Premier Jour de la Fête du Ramanthin !!! [Fermé]

Angal laissa échapper un exclamation lorsque Retep lui envoya son coude dans les côtes.

- Au fait! Bravo pour ta promotion gamin! Si tu continue tu as des chances de bien finir.
- Merci, répondit le Sam'Hein avec un sourire, en se massant le flanc.

Ils débouchèrent dans la rue et y marchèrent un moment.
Tous les musiciens qui jouaient dans les rues étaient partis en direction de la Place, pour y assurer la fête qui ne tarderait pas à se dérouler. On entendait déjà d'ici quelques notes qui s'élevaient et des bruits de symbales.
Angal s'arrêta auprès d'un vieux marchand qui rangeait son stand, et lui demanda s'il lui restait des coupons d'inscription pour la Chasse du lendemain. A son grand soulagement, il lui en restait un dernier.

- Je me demande si c'est aussi épique qu'on le dit...dit Angal en glissant de coupon dans sa sacoche.

Le tumulte de la foule se fit de plus en plus insistant à mesrure qu'ils approchaient de la Place, et bientot ils durent jouer des épaules pour se frayer un passage. Angal, lui, n'avait qu'une idée en tête: trouver le meneur de la troupe des Sam'Heins qui n'allaient pas tarder à arriver.

Au bout de plusieurs minutes de recherches, il ne trouva rien qui indiquât la présence des danseurs...Il commencait à désespèrer de les trouver, lorsqu'il trébucha sur quelque chose qui lui perdre l'équilibre. Il atterit violemment sur le sol, et l'une de ses lames sortit brusquement lorsque son poignet se cocga sur le sol. Il s'empressa de la ranger en émettant quelques grognements et en se massant l'arcade. Il se retourna pour voir ce qui l'avait fait tomber:

- Vous pourriez faire gaffe! grogna-t-elle en se relevant.
C'était une Sam'Hein. Angal remarqua qu'elle portait des vêtements traditionnels...et qu'elle était vraiment très jolie. Elle ne devait pas faire plus d'un mètre soixante, mais avait un corps fin et musculeux qui lui donnait de la prestance. Ses cheveux, coiffés en dreadlocks, étaient tirés en arrière en une queue de cheval, et laissaient voir un visage aux traits fins et équilibrés, des yeux d'ambre pétillants, un petit nez et des lèvres pulpeuses qui s'étiraient pour l'instant en une grimace de douleur.
Elle portait l'Ifrither, la tenue traditionelle des Danseurs Sam'Heins, qui se composait pour les femmes d'un haut à capuche qui s'arrêtait au-dessus du nombril et dont les larges manches allaient jusqu'au coude. Quatre longs rubans s'enroulaient autour des poignets et des chevilles. Une sorte de short couvrait les jambes jusqu'au milieu des mollets.
Le tenue des hommes était quasiment similaire, si ce n'est que le haut ne se composait que d'une large écharpe et de protège-bras qui couvraient tout l'avant-bras (qui servaient généralement lors des numéros où l'on avait recours à des osieaux des montagnes, les Oloïrs, qui eux aussi povaient supporter sans broncher les flammes).

- Excusez-moi, dit Angal, un peu gêné. Vous allez bien?
- Oui, oui, répondit-elle d'un ton agaçé.
Bon, excusez-moi, mais j'étais en train de m'échauffer.

Angal remarqua tout d'un coup que tous les gens qui l'entouraient le regardait. Il était tombé au beau milieu d'une troupe de Danseurs, assis au sol sur des tapis pour s'échauffer. Il sauta sur l'occasion, et se tourna de nouveau vers la jeune femme.

- Où se trouve ton patron? dit-il en la tutoyant, comme c'était la coutume entre Sam'Hein.
- Il est là-bas, près de l'estrade.
- Merci!
Il esquissa un pas en direction du chef de troupe, puis se retourna encore une fois:
- Au fait, je m'apelle Angal.
- Moi, c'est Méthianne.

Elle lui rendit un faible sourire, et s'accroupit pour reprendre ses échauffements. Angal lança à Retep:
- Je vais voir si je peux participer aux danses! On se retrouve plus tard?

[avis à Celesti: encore deux nouveaux trucs, dis-moi si tu veux que je les vire: l'habit de danse traditionnel, et le piaf, là ^_^']

Angal s'arrêta prêt d'un marchand en train de remballer ses affaires pour lui demander un coupon d'inscription à la chasse du lendemain. Une fois cette formalité accomplie ils reprirent leur chemin.

- Je me demande si c'est aussi épique qu'on le dit...

"On voit que tu ne t'es jamais retrouvé face à face avec une de ces bestioles sur un bateau au milieu de la mer... Ça m'est arrivé une fois sur mon bateau et c'est pas beau à voir quand l'équipage n'est pas prêt."

Retep aurait voulu avaler sa langue, il venait de parler de SON bateau, alors que la seule personne connaissant son passé était Erian... Enfin, la seule à sa connaissance, mais il faisait confiance au dirigeant. Il espéra que le Sam'hein supposerait qu'il parlait d'un bateau sur lequel il s'était embarqué. L'absence de réaction lui fit supposer que c'était bien le cas.

Il se souvenait de ce jour comme si c'était hier, c'était un jour relativement proche de la fête du Ramanthin, les Leviathans trainaient plus près des côtes qu'à l'accoutumé en ces périodes. Ils venaient d'aborder un navire de main de maitre et jetaient les corps des défunts à la mer avec leur prière rituelle pour chacun d'eux "que ton corps contente les dieux de la mer, que ton or nous contente, et que ton âme se contente de ses ancêtres", une de ces satanées bestioles avait sorti une longue portion de son corps de l'eau pour attraper un cadavre au vol et sa tête avait atterrit sur le pont du navire marchand. Les pirates avaient rapidement changé de bord et coupé les filins les reliant à leurs victimes. les restes de l'équipage marchand tenta à la fois de fuir et de se défendre, Retep ne vit pas la fin mais doutait que plus d'un tiers ait survécu.

Il sortit de ses pensées en voyant la tête d'Angal disparaitre soudainement. Il baissa les yeux et le découvrit affalé sur une de ses compatriotes.

"Quelle technique pour aborder les filles..." marmonna-t-il en pouffant de rire.

Angal demanda où était le chef de la troupe de Sam'hein, et Retep comprit qu'il voulait danser. Son ami s'éloigna en lui lançant :

- Je vais voir si je peux participer aux danses! On se retrouve plus tard?

"D'accord, mais essaye de pas tomber." Répondit-il avec un immense sourire.

"C'est un gentil garçon." Adressa-t-il à la jeune danseuse qu'Angal avait bousculée et qui le regardait s'éloigner.

Puis le contrebandier s'éloigna dans la foule d'un pas nonchalant, il avait hâte d'être au lendemain, se demandant si son sabre enchanté révèlerait ses capacités bientôt.

[Erian Sal'Hem - Maelianna Audulan - Dans le dirigeable]

- Par tous les dieux !!! quel magnifique spectacle !! J'en ai les larmes aux yeux !

La jeune lunarticiah restait le nez collé au hublot, ébahie par le spectacle qui se dévoilait sous son regard. Le dirigeable était maintenant haut dans le ciel, tant et si bien que les maisons en contrebas ne semblaient être que des jouets ! Le soleil venait tout juste de se coucher, jetant encore sur l'horizon une ultime lueur blafarde. Des milliers de torches s'enflammaient en tout point de la ville, si bien qu'on aurait cru que même les lucioles de Thélus s'étaient déplacé pour ne rien manquer de la fête. Meelie sentait son coeur battre à toute vitesse, devenir fébrile comme une enfant, alors qu'elle discernait à peine les gens au sol, à peine plus gros que des insectes depuis cette altitude !

-Vous avez vus Erian ?? J'envis tant le peuple thiel et tous ceux capables de voler ! Ce spectacle est propice à la rêverie, à l'inspiration ! A voir tous ces gens, on sent à quel point nous sommes insignifiants face au monde qui nous porte en son giron...

Les yeux brillants, la jeune lunarticiah posa alors son regard dans les cieux ; le ciel était à peine ponctués de quelques nuages, et nul lumière parasite ne masquait l'éclat des étoiles, qui s'étalaient par myriades entières à travers la voûte celeste. C'est alors que son regard passa sur les trois lunes.... et y revint, frappé par un détail peu commun : Sirrielle était pleine, inondant le ciel de son immensité violine. même chose pour Lyos, qui brillait de sa présence immaculée, accompagnée de sa compagne écarlate, Prospégiah. Enfin, on pouvait également voir Berith, qui joignait de son teint d'émeraude cette assemblée de couleur. Elle était au trois-quart pleine.

- Oh... regardez donc ça Erian... Berith est à son dernier quartier je crois non ? Est que cela voudrait dire... que les trois lunes seront pleines ensemble ?

Meelie se souvint vaguement des notions d'astrologie que ces parents lui avait inculqués autrefois ; peu de choses là-dessus lui revenaient, et peu d'ouvrages sur l'astrologie lunarticiah ont été retrouvé. Toutefois, une chose était certaine : Ce ballet lunaire arrivait à un stade rarissime de son cycle.

- Je n'ai que peu de connaissances sur la question, mais à ce qu'il me semble, Berith devrait être entière très bientôt... peut-être demain, voire après-demain... qu'en pensez-vous ?

[nb pour Erian : j'ai pris l'initiative de parler des cycles lunaires pour donner un brun de symbolique à cet événement ^^ mais si cette disposition particulière te gêne, et qu'il faut éditer, n'hésite pas à me le faire savoir, que j'édite en conséquence ]

Effectivement, les lunes se paraient de lumière astrales et semblaient aussi rondes que des balles dans le ciel nocturne. Erian n'avait pas fait attention à tout ça, et Rysenn n'en avait pas mentionné l'arrivée imminante. A vrai dire, peu de personnes s'interessaient vraiment à tous ces calculs compliqués de cycles lunaires et d'orbites qui selon les croyances variaient selon les saisons, l'humeur des gens et même le sang versé de la journée précédante. Erian, lui, avait lu quelques ouvrages traitant d'astrologie, mais il décrochait très rapidement lorsqu'on abordait le sujet des Trois Fanées et il comprenait rapidement pourquoi un peuple qui s'y interessait de trop près comme les Lunarticiahs avait pu sombrer dans la folie et les révoltes civiles, rien qu'en cherchant à élucider l'existance de ces astres.

Les Thaltos quant à eux, s'interessaient aux étoiles et non aux Lunes, et tout particulièrement car ceux-ci avaient découvert dans les étoiles une musique qu'eux seuls étaient capables d'entendre lors des nuits où les nuages laissent pénétrer dans l'atmosphère leurs ondes bénéfiques et apaisantes.

Maelianna semblait s'attendre à une prochaine pleine lune de la part de Berith, mais à vrai dire, tout pouvait n'être qu'une impression, car parfois, à cause de certains reflets projetés par les autres lunes sur leur voisines, leur face semblaient totalement éclairée. Les astrologues appelaient ce phénomène, le Balais des Lunes, ce qui correspondait à de fausses pleines lunes, et on pouvait s'en rendre compte grâce à une légère ombre laissée par la différence de teinte entre la réelle lumière du soleil et le reflet des astres. La lunarticiah marquait tout de même un point, car ce Balais arrivait en phase avec le bal de la fête du Ramanthin, comme si même les cieux avait décider de festoyer avec les habitants de Mélandre.

- "Vous voyez !" Erian pointa Berith, tout en étant bien conscient que Maelianna ne pouvait pas voir ce que le bout de son doigt désignait. "Il y a comme un semblant d'ombre qui se déporte sur la face de la Lune ! Je crois que c'est ce qu'on appel le Balais des Lunes. Une des rares choses que je connais à leur sujet !" Expliqua-t'il en souriant !

Le Dirigeable qui planait au dessus des maisons, s'avançait doucement dans les airs en direction de la Place du Marché, où les danseurs Sam'heins avaient commencé leurs danses flokloriques. De chaudes lumières se distinguaient depuis le cockpit et l'ombre des immenses aqueducs qui passaient au dessus des toits était projetée sur les minuscules habitants impressionés par un tel spectacle. Quelques derniers retardataires fonçaient à travers les rues comme de petites souris à travers un immense dédale de couloir.

Monsieur Brohcera s'engouffra au niveau de la cabine de pilotage, entre les rideaux qui la camouflait, puis réapparut avec un plan qu'il étala sur une petite table du cockpit. Les schémas qui y figuraient représentaient la ville de Mélandre, on y distinguait les différents quartiers et une multitude de point rouge y figuraient.

- "Voici les emplacements désignés pour le feu d'artifice de demain soir ! J'ai confier la tâche de tout installé à des gens de confiance, car je suis bien conscient du danger de leur utilisation." L'homme pointa du doigts ce qui correspondait aux Docks. "Ici, les premiers partiront pour exploser par là !" Son doigt se déplaça sur plusieurs centimètres, qui dans la réalité devaient bien correspondre à quelques kilomètres. "Ceux-ci, permettront de s'harmoniser avec la musiques des bardes !" Son ongles toqua à la surface du bois, comme pour y marquer l'emplacement. "Puis toute cette zone, servira pour le bouquet final." Sa main s'écarta sur l'ensemble des alentours de la Place du Marché.

Erian hochait là tête à chaque désignation, et soulignait d'un sourir qu'il acceptait tout ce qui avait été mis en place. Tout serait parfait, il n'y avait plus aucun doute ! A moins que... A moins qu'un désastre ne survienne ! Ce qu'il ne pourrait plus éviter désormais !

Dehors les cris s'intensifiaient. Le dirigeable s'approcha enfin de la Place.

- Aah, désolé gamin, mais c'est impossible, lui dit le dirigeant de la troupe en hochant la tête, vois-tu, nous avons créé spécialement pour cette fête une chorégraphie millimètrée dont tu me diras des nouvelles.
- Bon...Tant pis, dit Angal d'un air dépité. Merci quand même!
- Cependant, rien ne t'empêche de te joindre aux danses une fois les chorégraphies terminées!
- C'est vrai? Ah, super! Dites, vous pourriez me prêter un bâton de danse?...

La patron réfléchit un court moment en regardant Angal de la tête aux pieds, les yeux plissés, puis finit par dire:
- C'est d'accord! Je compte sur toi pour me le ramener avant la fin de la soirée! On remballe demain!
- Quoi, vous ne restez qu'une soirée?
- Et tu crois peut-être que nos caisses vont se remplir par magie?

Angal repensa à la jeune fille qu'il avait "croisé" quelques instants auparavent, et regretta de pas pouvoir la connaître plus que ça...
Il sursauta lorsque la voix de celle-ci s'éleva dans son dos:
- Eh!
Il se retourna. C'était Méthianne. Elle avait dans la main plusieurs cerceaux qui semblaient couverts d'une sorte d'huile.
- Tu cherches un truc? demanda-t-elle d'un ton dégagé, tandis qu'elle faisait tournoyer l'un des cerceaux de sa main libre.
- Oui...où je peux trouver un bâton de danse?
- Dans la grosse malle, là-bas.
- Merci.
Mais comme Angal se contentait de la regarder sans bouger, elle ajouta:
- Hem...t'es en plein milieu du passage, là...
- Hein? Euh, oui, désolé, s'excusa le Sam'Hein en faisant un pas de côté pour laisser libre accès à l'escalier qui menait sur l'estrade.
Méthianne lui sourit, s'avança dans l'escalier, puis ajouta:
- On pourrait peut-être danser ensemble, tout à l'heure?
Un sourire s'étira sur le visage d'Angal, qui hocha de la tête en signe de "oui". Elle sourit à son tour, et se retourna pour aller se placer avec ses compagnons sur la scène.

Angal s'en alle prendre le bâton dans la malle qu'on lui avait désigné, et rejoint la foule qui se massait au-devant de la scène. Soudain, toutes les têtes se détournèrent des danseurs, qui se tenaient immobiles, à leurs places, et visiblement impatients de s'enflammer. La dirigeable avait de nouveau fait une apparition au-dessus des toits de la Place du Marché, et toute la foule acclamait cette prouesse de la technologie moderne.

- Vous voyez !Il y a comme un semblant d'ombre qui se déporte sur la face de la Lune ! Je crois que c'est ce qu'on appel le Balais des Lunes. Une des rares choses que je connais à leur sujet !
-Ah, tiens...

Meelie se tourna vers Erian avec un sourire éclatant.

- Je l'ignorais ! J'aurais appris quelque chose ce soir ! Enfin, je ne suis pas une férue d'astronomie... mais je suis heureuse de l'apprendre...

L'attention d'Erian fut alors détournée par Monsieur Brohocera, le Thiel qui était aux commandes de cette formidable machine volante, qui avait sorti ce qui semblait être une carte. Ne voulant pas déranger ces messieurs, Meelie fixa Berith en soupirant. Elle sentait déçue, même si elle ne savait pas vraiment pourquoi ; les trois lunes ensembles, parfaitement illuminés, était un spectacle que la jeune lunarticiah aimerait voir depuis toute petite, ne serait-ce qu'une fois dans toute sa vie. Elle aurait beaucoup aimé en savori plus sur leur symbolique, mais jusqu'à présent, elle n'avait pas trouvé d'ouvrages spécialement là dessus, précisément à cause du fait que les ouvrages traitant là dessus sont d'origine lunarticiah, et que peu de ceux-ci ont été conservé. De fil en aiguille, Meelie songea avec un sourire nostalgique ses premières aventures littéraires dans la bibliothéque de ses parents tant regrettés ; elle se souvenait aussi que ceux-ci évitaient de lui parler de la théologie lunaire, certainement pour qu'elle ne devienne pas comme tous ces fanatiques qui causèrent la perte de leur peuple...
Elle sortit lentement de son profond souvenir, entendant une rumeur grandissante, et scruttant le sol au travers du hublot, elle vit que le dirigeable s'approchait de la place. Une forte aura Sam'Hein en émanait, et en voyant plus précisément, Meelie pouvait deviner les si réputés danseurs Sam'Hein. Angal y était peut-être ? Meelie aurait bien crié son nom en agitant les bras pour qu'il puisse la voir, mais elle doutait de se faire entendre vu la distance.
Alors elle resta assise, ses yeux allant de la place à l'immensité céleste, qui décidément la rendait terriblement nostalgique...

Dans l'ombre nocturne, les flammes des Sam'Heins brillaient encore plus que celles des torches habituellement allumées durant la nuit. Les ténèbres semblaient danser eux aussi, bercé par la fabuleuse parade qu'offraient les artistes aux yeux emerveillés des spéctateurs. Depuis le Dirigeable, Erian voyait les ombres s'exciter dans les ruelles, repoussées dans de minuscules retranchements où seules les voleurs se camouflait avec grand peine. A l'horizon, les Aqueducs se découpaient, ainsi que les énormes mécanismes des Docks, servant à remonter l'eau jusqu'aux canaux.

- "Et bien, quel fabuleux spéctacle vous nous offrez là !" Lança Monsieur Brohcera, alors qu'il regardait par un des hublots. "Ce n'est pas le moment de perdre notre cargaison de confétis !"

- "Nous aurions alors le droit à une pluie feu ! C'est une idée à exploité pour une future fête ! J'espère déjà que vous me serez fidèle pour les prochaines années !" S'amusa Erian, les yeux pétillants, s'imaginant déjà devant d'innombrables confétis enflammés tombant des cieux dans un nuages de beauté.

- "N'ayez crainte ! Je ferais tout mon possible pour réaliser vos projets. Il me semble même que ma fille en sera tout à fait ravie. Aujourd'hui, elle n'a même pas pu profiter de la fête, elle dort bien sagement à la maison. Après toutes ces nuits passées à travailler sur les automates, Ignis risque bien de comater pendant les trois jours du Ramanthin." Expliqua Monsieur Brohcera.

- "Quelle déception ! La pauvre ! J'irais lui rendre visite demain aux aurores et lui apporterais une petite récompense à tout ce labeur ! Votre fille est vraiment une merveille !"

Erian se retourna vers Maelianna, son sourire habituel, coincé sur ses douces lèvres. A la limite de se frotter les mains de plaisir.

- "J'espère que le voyage vous est agréable ! Malgré quelques remous de temps en temps, je suis personnelement très satisfait de cette invention !"

En bas, les danses continaient, mais Erian n'y prétait pas attention. A vrai dire, il connaissait déjà la chorégraphie car les Sam'Heins s'étaient présenté au Conseil une semaine plutôt pour une représentation privée. Non ! Erian n'était pas blasé de tant de beauté ! Il avait juste autre chose de plus merveilleux encore sous les yeux ! Le Dirigeable qu'il ne pouvait s'empêcher de toucher du bout des doigts, dans lequel il trotinait de long en large scrutant chaque coin pour en garder la trace sur sa rétine. Il ne comprenait pas pourquoi tant de technologie avait été utilisée pour la Guerre. Même si elle avait servi la cause de la Coopération Pacifique.

[Pour ceux qui sont en bas ! N'hésitez pas à décrire les danses, je vous laisse la liberté d'imaginé ce que vous voulez ! Parcontre, si pouviez insister sur le faite que les Clamydes attendent déjà leur tour ! Comme ça on enchaînera vite sur le Bal :p ]

~¤Lothianyth s'était montré prévoyant, et avait préfèré dîner avant de se rendre à la fête qui était organisée dans la soirée. Non seulement il ne risquait pas de mourrir de faim lorsque la mi-nuit serait passée, mais en plus "non merci, j'ai trop mangé..." était une excellente excuse pour ne pas être obligé de danser. Car si Loth venait sur la Place en se m^leant à la foule, ce n'était sûrement pas pour danser, mais pour apprècier les danses Sam'Heins qu'il appréciait tou particulièrement, car elles alliaient la grâce à des figures impressionantes qui étaient dérivées des techniques de combat traditionelles de ce peuple.¤~

~¤Le bruissement de la foule s'atténua un peu lorsque les tambours commencèrent à résonner à travers la Place. La plupart des ménestrels qui déambulaient dans la rue cette après-midi étaient à présent tous regroupés derrière l'estrade où s'étaient placés les danseurs, et formaient à présent un orchestre.¤~

~¤Le roulements de tambour cessèrent. Le danseur au milieu de la scène frappa le sol de son bâton trois fois, et la danse s'enclencha: à peine le troisième coup avait-il rententit que toutes les cheveulures s'étaient enflammées de façon parfaitement synchrone, ce qui fit reculer les spectateurs du premier rang. Heureusement que le plancher de l'estrage était ignifugé... Le danseur qui était le plus en avant éxécuta un salto arrière, mais n'eut pas le temps de retoucher le sol: deux femmes s'étaient postées avec célérité et élégance à son point de chute, joint leur mains, et lorsque le l'homme y posa ses pieds, elles l'envoyèrent voltiger à plus de deux mètres de hauteur. Non content de voler à moitié, ce dernier pivota sur lui-même à une vitesse affolante, en envoyant des gerbes d'étincelles tout autour de lui, puis raterrit à terre dans un bruit sourd.
Une seconde passa, et chacun retenait son souffle.
Puis, soudainement, comme si la foule venait de se rendre compte de ce qui venait de se passer devant ses eyux, une clameur à en faire vibrer les vitres s'éleva pour encourager les Sam'Heins. Il remarqua que plusieurs autres Sam'Heins de la foule s'étaient également enflammés, par enthousiasme et pour saluer leurs camarades.
La musique reprit, et cette fois ce fut la troupe entière, composée de deux femmes et trois hommes, qui s'élança dans des pirouettes à s'en briser la nuque, mais d'une fluidité parfaite. Ils se croisaient, se frôlaient d'un millimètre à plusieurs mètres de hauteur, atterissaient et faisaient voltiger les cerceaux et les bâtons enflammés, les rattrapaient après un triple salto comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle du monde. Le tambours battaient le rythme, qui se faisait de plus en plus rapide, à mesure que la danse se faisait de plus en plus complexe: à présent, lesd deux femmes se lançaient leurs anneaux d'un bout à l'autre de la scène de manière continue, et les autres passaient au travers avec un synchronisme parfait. Les flammes dansaient tout antant que ceux qui jouaient avec elles: certains danseurs avaient de longs rubans enflammés attachés aux poignets et aux chevilles avec lesquels ils jouaient avec une ficlité déconcertance, traçant des courbes et des spirales.¤~

~¤Et, soudain, la musique s'arrêta, et quatre danseurs s'écartèrent sur les bords de la scène. Il n'en restait pus que deux, au centre. Ils se tournaient autour, en position de combat. Seuls les tambours reprirent.
BOUM---BOUM---BOUM---BOUM
Des coups s'élancèrent, marqués par de gracieuses esquives: jamais les deux combattants ne se touchaient, malgré l'extrême rapidité de leurs gestes. Tout s'enchaînait sans le moindre mal: un coup de pied volé suivait parfaitement à un esquive qui avait obligé le Sam'Hein à se lancer sur le dos, et à se relever sur les mains, en ayant lançé ses pieds en arrière.
BOUM--BOUM--BOUM--BOUM--BOUM
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les mouvements pouvaient se faire encore plus violents, au point que le moindre coup aurait projeté le danseur à l'autre bout de la scène. Les pieds frôlaient les visages, les mains ne parvenaient jamais à attrapper les chevilles, et tout cela dans un ballet de feu que formaient les rubans en feu, qui semblaient couler dans l'air sans jamais s'arrêter.
BOUM-BOUM-BOUM-BOUM-BOUM-BOUM
Les danseurs qui étaient sur le côté de la scène avaient lançé à leurs partenaires leurs longs bâtons de feu, longs d'un mètre quatre-vingt, et la danse reprit: on parait, on esquivait et contre-attaquait, on sautait dans des sortes de saltos sur le côté pour éviter une balayette, les bâtons tournoyaient si vite que les danseurs avaient presque entièrement disparu derrière d'élégants tourbillons de flammes.
BOUMBOUMBOUMBOUMBOUMBOUMBOUMBOUM
Les quatres autres danseurs s'enjoignirent aux deux premiers, armés aux aussi de bâtons, éxécutant de véritables acrobaties qui en esquivant et en attaquant: l'un deux avait sauté sur les épaules de son partenaire qui s'était accroupit dans une esquive et bondit en l'air en jouant de son arme en la faisant tournoyer alors que lui même pivotait sur lui-même, et atterit dans les acclamations des spectateurs, à la fois horrifiés et abasourdis par tant de prouesses, débordants de joie.
BOUM...
Tout s'arrêta en une fraction se seconde: la dernière note s'élevait encore dans l'air, mais les Sam'Heins étaient parfaitement immobiles.¤~

~¤Lothianyth n'avait jamais vu pareil spectacle de sa vie. Il se surprit à frapper de ses mains avec entrain, et se retenait de hurler avec le reste de la foule déchaînée.
La troupe salua à quatre reprises, et malgré les instances du public, ils quittèrent la scène, une joie intense affichée sur leurs visages.¤~

~¤Ce fut autour des Clamydes d'entrer en scène, et peu à peu, la clameur laissa place à un silence respectueux pour les danses les plus lyriques de tout Initium.¤~


[bon, je décris pas les danses Clamydes hein XD]

Les petites flammes qui stagnaient au loin, sur le sol, commencèrent subitement à bouger dans tous les sens. Bien que depuis le dirigeable, Meelie ne pouvait voir précisément ce ballet enflammé, la scéne était tellement spectaculaire que la lunarticiah sentait son coeur tresaillir d'une indescriptible joie. La magicienne sentait chaque fluctuation d'énergie, dès qu'un des danseur s'enflammait au cours d'une figure complexe. Même si ses yeux ne le voyaient pas distinctement, ses sens magiques le percevaient plus précisément qu'un regard ne pourrait le faire. Erian la sortit finalement de sa rêverie.

-J'espère que le voyage vous est agréable ! Malgré quelques remous de temps en temps, je suis personnellement très satisfait de cette invention !</FONT>

Le sourire de Meelie s'élargit davantage.

- Tout se passe on ne peut mieux ! Je serais bien curieuse de savoir comment un engin de cette taille puisse défier les lois de la pesanteur !! La danse Sam'Hein est également fascinante !! Il faut avoir énormément de self-control et de connaissance de soit même pour maîtriser un tel art ! J'ai hâte de voir toutes les surprises que vous avez prévu pour la soirée ainsi que pour les autres jours !

Son regard erra un instant dans la vague, puis elle reprit :

-J'envie tous ces peuples d'avoir concervé un tel patrimoine... puissent-ils ne jamais les oublier !

Angal frappait si fort dans ses mains qu'il ne les sentait même plus. Il sautillait sur place et s'égosillait à hurler et à acclamer les troupe de Sam'Hein qui saluait la foule. Il était parvenu à se faufiler au tout premier rang; ce qui n'était pas si difficile puisque la chaleur y était si intense que tout le monde avait reculé d'au moins cinq mètres.
Son coeur fit un bond lorsqu'il remarqua le clin d'oeil que lui avait adressé Méthianne en saluant et un sourire bénêt s'afficha sur son visage.

Il s'en voulait un peu de "remplacer" Thryndra aussi vite, mais, après tout, rien ne pouvait lui affirmer qu'elle aussi n'avait pas rencontré quelqu'un d'autre...Il préfèra ne pas gâcher cet instant, et casa son remord dans un coin de sa tête en suivant la belle Sam'Hein quitter la scène des yeux.

Peu à peu, l'atmosphère enflammée retomba, et la température aussi, et les Clamydes purent pénètrer sur scène. La troupe se constituait exclusivement de femmes, vêtues de longues robes de soie blanche. Les tambours cédèrent la place aux violons et aux instruments à vent: une douce et fluette mélodie s'éleva lentement dans les airs, et la meneuse commença à danser voluptueusement en faisant voltiger des volutes de soie tout autour d'elle. Peu après, les autres danseuses s'entraînèrent dans la danse, virevoltant aux rythmes des instruments, sautillant grâcieusement et jouant de leurs longues robes scintillantes. Bien sûr, les danses Clamydes n'avaient rien d'inpressionnant, mais elles étaient un modèle de pleinitude et d'harmonie. Le moidre mouvement s'encha^ssait avec une extrême fluidité dans le précédent et le suivant, au point que l'on avait l'impression de voir des nuages danser devant soi.
La chorégraphie s'éxcuta dans le silence complet. Chacun semblait absorbé et complètement détendu lorsque la musique s'arrêta, mais les Clamydes eurent droit à un tonerre d'applaudissements qui n'avait rien à envier à celui des Sam'Heins. La troupe se retira, et ce fut au tour des musiciens de prendre place.

L'un d'eux s'avança jusqu'au bord de la scène, et lança d'une voix chantante:
-Le moment est venu pour nous musiciens de laisser nos mélodies guider vos pas. Dansez, mes amis, frappez le sol de vos pieds au rythme de nos percussions ou laissez-vous entraîner dans les douceurs d'une ballade sur le son d'une flûte, et façonnez en notre compagnie l'une des plus belles soirées de votre vie!
La foule applaudit une fois de plus, et ce furent les tambours qui reprirent le fil.

Une main attrappa le bras d'Angal et l'entraîna brusquement en arrière. Avant qu'il aie pu comprendre quoi que ce soit, il se trouvait à nouveau au milieu du camp dressé par la troupe des danseurs Sam'Hein, en compagnie de Méthianne, qui lui lança:
- On va voir ce que tu vaux! Ca te dis, un duel?
- Avec plaisir! répondit Angal sur un ton de défi.
Méthianna attrappa un bâton de danse, et tous deux frappèrent le sol de leur extrêmité, puis firent une révérence. Un court instant passa, durant lequel les deux Sam'Heins s'imprégnaient du rythme.
Ce fut Méthianne qui engagea le duel en s'enflammant brusquement. Elle fit un pas en avant et lança un grand coup de bâton droit dans le visage d'Angal, qui eut tout juste le temps de s'enflammer à son tour pour l'éviter: il était interdit de bouger tant que l'on était pas en feu. Angal pivota sur le côté, et d'un mouvement habile il fit tourner le bâton entre ses doigts pour qu'il passe juste au-dessus de ses cheveux, et l'enflammer. D'un même geste, il tenta de balayer les jamabes de son adversaire; mais Méthianne fit un bond en arrière et en profita pour allumer son bâton.
Un court instant passa, où Méthianne et Angal restèrent parfaitmeent immobile. Mais ils ne se regardaient pas dans les yeux: le seul indice valable pour anticiper les gestes de son adversaire était celui de ses jambes. Aussi Angal feinta une passe sur la gauche, et profita du déséquilibre de la demoiselle pour passer dans son dos. Il attrappa son arme des deux mains, mais elle fut plus rapide et lança un grand coup en faisant passer le bâton par-dessus elle. Angal fut obligé de parer, et executa une roulade en arrière pour ne pas se trouver en position de faiblesse.
- C'est pas trop mal, dit Méthianne, qui commençait à s'essoufler.
- Je te retourne le compliment, répondit Angal, dont la respiration était saccadée.
Il ne maîtrisait pas aussi bien qu'elle son flux de température interne, ce qui l'épuisait plus rapidement. Mais ce fut lui qui relança le combat d'un puissant coup latéral qu'elle bloqua sans effort du milieu de son bâton. Elle attrappa l'extrêmité de celui d'Angal, et souffla dessus: la flamme qui y brûlait s'éteignit.
Si jamais elle parvenait à éteindre l'autre flamme, elle serait gagnante du duel.
Angal se ressaisit, et l'arracha des mains de la Sam'Hein. Il le lança alors avec force dans les airs, et se para presque immédiatement après un grand coup qu'elle avait tenté de lui assène dans les côtes. L'avant-bras encore endolori, il se retourna brusquement et passa le bâton de Méthianne sous son bras pour l'empêcher de le retirer: il souffla à son tour sur l'extrêmité, qui s'éteignit en laissant échapper un filet de fumée.
D'un geste brusque, elle tenta de récupèrer son bâton, mais l'emprise d'Angal était trop forte. Il releva la tête et remarqua que son propre bâton avait déjà amorçé sa chute et que Méthianne était sur le point de l'attraper. Sans lâcher sa prise, il passa son autre pras de l'autre côté du bâton, qui se trouvait à présent dans son das, coinçé entre ses deux bras. Il pivota sur lui-même pour retirer Méthianne du point de chute de son arme, et la récupèra d'un bond.
Un nouveau calme s'insinua dans le combat, poncuté par les respiration haletantes des deux duellistes.
Méthianne lança alors son bâton avec une telle violence qu'Angal n'eut même pas le temps d'en être surpris: l'extrêmité éteinte avait déjà rencontré son estomac, ce qui arracha au Sam'Hein une exclamation de douleur. Il lâcha son arme à cause de la douleur, mais rattrappa au vol celui de Méthianne. Il porta la flamme restante à sa bouche, et souffla dessus avec tout ce qui lui restait d'air dans les poumons.
- Ben ça alors! s'escalama quelqu'un derrière lui.
Il tourna la tête vers son adversaire, qui elle aussi avait un bâton dans la main; un bâton dont les deux extrêmités étaient éteintes.
- Egalité! dit une autre voix, dans laquelle perçait un mélange d'admiration et d'ébahissement.
Angal regarda autour de lui et s'aperçut que non seulement toute la troupe avait les yeux rivés sur eux, mais aussi une bonne partie de la foule qui les entourait. Le patron de la troupe se dirigea vers lui avec un grand sourire:
- Eh ben, mon garçon, même si tu n'es pas un excellent danseur, tu dois être un grand combattant! dit-il en acompagnant ses paroles d'un clin d'oeil. Méthianne est notre meilleure duelliste! ajouta-t-il avec fierté. Je suis sûr que tu aurais ta place parmis la troupe.
Angal hésita un instant, mais se rapella de ce qui l'attendait dans les coffres de la Guilde...
- C'aurait été avec un très grand plaisir, croyez-moi!...Mais j'aime beaucoup ce que je fais, voyez-vous.
- Aah mon garçon, tu ne sais pas ce que tu r...
- Papa, s'exclama Méthianne avec exaspération, il t'as dit non!
- Oui, oui, d'accord, oh...
Le patron fit une moue, prit le bâton des mains d'Angal et de Méthianne, et se dirigea à grands pas vers une des malles.
- C'est ton père?...
- Oui. Tu viens?

Sans attendre de réponse de la part d'Angal, elle lui attrappa la main et l'entraîna dans la foule...

Du haut de son toit Retep avait vu des flammes se mettre en mouvement. Angal semblait combattre avec le jeune fille qu'il avait rencontré un peu plus tôt. Il ne connaissait pas trop les règles des duels sam'hein mais il lui semblait que ce devait être une égalité. Il les distingua moins facilement une fois qu'ils furent éteints mais il lui sembla les voir se diriger dans la foule qui commençait à danser. Il se leva et sauta du toit. Atterrissant sur le balcon, il rebondit par dessus la rambarde pour arriver au sol.

Il traça son sillon dans la foule, y avait-il la moindre jeune fille libre qui accepterait de danser avec lui? C'était dans ses moments là qu'il sentait presque ses pattes comme un handicap, pour les femmes qu'il rencontrait en général il était une expérience exotique. Pour les jeunes filles, ces attributs semblaient horribles et parfois monstrueux.

*Ya pas une seule fichue arachnide en ville pour la fête?*

il continua son chemin au milieu du peuple discutant et dansant.

[ Argh xD !!! Dsl de mon temps de réponse !!! Je suis horriblement occupé en ce moment ! Alors j'essaie comme je peux de continuer Initium Faut que la fête avance Au faite, Retep et Angal, pensez à mettre les en-tête de lieu dans le début de vos messages ,)... Juste pour pas perdre l'habitude :p Parce que je les fait pour quelques uns mais apparement vous oubliez systématiquement xD !]



Les Thiels avaient ce qu'on pouvait appelé le patrimoine le plus avancé d'Initium téchnologiquement parlant. Erian comprenait Maelianna lorsqu'elle ajouta qu'elle les enviait. Tous deux avaient perdu leur racine, leur passé. Tout n'était plus que miette dans leur souvenirs délavés. Les Thiels avaient leurs dirigeables, leurs lunettes, leurs fusils à un coups très rare, ainsi que d'autre nombreuses curiosité plus étrange encore que la magie que tout le monde prenait comme acquise et très commune. Ainsi, les enfants s'émerveillaient plus facilement devant un spéctacle d'automates chantant que devant une baguette magique faisant apparaître des colombes et des lapins. Les Thaltos avaient eut un sacré patrimoine eux aussi, mais il avait brûler dans l'horreur de l'attaque du Dragon Flamboyant. Tout avait fondu comme. Il ne restait plus rien, plus un arbre là où le monstre s'était posé. Fen'Ergide en ruine avait tout de même déversé sa magie sur les plantes rampante et étaient aujourd'hui envahie par la végétation s'accrochant sur la pierre pour toujours consumée.

Erian observa depuis le cockpit, ce qu'il pouvait apercevoir des danses Sam'Heins et Clamydes. Il avait beaucoup aprécié chacunes d'elles. Les danses Clamydes avaient la particularité d'allié la grâce, la beauté et la douceur, dans un balet qui parfois elevait les danseurs au dessus du sol, leur ailes vibrant admirablement derrière eux dans un trouble vromissement, souvent couverte de paillette dorée. Puis enfin, le Bal ouvrit ses portes. Les gens pouvaient enfin se défouler en dansant après une dur journée de marche et d'émerveillement. C'était l'heure d'une nouvelle nuée de confétis.

- "Attrapez moi ça !" Dit alors Monsieur Brohcera, tendant à la Lunarticiah et au Thaltos un énorme sac plein à craqué de confétis multicolores. "Nous allons en lancez sur la foule pour le plus grand réjouissement des danseurs !"

Le Thiel souriait comme un enfant. Il avait réussit à transformé les légendes horribles racontées à propos des Dirigeables durant les guerres, en un jeu enfantin et coloré. Les flèches de mort devenaient petits bouts de papiers entre ses doigts blanchâtres. Erian attrapa volontier un des sacs, puis en déchira l'enveloppe. Quelques confétis tombèrent sur le sol. Il sentit leur étrange texture. Il n'avait jamais ressentit ça auparavant. Avoir l'impression que notre main s'enfonce dans le sable, sans le désagrément des grains coincés sous les ongles, ni l'humidité les collant à notre peau.

Brohcera entrouvrit un hublot. Un courant d'air rafraichit alors l'habitacle faisant vibrer quelques feuilles et quelques bougies, bien fixées pour éviter tout accident. L'artisant plongea sa main dans un sac pour en vérifier le contenu, puis le souleva doucement vers le hublot. Il cria au conducteur de commencer son tour de la Place du Marché. Tout doucement les myriades de bout de papier se répendirent sur la foule, leur face réfléchissant la lueur des torches, se glissant dans les cheveux des danseurs qui glissaient sur les pistes de danses commes des fantômes silencieux bercées par les folles mélodies entêtantes.

Erian s'approcha d'un second hublot et commença lui aussi à deverser les confétis. Il trouvait ça tellement excitant d'être celui qui fait la pluie et le beau-temps. Une pluie de confétie.

Les musiques rythmées avaient laissé place aux mélodies plus douces et aux ballades: bien qu'Angal ne s'en était pas rendu compte, il était quasiment minuit. La place s'était peu à peu vidée de danseurs, qui avaient rejoint pour la plupart les nombreux stands de boissons divers éparpillés un peu partout. Méthianne lui avait appris bon nombre de danses, particulièrement celle qu'elle apellait le "roc" et qu'il avaient dansé sur les cuivres avec frénésie.
A présent, elle lui enseignait la façon dont certaines cours de la haute société dansaient sur les mélodies plaintives et envoûtantes; mais Angal n'était pas fait pour la valse. Au bout de deux minutes il parvint à ne plus marcher systématiquement sur les pieds de Méthianne, mais il ne cessait de se heurter à d'autres personnes qui poussaient des grognements indignés. Angal, qui n'avait jamais appris que les danses traditionelles de son peuple, avait du mal à assimiler avec précision les pas de danse. Ce fut seulement au bout d'une bonne demi-heure qu'ils parvinrent à valser avec une fluidité assez approximative.

- Le quoi? Slaou? Slo? Qu'est-ce que c'est? demanda Angal lorsque Méthianne lui proposa de lui apprendre une nouvelle danse.
- Je vais te montrer, dit-elle avec patience en lui attrappant les mains.
Elle en glissa une sur sa hanche, et porta l'autre derrière son épaule, puis se rapprocha de lui en plaçant ses propres mains de la même façon. Leurs deux visages n'étaient plus séparés que d'une petite dizaine de centimètres. Ils commençèrent à tourner lentement; peut-être état-ce au rythme de la mélodie, Angal n'en savait rien, il ne l'entendait plus. En fait, il n'entendait plus rien du tout. Il regardait obsitément les yeux d'ambre de sa cavalière et livrait une véritable lutte intérieure pour ne pas fixer ses lèvres. Méthianne glissa ses mains jusque dans le dos du Sam'Hein, ce qui ressera considèrablement l'écart entre eux deux. Le visage d'Angal semblait s'être figé en une sorte de sourire béat.
Puis la musique s'arrêta.
Il sentit les lèvres brûlantes de Méthianne se presser délicatement contre les siennes tandis qu'elle lui caressait tendrement le dos. Angal sentit sa poitrine s'embraser, et répondit au baiser de la Sam'Hein avec fougue et ressera l'étreinte de ses bras. Il posa une de ses mains contre sa joue et leur baiser se fit plus profond, plus brûlant encore.
Puis, soudainement, la visage de Thryndra se dessina dans son esprit. Sans réfléchir, il recula vivement, et bafouilla:
- Je...euh...désolé. Je...
Un faible sourire se dessina sur le visage de Méthianne.
- Je vois. C'était juste histoire de faire la fête, c'est ça?
- Non! Non! C'est que...commença Angal, qui n'avait absolument aucune envie d'aborder un tel sujet devant la belle. Je...sors juste d'une autre histoire, donc...
Un silence gêné s'installa, tandis que les musiciens reprennaient un nouvel air.

- Bon...Il est temps que je rentre...dit Méthianne d'un air maussade. On se lève tôt, demain.
- Attends! s'exclama Angal.
Il avait crié si fort que plusieurs personnes s'étaient arrêtées de danser et les regardaient. Il avait hurlé ça sans même savoir ce qu'il allait dire ensuite; en prenant ^conscience au même moment que lui aussi devait se rendre à la Guilde avant que les gamins ne s'endorment en l'attendant.
- Euh...Tu crois qu'on pourrait se...revoir, un jour? reprit-il en bégayant.
Le visage de Méthianne s'illumina d'un sourire.
- Bien sûr! Dans cinq jours, nous avons une représentation dans un village le long des PLages de l'Isthme. Ensuite on va faire plusieurs escales dans de petites villes dans les terres, et dans deux mois, on sera à Arrène.
- Très bien! Super! dit Angal avec un grand sourire, en passant sa main dans ses cheveux encore fumants. Bon, et ben...à dans deux mois, au grand max, alors.
Il osa embrasser une dernière fois la belle Sam'Hein, et se retourna en direction du QG des voleurs, qui devait actuellement grouiller de malandrins en train de rapporter leurs butins.

[C'est rien Erian, ça arrive à tout le monde ]



Les danseurs Clamydes venaient d'achever leur magnifique ballet, laissant le public s'adonner à leur tour à la danse. La lunarticiah aurait bien voulu se joindre à toute cette foule, et plus particulièrement danser avec Grey ; l'image d'un slow avec l'Hellbereth la fit presque rougir, d'autant plus qu'il serait certainement aussi rouge qu'elle. Mais de toute manière, elle ne sentait pas l'aura de ce dernier en bas, mais elle savait qu'elle aurait sans doute une occasion dans les deux prochains jours...

- Attrapez moi ça ! Nous allons en lancer sur la foule pour le plus grand réjouissement des danseurs ! fit le Thiel en tendant un sac de toile remplit de confettis.

La jeune femme s'executa, et se plaçant à un hublot, sur le flanc opposé à celui où se tenaient Erian, elle ouvrit celui-ci, et lança les confettis par poignées entières qui voletaient vers la foule en contrebas. Le papier était aussi doux que du tissu, et d'une texture indescriptible, qui ne disait vraiment rien à la lunarticiah, qui grisée, jetait des pluies de conffetis en riant comme une enfant, en changeant de hublot de temps à autre, passant de l'un à l'autre presque en une danse emplie de grâce...

Ce fut une bouteille qui sortit Angal de la rêverie dans laquelle il était plongée (ce devait être la plus belle journée de toute sa misérable vie); plus précisément de goulot de la bouteille lorsqu'il rencontra son pied. Angal retint un juron, et la bouteille se brisa au sol en éclaboussant ses chaussures.
Il jeta un coup d'oeil furieux autour de lui pour connaître le débile qui avait éssayé de lui casser un orteil, et son regard tomba sur Retep -visiblement, "émeché" était un euphèmisme pour définir son état actuel- en train de déboucher une bouteille avec les dents.
Angal commanda un grand verre d'eau glaçée (et emprunta un chiffon au serveur pour ne pas se brûler les mains), puis alla se planter devant Retep.
- J'espère que tu ne m'en voudra pas, déclara-t-il en lui montrant le verre d'eau.
Sans attendre que Retep ne réalise ce qu'il comptait faire, il lui jeta à la figure tout le contenu du verre, et recula d'un pas au cas où il vienne l'envie au contrebandier de se venger.
Puis il reprit:
- Tu m'accompagnes au QG? J'ai promis aux gosses de leur raconter mes aventures, et je vais commencer par la bataille navale pendant laquelle on s'est retrouvés...

Il n'osa cependant pas s'approcher trop près, de peur que retep ne le prenne par surprise.

[c'est possible de mettre en en-tête le lieu "Guilde des Voleurs"? Vu que c'est toujours pendant la fête du Ramanthin?...]

[euuh t'as fait une ptite bourde Retep ^_^' normalement, Méthianne est déjà partie. enfin c'est pas trop grave, jvais enchaîner]



- Elle était bleu pâle...marmonna Grey en se relevant.

Angal, lui, voyait de quoi Retep parlait, mais Méthianne, qu'il tenait toujours par la main en espèrant retarder au maximum le moment où il serait obligé de se séparer d'elle, lui chuchota à l'oreille:
- Il est vraiment imbibé d'alcool, ton copain...
Mais l'Arachnide sembla remarquer l'expression perplexe de la sam'Hein, puisqu'il ajouta à l'adresse d'Angal:
- Je voyais l'eau en bleu pâle, presque blanc... Tu imagines la température que ça lui fait? Avec un coup de tête je te marque à vie.
Angal plissa légèrement les yeux et sentit sa température grimper imperceptiblement lorsque Retep évoqua l'idée de "le marquer à vie". Il se retint de lui répondre que marqué à vie, il l'était déjà, et se contenta de garder le silence.

- Tu comptes l'emmener avec nous au QG...Je me demande ce qu'il va en penser, reprit Retep en levant les yeux vers le dirigeable.
Méthianne le regarda d'un air interrogateur, et Angal se rendit compte que c'était lui qui avait stupidement évoqué le "QG". Il éspèrait qu'il ne serait pas obligé de lui expliquer, et chercha frénétiquement une excuse pour se justifier tandis que Retep lui demandait son prénom.
- C'est Méthianne, répondit-elle avec une certaine apréhension. C'est quoi votre histoire de QG? Vous avez participé à une bataille navale??
- Euh...
Vu comme elle était pârtie, Angal la voyait bien le mitrailler de questions jusqu'à ce qu'il finisse pas gaffer: il préfèra prendre les devants.
- Ecoute, on a pas le droit de t'en parler pour le moment...Mais je te promets que tu sauras tout très bientot.
Méthianne prit soudain un air outré, gonfla la poitrine, lança un "très bien!" et s'éloigna à grands pas.

Angal la regarda s'éloigner avec mauvaise humeur en se promettant de se fracasser le crâne contre un mur dès qu'il en aurait l'occasion. Puis il se tourna vers Retep et, oubliant toute inhibition, glissa un des bras de l'Arachnide par-dessus son cou.
- Bon, on y va?

[Oups! désolé... J'avais pas vu que tu avais édité ton message depuis la fois où je l'avais lu.]





Retep se laissa faire en regardant Méthianne partir.

"Je crois qu'elle est en colère."

Retep sourit. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie de sourir... Alors il souriait.

"Oui allons-y! Avec un peu de chance il ne se seront pas endormi en t'attendant."

Angal commença donc à marcher, tenant toujours le bras de l'arachnide. Le contrebandier suivit le mouvement sans broncher pendant environ une minute.

"Pourquoi t'avances pas plus vite gamin? Tu veux pas la recevoir vite ta clé? J'ai l'impression de promener une grand mère!"

Il avait embrayé pour une bonne trentaine de secondes de critiques en tout genre sur la vitesse de marche du sam'hein, qui finit par lui lâcher le bras. Retep continua tout seul, ne titubant même pas, ne trébuchant jamais sur une seule imperfection du revêtement de la rue.

"Un marin ivre sur le plancher des vaches, c'est comme un marin sobre en mer gamin! Retiens bien ça!"

Son ébriété l'empêcha tout de même de se rendre compte de sa bourde, et il continua sa marche en silence.

- Oui allons-y! Avec un peu de chance il ne se seront pas endormi en t'attendant, ironisa Retep en se laissant faire.

Il se passa une bonne minute sans que rien d'autre sauf la rumeur de la fête qui commençait à se dissiper ne vienne perturber le silence qui s'était installer, lorsque le contrebandier s'écria soudain:
- Pourquoi t'avances pas plus vite gamin? Tu veux pas la recevoir vite ta clé? J'ai l'impression de promener une grand mère!

De mauvaise humeur depuis que éthianne l'avait quitté avec un air revêche, Angal ne se préoccupa pas de lui répondre, même lorsque Retep continua sur sa lançée en devenant de moins en moins poli.
Le Sam'Hein finit par pousser un soupir éxaspèré et relâcha le bras de l'Arachnide, en s'attandant à ce qu'il s'affale sur le dallage, mais il n'en fut rien: il marcha d'un pas aussi sûr que lui, et ajouta même sur le ton d'un maître qui tenterait d'inculquer à son apprenti une notion particulièrement importante:
- Un marin ivre sur le plancher des vaches, c'est comme un marin sobre en mer gamin! Retiens bien ça!
Marin? Depuis quand il était marin? se demanda Angal, en fixant Retep qui ne semblait même pas remarquer les coups d'oeil réprobateurs des passants. Reflexion faite, cela n'était pas si étonnant que ça...Il l'avait bien croisé sur un bateau pirate; même s'il pensait alors que c'était simplement pour ses affaires de contrebandier.
Angal fut surprit de remarquer qu'il n'avait jamais maginé Retep autrement qu'en train d'arnaquer un autre arnaqueur. Il se plut à le mettre dans diverses situations cocasses qu'il aurait pu vivre dans son enfance, et se demanda ce qu'il voulait entendre par "marin"...

Il fut sorti de sa rêverie en remarquant que ses jambes l'avaient porté toutes seules jusqu'à l'entrée de la Guilde. Il frappa à différentes intervalles en se demandant si le code n'avait pas changé, mais fut rassuré en remarquant que la porte camouflée en pan de mur s'ouvrait devant lui. Il pénètra à l'intérieur, et fut aussitot envahi par un horde de demi-portions qui lui scandaient "une histoire, une histoire, une histoire!".
La bonne humeur revient dans le coeur d'Angal tandis qu'il s'asseyait à califourchon sur une chaise et que les gamins s'assyaient autour de lui en le regardant avec de grands yeux ronds. A ce moment, il ne pensait même plus à la Clef qui l'attendait bien sagement dans l'autre salle...

- La suite de mes aventures commence il y a trois bons mois de cela, commença Angal en jetant un regard circulaire autour de lui. Brüm m'avait chargé d'aller recruter quelques petits chenapans comme vous à Arrène pour gonfler nos rangs...Je décidai de m'atteler immédiatement à la tâche, et de rallier Arrène par la voie des mers.
A l'évocation de ce dernier mot, les quelques petits Sam'Heins étouffèrent une exclamation, et les autres murmurèrent des "Whaaa..."
- Par chance, je suis parvenu à me dégoter un bateau, et nous sommes partis le lendemain sur les eaux paisibles de Galéia...Mais ce voyage ne serait assurément pas paisible pour aucun d'entre les matelots...Oui, car après quelques journées de vogue, nous rencontrâmes notre pire cauchemard: brisant le calme qui règnait alors, notre vigie s'était écriée DES PIRATES!!
Angal s'était brusquement levé de sa chaise, et avait beuglé si fort que tout le monde sursauta.
- "Chacun à son poste", criait le capitaine, "Préparez vous!", continua Angal en faisant de grands gestes pour imiter un capitaine donnant des ordres à son équipage. Ce fut le plus effroyable silence de toute ma vie. Nous étions tous là, dans l'attente anxieuse du premier coup de canon, les yeux rivés sur le navire qui approchait dangereusement...et puis, soudain...BOOOM!!!
A nouveau, tout le monde sursauta.
- J'eus à peine le temps de m'extraire de l'endroit où le grand mât tombai quelques secondes plus tard, SHRAAAACK! Les boulets fusèrent en tout sens, envoyant des éclats de bois partout et menaçant de nous emporter au fin fond de l'eau glaçée...
Angal commençait peu à peu à en rajouter, et il avait grand peine à s'en tenir au fil principal -il aurait bien fait surgir un Lévianthan.
- C'est alors que nous entendîmes avec horreur ces cris que nous redoutions tant: "A l'abordaaaaage!!"
Il fit tournoyer en l'air un grapin imaginaire et le lança devant lui.
- Il était temps de passer à l'action!
Il dégaina ses lames et bondit sur la table la plus proche, en faisant quelques bottes et en y ajoutant quelques moulinets inutiles mais qui lui donnaient plus de consistance.
- Dans une tempête de lames, je parvint à me frayer un chamin parmi les hordes de pirates qui venaient nous voler nos biens et nos vies. Mais bientot, je me retrouvait adossé au bastinguage, avec pour seule compagnie six pirates aux yeux injectés de sang qui me menaçaient avec les armes au moins aussi grandes que vous!
Il fit semblant de perdre l'équilibre sur le bord de la table.
- Mais, dans un élan de courage -ou de folie, ajouta-t-il avec un clin d'oeil- je m'accrochait fermement à l'une des cordes qui reliaient nos deux navires. Et j'eus la plus grande frayeur de ma vie.
Il laissa passer un court silence, au cours duquel il regarda sa petite assemblée le regarder avec des yeux ronds, bouche bée.
- Un des pirates sectionna la corde! Je fus donc entraîné dans une chute inéxorable vers ma mort, car en-dessous de moi, il n'y avait que de l'eau! Mais les dieux semblaient être avec moi, car par je ne sais quel miracle, je parvint de l'autre côté sans dommages.
Il sauta de la table et manqua de se tordre une cheville.
- Je n'avais plus d'autre chois que de grimper sur le navire ennemi, continua-t-il en grimpant à nouveau sur la table qu'il venait de quitter. Et vous ne devinerez jamais qui j'y ai rencontré...

Angal para à grands renforts de moulinets la fausse attaque de Retep, qui avait continué leur récit:

- Et au moment où j'allais transpercer cet asticot...
- ...On se reconnaît mutuellement! Mais il était impossible pour nous deux de se dévoiler aussi facilement, de peur de se tromper! Le combat se poursuivit donc, et chacun de nous deux parvint à percer la garde de l'autre.
Angal fit une roulade pour passer dans le dos et rugit un "HYAAAA" impressionnant plus qu'utile en faisant semblant de donner un coup de lame dans le dos de Retep. Il avait voplontairement omis de parler de Thryndra, en parlait de cette façon lui couperait tout enthousiasme...Ils continuèrent ainsi leur combat fictif, jusqu'à ce qu'Angal reprenne:
- Et à ce moment là, vous savez ce qu'il me dit?
Certains hochèrent la tête en signe de négation, d'autres restèrent bouche bée dans l'attente de la réponse:
- "La brume deviendrait écrasante pour moi si je te tuais non?", déclama Angal en imitant grossièrement la voix de Retep. Et moi, je lui réponds: "La brume pourrait bien même te voler la vie, si tu commets cette erreur!...". A l'évocation du nom de Brûm, nous avions tous deux compris à qui nous avions affaire.
Il rengaina ses dagues, et leva les mains.
- Mais un tout autre danger nous menaçait, à présent...