tels que vous... Dommage... On vous aurait peut-être accordé la place de bouffon du roi... Regrettable... "

Nathaniel se régalait. Certes, il ne savait pas si cette folle alliée entendrait raison mais au moins le temps lui avait paru moins long.

"- Quand je serai devenu un homme, soit vous serez morte, soit les rides et le temps auront rattrapé votre si joli visage, ma Lady. Sincèrement, ça, c'est dommage ! "

Nathaniel aurait bien aimé continuer mais pendant qu'il discourait quelqu'un s'agitait. En effet, Zieg et Attila se préparait à briser les barreaux que cette charmante peste avait osé ériger par magie autour du jeune mage qu'était Nathaniel. Durant un cours instant, il s'aperçut que le corps de Zieg avait, pour ainsi dire, presque triplé de volume et c'est quasiment sans effort qu'il brisa cette cage de métal.
Nathaniel s'apprétait alors à en sortir quand une flèche sortie de nulle part vint s'enfoncer dans l'épaule de ce géant qui reprenait sa carrure normale très rapidement. Et, en l'espace de quelques secondes, assez pour entendre Nathaniel le remerciait, il s'effondra sur le sol, le ventre et le visage à terre, sur ce sol poussiéreux dans lequel se mélangeaient poussière, sang, sueur et transpiration.

Nathaniel, pour savoir s'il allait bien, lui tapota légèrement l'épaule avec son baton mais il ne réagit pas du tout. Petit à petit on pouvait voir ses muscles se crisper. Nathaniel aurait bien voulu tenter quelque chose mais il sentit que la flèche possédait un aura, ce n'était pas de simples flèches. Elles étaient puissantes et Nath' savait que sa magie serait trop faible. Par contre il vit que déjà son lémuri bougeait très rapidement dans sa besace, comme s'il était à la recherche d'un objet en particulier. C'est alors qu'un bout de parchemin parvint aux pieds de Nathaniel. Il le remassa et vit qu'il était vierge. Certes sale, mais vierge et c'était tout ce qui comptait. Alors il prononça un mot incantatoir et des lettres virent de dessiner toutes seules sur le morceau de papier... Avec Valaron... Il glissa alors le bout de feuille dans la main de Zieg et avança pour se rendre près de Valaron.

C'est à ce moment-là qu'il vit les séraphins. Mais de toute façon il ne leur accorda pas la moindre attention. Son père avait prononcé des mots magiques. " Tu le cherches depuis des années " Ces mots résonnaient avec force dans l'esprit de Nathaniel comme si on lui avait annoncé la venue du Messie. Ses mots déjà l'obsédait et le hantait. Il devait en avoir le coeur net. C'est alors contre son grè qu'il suivit son père. Il le fallait. Un sentiment de rage refit surface en lui. Il en fit abstraction et avança. Peut-être que la Thiel continuait se pestiférait sur son dos mais Nathaniel ne l'écoutait plus. Désormais, une seule et unique chose méritait de retenir son attention : son père, et surtout son frère. Ce n'était alors pas pour un primat de pacotille de secondes zones qu'il allait s'attarder. Il la regarda une dernière fois, lui fit un sourire ravageur et charmeur et partit sans prendre le temps d'écouter un mot de plus, la laissant seule avec ses répliques emplies de venins qui, désormais, ne l'atteignaient plus.

Ca remuait dans la sacoche de Zieg, une vraie tornade soulevant dans tous les sens le tissu. Mais où pouvait bien être cette potion alcoolisée qui lui permettrait de réveiller son maître. Atilla s'énervait, elle ne supportait pas quand il lui laissait tout le travail. Celà lui arrivait souvent ! Se faire avoir lamentablement comme un débutant, alors que toute son attention était portée ailleurs. Sur une personne à sauver, sur elle-même lorsqu'il cherchait à lui courir après ou à lui tendre des parchemins confortables, la regardant de ses yeux chaleureux. La lemuri sentait son petit coeur s'affoler. Elle ne l'a trouver vraiment pas cette foutue fiole. Ni dans la pochette intérieur, ni entre le ramassi d'objets inutils que son maître avait la mauvaise habitude de rassembler.

Nerveuse, sautillant dans tous les sens, elle sortit de la sacoche pour voir s'il n'y avait pas d'autres dangers environnants. Elle renifla l'atmosphère de son museau tout rose. Rien ! Ouf ! Seulement la flèche qui lui transperçait l'épaule de part en part et cette odeur cuivrée. Quelle horreur ! Le sang coulait. Ses minuscules petites pattes ne pourrait pas aider à stoper ce flux morbide. A l'extérieur de la sacoche, il restait deux poches à explorer. La première, ne renfermait qu'un sachet d'herbe aromatique dont Zieg se servait agrémenter ses plats, et retrouver par la même occasion les saveurs de repas préparer par ses parents. Des herbes des falaises d'Ardès. Dans l'autre poche, Atilla trouva enfin son bonheur. Comme toujours, elle la sortit de là avec triomphe, la soulevant comme un trophé. Malheureusement son maître n'était pas là pour la voir et quand elle s'en rendit compte, elle rabaissa désespérément la bouteille qui lui échappa des pattes, roula jusque sur les pavés crasseux, et rebondit avec fracas jusqu'à un restant de cadavre. Un restant ?!? Impossible d'identifier ce que celà pouvait bien être. Sa petite taille rendait difficile toute représentation mental d'un objet bien plus gros qu'elle. Un peu comme lorsqu'on se retrouve devant une immense muraille et qu'on se pose la quesiton de ce qu'il pourrait bien y avoir derrière.

Heureusement, le fiole n'avait pas éclaté en mille morceau. Elle restait intacte et tranquilement installée le cul en l'air. Attila, la saisit de nouveau puis activa ses pattes arrières pour courir jusqu'à son maître. Derrière elle, des bruits d'épée, frappées l'une contre l'autre berçaient ses oreilles, une berceuse stressante pour un minuscule animal comme celui-ci. Son coeur battait la chamade, frappant dans sa poitrine comme pulse un milier de soleil. Arrivée devant son maître, elle s'apprêta à tirer sur le bouchon de la fiole avec ses petites dents de rongeur.

Si Atilla avait su lire, elle aurait remarqué l'étiquette collée au dos de la fiole. "Laissez reposer si bouteille secouée ! Risque d'explosion !". Dans un bruit sourd, le bouchon s'envola, risquant d'emporter avec lui l'animal. Le liquide, expulser lui aussi aspergea les deux compère. L'un dans le visage, l'autre sur tout son pelage. Un surplus d'alcool dans le museau, et elle s'écroula sur les pavés, inerte.

Zieg quant à lui, se réveilla violement, comme s'il emergeait d'un effrayant cauchemare. Rapidement, il se mit assis sans avoir conscience de la flèche qui lui transperçait l'épaule. Attrapa Atilla par la queue, laquelle semblait rêvé d'un Univers remplis de Parchemin et d'autre Lemuri, courant tous main dans la main, faisant des nids confortables et grignottant toute la nourriture qu'ils pouvaient trouver sur leur chemin. Surpris de son état, il la rangea doucement dans sa poche, puis se releva, sentant entre ses doigts un morceau de parchemin.

*Avec Valaron* Lit-il !

Pendant un instant, il se posa la question de ce que voulait dire ce mot, puis il se souvint. Nathaniel. Il avait encore été lamentable. Son épaule le fit souffrir lorsqu'il essaya d'y toucher. Se prendre une épaule paralysante alors que... alors qu'il venait de sauver quelqu'un. Enfin. Il était parti avec son père, loin. Et il devait le rejoindre. Il devait... ne pas... Le sang coulait de son épaule. Il grimaça.

Autour de lui, restaient encore le Paladin et la Thielle. Il n'avait plus qu'à se sauver avec eux, ou alors les suivre. Sans que ceux-ci ne les repères. Après tous, il était doué pour les filatures. Il se releva, entendant encore des flèches tirées depuis l'autre bout de la place. Décidément les archers se défoulaient. Se recroquevillant sur lui-même, marchant le dos vouté, il courut se réfugier dans l'ombre d'un bâtiment. Attendre que les combats finissent. Mais déjà, il vit le Paladin et la Thiel s'enfuir en courant. Sans réfléchir, il se jeta à leur poursuite, en essayant de rester cacher dans l'ombre.