Soucis (Terminé)

Portant sous son bras droit un panier rempli de tessons de verre, évoluait la forme gracile de la jeune Thiel. Le verre qu'elle portait à fondre à un artisan renommé de la place allait servir à former en grande partie des verres de montre, et elle sélectionnait toujours elle-même le sable ou les débrits qui allaient constituer ces précieux objets. C'est pour ça qu'elle n'aimait pas y envoyer des aides ou d'autres apprentis à sa place.
Sa jeune soeur l'accompagnait cette fois, mais plus par besoin de sortir de l'atelier étouffant de son père que par réelle envie d'aider sa soeur.

"Ignis, regarde ça ! je suis sûre que ça fairait une robe merveilleuse !"

Néo s'était jetée sur un étalage où maintes étoffes précieuses s'alignaient, chattoyant sous le regard des passants.
Doucement, légèrement absente, l'interpellée s'approcha, passant sa main libre sur la pièce de soie bleue indiquée par sa soeur.

"En effet... Mais pour une telle robe, il faudrait une occasion spéciale. Et plus d'argent que nous n'en donne habituellement notre père pour nos vêtements !"

Elle tourna les talons sur ces paroles cassantes, laissant sa cadette avec une mine déconfite. Ignis voulait se débarasser au plus vite du panier assez lourd, et de sa soeur, très encombrante.

"Pour quand papa nous a dit de rentrer ?" tenta à nouveau cette dernière.
"Pour quand je l'aurais décidé. Mais si tu t'ennuies déjà, tu peux retourner !"

Ignis était de plus en plus énervée par le comportement innocent et extrêmement agaçant de Néo. La jeune fille écarquilla justement un instant les yeux, sourit, puis fonça droit devant, plantant la son aînée.

"NÉO !!" Cria seulement celle-ci.

Ignis fonça à sa suite, la peur au ventre. Il y avait beaucoup de gens dans ces rues et ces places. Et si Néo se perdait ?
Elle porta instinctivement une main à la bourse qui pendait dans un repli de sa tunique, pour vérifier qu'elle était toujours bien là. Il y a avait beaucoup de gens, et parmi eux, une grande majorité de voleurs.

Cela faisait maintenant deux semaines qu'Erian avait fait son discours, et les préparifs de la Fête du Ramanthin avançaient à grands pas. Des troupes de danseuses Sam'Heins s'étaient déjà inscrites, ainsi que bon nombre d'artistes en tout genre. Musiciens, Jongleurs, Clowns et Cuisiniers. A l'instant Erian sortait d'une petite taverne où la nourriture était des plus délicate. Il avait pris comme à son habitude l'une des tables centrales pour que tout le monde puisse l'admirer. Il avait même entamé un petite sérénade pour deux Alkylins amoureux. La salle entière avait applaudit ses mots.

La Place du Marché comme à son habitude se trouvait bondée. Les odeurs de poissons étaient parmi les plus forte et le Thaltos ne les supportaient pas trop. Il fouilla alors dans sa poche à la recherche d'un mouchoir pour respirer plus sainement. Puis la main gauche près du visage, il relu avec attention le petit bout de papier qu'il gardait toujours sur lui, indiquant avec précision les personnes à qui il devait rendre visite pour le bon déroulement des festivités.

*Telji Galuriah, artificier : Propose d'animer les soirs de la Fête de Mélandre.* Lit-il en pensée.

En dessous une liste incalculable de noms se trouvait inscrite. Erian lu alors le suivant pour se motiver un peu.

*Bak Temphros, cuisi...* Eut-il le temps de voir, lorsqu'une petite chose heurta ses jambes, puis se faufila à travers les passants.

Le Thaltos ne put distingué son visage mais il lui sembla que cette demoiselle ne devait pas dépasser la majorité. Elle devait s'amuser avec d'autre gamin aux jeux les plus courant. Il espérait pour elle que la chance lui sourit.

Soudain, un cri retentit.

- "NEO" Lança une voix issu des têtes aglutinées les unes aux autres.

La foule s'écarta alors. Une Thiel à la peau blanchâtre s'insinuait à travers les gens. Etait ce elle qui avait poussé se cri ? Erian la regarda s'éloigner. La pauvre avait surement perdu quelqu'un de précieux à ses yeux pour s'affoler comme ça.

Le Thaltos replongea alors ses yeux sur sa liste.

*Bak Temphros, cu...*

Une nouvelle fois, la petite demoiselle s'était cogner à lui. D'un réflexe rapide il laissa tomba sa main sur l'épaule de la gamine, l'empêchant alors de bouger.

- "Qui fuis-tu comme ça ?" Dit-il souriant, son visage emplit de bonté. "Si tu veux je peux te montrer une bonne cachette. Tu vois là bas juste en dessous de l'étale de ce marchant. Il suffit que tu te glisse entre les tissus. Tes amis ne te trouveront jamais." Continua t'il persuadé que la petite fille jouait avec d'autres enfants.

[Je te laisse faire la réaction de ta soeur ^^ Puis pourquoi pas faire intervenir ton personnage ]

La petite frimousse innocente de Néo se leva vers le géant qui venait de l'attraper. Elle observa un instant son visage avant de se sentir rassurée par son sourire et de lui dire :

"Merci monsieur ! Et si vous croisez ma grande soeur, ne lui dites pas que je suis là, elle va me gronder..."

Elle n'attendit pas de voir la réaction du géant et partit se cacher là où il lui avait indiqué de fuir. Elle eut le temps de lui faire un grand sourire avant de s'en aller, et elle rit en étant effectivement rejointe dans sa cachette par d'autres enfants, qui s'amusaient innocement, tout comme elle.

~*~*~

Les yeux de la Thiel parcouraient rapidement les foules, cherchant la petite peste perdue, qui devait bien s'amuser de la panique de sa soeur.

"Reviens ici, petit monstre !!" Cria-t-elle encore une fois, avant d'entendre un petit rire qui ressemblait à celui de Néo.

Son regard fut attiré par un géant qui souriait à quelque petit être placé devant lui, puis qui le regardait partir. Mais Cela ne pouvait pas être ça. Comme Ignis se persuadait qu'il ne devait avoir aucun lien avec la disparition de sa petite soeur, elle détourna aussitôt son attention vers la foule, criant à nouveau pour tenter de se faire entendre et tenant toujours fermement son panier sous le bras, pour ne pas le lâcher dans la panique ou même se le faire dérober. Car la Thiel tremblait, se contrôlant à grand peine.

Elle parcouru encore quelques mettre. Une larme perlait déjà sous l'un de ses cils. C'était impossible qu'elle ait perdu Néo. Pas elle aussi...
Ignis commençait à perdre son sang froid, trop facilement à son goût. Et comme à chaque fois qu'elle paniquait, elle relâchait son contrôle sur son pouvor d'empathie... Paniquant soudain de sentir toutes ces consiences qui l'entouraient, elle lâcha son panier, se plaquant les mains sur les tempes, tandis qu'à ses pieds se répandaient les morceaux de verre effilés. Sans y prendre garde, elle s'accroupit tout en étouffant un sanglot, et s'entailla un genoux. Elle retint un cri et serra ses paupières en fermant les yeux, comme pour s'épargner la vue du sang. À la douleur de son crâne assaillé par les pensées de tous ces gens, se rajoutait maintenant la douleur physique...

Commençant à sentir sa gorge se serrer dangereusement sous l'angoisse, elle cria une dernière fois le nom de sa petite soeur, ses yeux en s'ouvrant se posant inexplicablement sur le Thaltos... Son instinct lui disait que si elle le remarquait deux fois de suite ainsi, c'est q'il ne devait pas être aussi étranger à cette affaire qu'ele l'avait cru.



[Voilà, j'espère ne pas en avoir trop fait, mais j'étais inspirée sur le coup ^^° je te laisse faire réagir ma 'tite soeur si tu veux, comme ce n'est qu'un pnj, ce n'est pas grave =)]

*Bak Temphros, cuisinier : Désire me faire goûter l'une de ces idées d'omellettes à l'herbe d'Iconocle.* Lit-il en se frottant le ventre à l'idée d'un nouveau festin. Sa gourmandise le perdrait, il s'imaginait déjà un bourrelet de graisse lui parcourir le menton.

*Irgh*

Erian fit demi-tour rapidement. Il préférait rendre visite à ce cuisinier plutôt qu'à un artificier. Même s'il sortait de son repas de midi, il avait déjà l'eau à la bouche en imaginant la somptueuse tenue de l'omelette aux oeufs de Ramanthin. Il entreprit alors de hâter son allure lors que derrière lui de nouveau cris retentirent, appelant encore ce ou cette 'Neo' dont il ne connaissait absolument pas l'identité. La foule ne semblait pas se soucier d'aider la pauvre fille et s'écartait délibérément pour lui laisser le champ libre. Certain marchant regardait la thiel comme si elle avait la peste. D'autre préférait surveiller leur étale. Ce genre de distraction attirait souvent les voleurs qui plongeaient leurs petites baladeuse pour attraper sur leur chemin n'importe quels objets de valeur.

Erian s'approcha, tenant toujours ostensiblement sa longue liste dans la main droite. Un bruit de verre retentit lorsque la demoiselle se laissa tomber sur le sol. Ses genoux en sang, les mains sur ses tampes, elle semblaient folle. Elle releva la tête et regarda alors le Thaltos, seule personne de la foule à s'approcher d'elle pour la rassurer. On aurait dit un animale effrayé, recroquevillé sur lui même pour éviter l'acidité du monde.

Il fallait calmer les esprits des gens, ceux qui préféraient s'écarter plutôt que de tendre la main à cette pauvre petite. Alors, le Thaltos dénoua de sa ceinture sa flûte double et entama une musique douce et fluette en s'approchant de la thiel.

Les notes s'échappèrent vers chaque oreille, apaisant les frustrés et les effrayés. Il y avait quelque chose de sucré, de doux. Un peu de fraise de bois et de crème fraiche dans ces notes de musique. Erian se sentit transporté. La musique avait toujours cette effet là sur les Thaltos, cette effet envoutant qui les emportait loin dans un autre monde plein de bulle de savon et d'arc en ciel.

La musique s'intensifia. Le rythme n'était pas très rapide. Les passants circulèrent évitant les regards de la demoiselle sans pour autant la dédaigner. Une note parvint jusqu'à elle. Erian espérait qu'elle l'entende. Qu'à travers son semblant de desespoir, elle se sente rassurée.

Lorsqu'il arrêta de jouer, il se pencha vers elle et lui tendit la main. Les morceaux de verre craquèrent sous ses pieds.

- "Besoin d'aide ?" Dit-il amicalement, les yeux pleins de malice.

Le calme. La tranquilité. L'apaisement...
Jamais, en étant baignée dans une telle foule, Ignis n'avait connu une telle sensation. Celle d'être plongée dans une mer de sons doux, qui apportaient à l'âme une paix incroyable. Peut-être bien... un tantinet trop intense, cependant. Si Ignis avait été seule, sans doute ces notes auraient-elles eut un autre effet sur son âme. Mais toutes les consciences l'entourant semblaient éprouver la même chose, et cela provoquait en elle comme un raz-de-marée qui menaçait dangereusement de faire écrouler sa conscience...

Fixant d'un regard étonné le Thaltos, Ignis tendit sa main sans s'en rendre compte. Elle la saisit ainsi, osant à peine s'y appuyer pour se relever. Ce n'était pas vraiment son but non plus ;
Ce bref contact l'apaisa plus encore que la simple musique ayant résonné un instant auparavant. Cela la rapprocha précipitemment des sentiments du géant, l'enfermant momentanément dans ses impressions à lui. Et elles n'étaient que tranquillité, douceur et bonheur... S'y fondant en souriant doucement, Ignis ne pû s'empêcher de s'en imprégner avant de se forcer à reprendre le contrôle de son pouvoir tant qu'elle en avait l'occasion. Il lui serait difficile après cette expérience de garder longtemps ce contrôle, mais elle comptait cette fois maîtriser son sang froid. Elle pourrait plus facilement retrouver sa petite soeur et foncer chez elle pour s'éloigner de toute cette agitation...

Elle se retrouva ainsi debout parmi tous les tessons de verre encore éparpillés, toujours légèrement sonnée.
Ignis avait lâché assez précipitemment la main du géant, par gène d'abord, et par peur aussi que l'effet inverse à son empathie ne se produise, et que lui ne sente à quel point son âme était torturée et faible... Elle craignait que cela n'arrive, car elle savait que c'était fort bien possible.

"Tout va bien, dis, Ignis...? C'est... C'est ton pouvoir, hein..?"

S'agrippant aux jambes d'Erian tout en essuyant ses yeux embués, la petite Néo montrait à peine le bout de son nez et son chagrin. Elle avait peur de la réaction de sa soeur, qui n'avait eu le temps de rien dire encore. Le géant la rassurait, il était si gentil ! Et Ignis semblait être de mauvais poil, même si, sur son visage, flottait une expression à moitié effrayée et à moitié béate.

"Néo." Laissa échapper son ainée dans un soupir.

Elle fixa alors ses yeux dans ceux du géant qui la dominait. C'était bien lui qui avait aidé sa petite soeur pour elle, et qui lui avait appris d'une certaine manière ce qu'était la paix intérieure. Elle lui sourit et inclina humblement sa tête devant lui, ne sachant pas trop bien de quelle façon exprimer sa grattitude.

La demoiselle semblait s'apaiser sous la douce mélodie du Thaltos. Lorsqu'il lui tendit la main, elle l'a prit et c'est alors qu'il eut l'impression d'entrer en raisonnance avec elle. Comme s'il était capable de lire dans son coeur. Pourtant il préféra s'en éloigner grâce à quelques nouvelles notes de musique envoûtante.

Avant que la thiel n'eut le temps de répondre, la petite Néo s'agrippait à ses jambes, tirant quelque peu son pantalon, essuyant de sa manche ses yeux embrumés. Elle était sortie de sa cachette alors que d'autres enfants l'avaient un peu bousculée et se réfugiait maintenant derrière le géant.

Erian déposa sa main sur l'épaule de la gamin d'un geste apaisant, puis regarda l'autre thiel qui s'était eraflée les genoux sur les morceaux de verre. Elle semblait perdue, hébétée de l'emprise qu'un simple morceau de musique avait eu sur elle. Erian quand à lui connaissait le pouvoir de ses notes mais ne s'attendait pas à un effet aussi prononcé. La demoiselle devait avoir un don d'empathie ou bien un peu de sang Thaltos dans les veines pour ressentir les choses dans de telle proportion. Il souria en pensée. Ce n'était surement pas la deuxième solution.

- "Tu es empathe c'est bien ça ?" Dit-il à la jeune fille, alors que la petite venait de lui demandé si son pouvoir était la cause de tout ça. "Et tu étais à sa recherche ?" Continua-t'il en poitant du doigt Néo, qui sous la remarque fit le moue.

Erian n'avait pas pu s'empêcher de remarquer les nombreux éclats de verre éparpillés, brisés en d'encore plus petits morceaux que ceux qu'ils devaient être à l'origine. Pour un thiel, ce n'était pas étonnant qu'elle les utilises. Peut être pour fabriquer des fioles et autre conteneur de verre. Il ne pouvait s'imaginer que tout ça servirait à la confection de montre, même s'il en avait une sur lui.

[j'ai rajouté un pnj... Si ça ne te convient pas, préviens moi juste ^^° je n'étais pas très sûre, mais dans le doute... j'ai préféré l'ajouter ]


La Thiel hôcha simplement la tête, pour répondre aux questions du Thaltos. Elle semblait le fixer comme une petite fille, émerveillée par un miracle. Les effets de son empathie agissaient encore un peu sur elle, et si on ne savait pas pourquoi elle se comportait ainsi, on aurait pu croire qu'elle avait pris une quelconque drogue et en subissait les effets...

Voyant que le géant fixait les morceaux de verres à ses pieds, elle se baissa avec gène, se rendant compte de la façon insistante dont elle fixait cet être intriguant. Elle commença à les ramasser pour les remettre dans leur panier, sachant qu'elle ne les retrouverait pas tous, ni dans leur qualité originelle.
Sa voix s'éleva alors qu'elle fixait le sol, n'osant relever les yeux.

"Merci beaucoup, Thaltos. Je te suis redevable d'une vie." fit-elle d'une voix peu assurée. "Enfin.. de deux."

Elle jeta un petit regard complice à Néo. Elle n'en voulait plus à sa petite soeur. Se sentant parfaitement appaisée, Ignis souriait discrètement, sans même savoir pourquoi.

Tout en s'affairant à sa besogne, elle surveillait les alentours, pour être certaine de ne laisser échapper aucun morceau de verre pour que personne ne se blesse. Mais au moment où elle en repérait un, elle vit un pied inatentif se poser dessus et se lever en criant d'une voix aigue.

"Mon pieeeeeed !"

Il s'agissait d'un petit bonhomme Ansurien, avec un air assez âgé. Une fine barbe poussait sur son menton, et sur son nez était posée une paire de lunettes rondes. Il était devenu tout rouge, sautillant et se démenant pour ne pas tomber. Il finit par se reprendre, constatant qu'il n'avait qu'une légère éraflure...

"Je... je suis venu, respectable Erian Sal'hem, pour vous porter un message de la part de Tidus, cuisinier de son état. Il espère que vous lui ferez l'honneur de lui permettre de vous faire goûter sa cuisine... Il a quelques idées innovatrices pour les fêtes de Ramathin... Et aimerait que vous lui donniez votre accord."

Le bonhomme fixait en même temps Ignis, posant sur elle un regard intrigué et presque haineux. Néo profita de ce qu'il avait le regard posé sur sa soeur pour lui passer la langue, et faire des grimaces dans son dos, ce qui mit la Thiel d'une humeur encore meilleure et qui la fit éclater de rire, devant l'air ébahi du messager.

[Aucun problème pour le PNJ.]

Un cri raisonna à la droite du Thaltos. Quelqu'un venait de marcher sans hésitation sur l'un des morceaux de verre étalés sur le sol. Heureusement, celui-ci leva le pied avec reflexe, hurlant tout de même à travers la foule comme s'il avait reçu un coups de poignard dans l'abdomen. Surpris par ce bruit perçant, Erian sursauta quelque peu avant de regarder de bas en haut l'individu dont seule la chaussure était abimée.

L'homme déclama rapidement un long message à l'attention du dirigeant, entrecoupé de quelques respirations profondes. L'ansurien avait dû encore une fois courir à travers toute la ville pour trouver Erian, qui passait son temps à flanner un peu partout.

- "Tidus, c'est bien ça !" Dit-il en regardant le bonhomme, louchant vers la petite Néo grimaçante.

Erian sourit intérieurement. Il aimait la joie de vivre des enfants et l'expression directe de leurs sentiments sous forme de grimaces et autre mimiques.

- "En général, je rends visite aux artisants les plus réputés, je fais quelques exceptions bien sûr, mais nous avons déjà beaucoup de cuisinier. Je le rajouterai à la liste. Dites lui que je passerai surement demain. Mais qu'il a interêt à innover fortement, parce que j'ai beaucoup de travail pour les préparations de la Fête du Ramanthin. En ce moment ce qui me tracasse le plus c'est que je ne trouve aucun artisant capable de me construir un dirigeable ou quelques automates purement décoratifs mais tellement plaisant." Expliqua-t'il à l'ansurien qui fixait toujours le thiel d'un air rageur.

Ce dernier devait lui en vouloir d'avoir laisser échapper tous ces morceaux de verre et par la même occasion de lui avoir déchirer l'une de ses paires de chaussures préférées. Il releva alors ses petites lunettes puis observa le Thaltos qui lui souriait.

- "Et bien, je vais lui transmettre de ce pas le message. Pour ce qui est des artisants du type que vous recherchez, je n'en connais aucun moi non plus. Ce n'est pas le genre de chose qui m'interesse vous voyez." Répondit l'homme en faisant la moue.

Erian le fit disposer et l'ansurien s'éloigna alors dans la foule, disparaissant entre les passants. Il souria une dernière fois aux deux petites filles puis s'appréta à les quitter. Il avait à faire.

[A toi de me retenir pour me parler de ce que fait ton père ]

[et voilà et s'il n'accèpte pas je l'assome et l'emmène de force =p *xDDD crevette contre colosse*]


"... En ce moment ce qui me tracasse le plus c'est que je ne trouve aucun artisant capable de me construir un dirigeable ou quelques automates purement décoratifs mais tellement plaisant."

Les yeux de la Thiel s'ouvrirent en grand, tandis qu'elle entendait la conversation du Thaltos et du messager. Son père avait l'intention demain de se présenter au conseil, pour proposer ses services au dirigeant de la ville. Il était sûr de pouvoir créer quelques petits gadgets qui animeraient ces soirées et qui lui apporteraient en même un certaine renommée...

"Attendez !"

Ignis se redressa un peu brusquement, serrant son panier dans ses bras et rougissant de son audace. Le Thaltos s'apprêtait à partir, et elle ne voulait pas laisser échapper l'occasion de rendre service à la fois à son père et à ce géant si bon en vers les autres.
Elle leva les yeux vers lui, et lui fit :

"Mon père est artisan. Il fabrique des bijoux, des montres... Mais aussi et avant tout des automates de toutes sortes. Si on le lui proposait, je suis sûre qu'il accèpterait de tenter l'aventure, pour le dirigeable.. !"

Elle se figea à nouveau après avoir parlé, attendant la décision du géant, que Néo regardait avec un grand sourire.

"Je dois d'abord ammener ce panier à un verrier, pour les usages de mon père justement. Mais cela ne prendra que deux minutes, nous en sommes très proches maintenant ! Ensuite, si vous le voulez bien, je pourrais vous conduire à son atelier..? Je suis sûre qu'il accèptera de vous aider."

Elle tendit la main à Néo tout en regardant le Thaltos. La petite Thiel alla la prendre, et regarda à son tour innocemment le géant.

"Mon Père est Brohocera Erwin. Il est connu dans son art pour son amour de la beauté et de la mécanique."

Elle espérait ainsi finir de convaincre le Thaltos.

- "Brohocera Erwin !" souffla doucement Erian.

Ce nom lui rappelait de lointains souvenirs, mais il ne savait pas d'où. Peut-être lorsqu'il s'occupait le soir à regarder la liste des gens rescensé dans la ville. Oui ! Erian s'ennuyait souvent et faisait des choses idiotes, mais comme il aimait être proche du peuple, lire des listes de nom lui donnait l'impression de connaître ses habitants. D'ailleurs en parlant de liste, celle qu'il avait dans la poche devrait donc être complétée par le nom du père de la petite Thiel.

- "J'accepte avec plaisir que tu me mènes jusqu'à lui. Je repousserai mes rendez-vous avec les autres." Dit-il, faisant un clein d'oeil malicieux à Néo, qui souriait déjà d'entendre le géant répondre positivement à l'invitation de sa soeur ainée.

Pour voir des curiosités telles que des automates, et des machines invraissemblable, Erian aurait payé n'importe qu'elle prix de sa poche. Il adorait l'esthétique des rouages et des métaux travaillé par les Thiels. Il adorait les bijoux sans pour autant se plonger dans le luxe. Il aimait surtout le plaisir des yeux. Après, sa musique lui apportait le reste du plaisir dont il avait besoin.

Il s'abaissa ramassant quelque morceaux de verre qu'il glissa dans le panier de la jeune fille.

- "Je vous suis, allons nous promener un peu dans les belles rues de Mélandre." Lança t-il heureux d'avoir un peu de compagnie.

Il s'imaginait déjà l'atelier plein de mécanismes inconnues à ses yeux. Plein d'automates, souhaitant la bienvenue, imittant grace à des roues dentées les musiques les plus joyeuses de son enfance.

*Raaaaaaaaaaah*

Erian en bavait presque déjà.

[je te laisse me guider à travers les ruelles jusqu'au fondeur de verre. Après on pourra très bien discuter en chemin et tout ^^]

Un grand sourire nacquit sur le visage des deux jeunes Thiels. Fière de présenter son père au dirigeant de la cité, Ignis partit aux côtés de sa soeur et du Thaltos pour déposer en vitesse les tessons qui restaient dans son panier au verrier.

Dans les rues bondées, toutes sortes de bruits et d'odeurs parvenaient aux oreilles et aux nez des trois gens. Il était difficile de rester concentré et maussade dans cette ambiance plutôt tranquille au fond, et Ignis faillit se plonger comme à son habitude dans ses pensées, faisant abstraction de tout ce qui l'entourait. Mais la main de sa petite soeur dans la sienne l'obligeait à rester ancrée dans la réalité.

"Vous voyez ces broches ? " fit-elle à Erian, en montrant les bijoux qui ornaient sa toge et la retenaient sur son corps. "C'est en partie moi qui les ai fabriquées. Avec l'aide de mon père bien sûr... Celles-ci n'ont rien de spécial à part la beauté, mais cela peut vous donner une idée de ce dont il est capable."

Elle sourit. Les deux broches qu'elle portait aujourd'hui à ses épaules étaint faites d'argent, et portaient chacune trois pierres ovales, lisses et couleur du ciel. Les arabesques formées par les fines coulées du précieux métal faisaient penser à quelque légère fumée ou brume virevoletante dans le vent... Elle en était fière, car c'était elle qui les avait imaginées. Mais c'était encore lorsque sa mère était parmi eux tous...

Elle se figea devant une porte, cachant son visage soudain défait en tournant le dos au Thaltos et à sa petite soeur, de qui elle avait laché la main.

Dans la ruelle où ils étaient maintenant, les passants étaient plus rares. L'échoppe devant l'atelier était assez petite et les objets vendus très fragiles ; une foule aurait dévasté l'endroit en un rien de temps. Poussant la porte, Ignis se faufila à l'intérieur, directement dans l'atelier, allant discuter avec l'artisan à qui appartenait ce lieu. Elle ne prit pas garde à ce que Néo et Erian la suivent, tant elle avait hâte que cette affaire soit réglée.

"Bien le bonjour, messire Arnelin ! Je vous apporte ceci."

Celui ci était juste près de la porte, et la salua poliment en la voyant arriver. Elle tendit ainsi son panier au vieil homme robuste, portant un simple tablier de cuir et un large pantalon de toile, et donnant parfois un ordre ou une claque de ci, de là. Et de fait, la chaleur qui reignait en ces lieux rendait difficile le port d'un tout autre habit... Une dizaine d'apprentis, dévêtus pareillement, couraient en tous sens, s'occupant de différents ouvrages qui demandaient une grande attention et une énorme prudence.
Ignis ne s'attarda pas sur eux. Elle connaissait déjà le fonctionnement d'une verrerie depuis longtemps, et était presque habituée à tout cela.

"Mon père voudrait passer la commande d'une cinquantaine de verres de montre," continua-t-elle. "Les plus fine et les plus pures possible. Il vous fait confiance pour que vous vous en occupiez vous-même..."

Elle sourit légèrement et, à ces mots prit congé, s'amusant des regards des apprentis ou de leurs sourires de connivence.

Elle rejoignit dehors Thaltos et Néo, s'éventant le visage car la chaleur était intense près des fourneaux.

"Voilà une affaire de réglée..."

A travers les nuages, les rayons du soleil berçait les rues de ses bras chauds et apaisant. L'eau des canaux traversant tout Mélandre émettait un petit cliquetis délicat et reflêtait la lumière en de multiples éclats brillant et mouvant sur les murs de bâtiments.

La petite troupe avait parcourut les ruelles, empreintant les chemins les plus tortueux pour arriver devant l'atelier de verrerie. Sur sa pancarte branlante, une petite fiole avait été peinte, ainsi que d'autre élément confectionner par cet artisant dont Erian avait du mal à reconnaître l'utilité. Le Thaltos ne trainait pas souvent dans ces coins reculés du centre marchand, il vaquait généralement près des galeries d'art, des magasins de musiques et de autres lieux gastronomie.

Pour un dirigeant qui devait connaître sa ville, il la connaissait de font en comble, pourtant il ne retenait pas forcément la fonction de chaque artisant ainsi que le nom de leur enseigne.

*Verrerie Arneline*

Ce nom n'avait rien de compliqué. Le thaltos le rangeant bien profondément dans un tirroire de son esprit. Il l'ouvrirait en cas de besoin. La demoiselle entra dans le bâtiment.

Un peu plutôt elle lui avait montré les broches qu'elle avait confectionné avec l'aide de son père. Erian avait bavé devant tant de beauté. Les métaux précieux alliés à des pierres très rares s'entrelaçaient dans des volutes brumeuses. La finesse du travail était digne des plus grands joalliers. A ce moment là, le géant de pu réfréné un soupir impressioné. Mais pour l'heure, il trépignait d'impatience que la thiel sorte de chez l'artisant pour enfin rencontrer son père.

Néo attendait avec lui. Elle avait glisser un de ces petits doigts fin dans son nez, et se grattait sans gène l'intérieur des narines. Lorsqu'elle eut fini, elle parti en courant jusqu'au coin de la rue, curieuse de voir un peu plus loin que ceux qui l'accompagnait. Elle se pencha alors près d'un pont, regardant son reflet dans l'eau croupie des canaux, puis revint en courant près du géant attendri.

- "Vous savez m'sieur ! Mon père il fait même des gens qui marchent et qui parlent comme pour de vrai !" Lança la gamine, cherchant à impressioné Erian.

Ce dernier sourit à cette remarque. Des vrai gens qui parlent et qui marchent. La petite évoquait surement les automates bien connus du dirigeant, capables de se mouvoir grace à des ressort pendant quelques minutes, capables de prononcer des syllabes grace à différentes roues dentés et musicales qui associées pouvait recréer quelques mots mais rien de plus.

- "Je suis sûr que ton père me montrera tout ça. Tu sais moi aussi j'adore ces jouets." Répondit-il à Néo.

Ignis arriva alors, s'éventant le visage. Ces ateliers de fonte devait être un vrai enfer pour que la petite soit aussi rouge. Sa peau blanchâtre avait pris pendant quelques seconde des couleurs ansuriennes, mais très vite son teint maladif lui revint.

- "Voilà une affaire de réglée..."

- "Parfait, allons voir ton Père désormais !" Sourit le Thaltos.

Le géant semblait impatient de rencontrer son père. Ignis l'avait bien vu, il semblait être intéressé par les mécanismes Thiels autant que par sa musique ! Ce qui n'était pas peu dire pour un Thaltos.
La poitrine toujours gonflée de fierté, Ignis guidait la marche, postée près de sa soeur et d'Erian. Elle regardait passivement les gens défiler tandis qu'ils regagnaient des venelles plus fréquentées et qu'ils retrouvaient en quelque sorte la civilisation. Les rues colorées se préparaient à la fête et la joie se sentait comme aurait embaumé un parfum de lys.

La petite Néo allait et venait entre Ignis et Erian, sautillant et courant, laissant sa joie s'exprimer sans gène. Elle se mit même à chanter ;

"C'est l'histoire d'un petit mouton-ton-ton !
Qui était tout blanc et rond-rond-rond !
Et qui s'en allait chantonant-nant-nant !
Dire bonjour au soleil-leil-leil !"

Ignis s'attendrit de voir sa petite soeur aussi joyeuse. Mais son attention se reporta vite sur les rues à suivre. La ville était un vrai dédale, et s'y perdre était plus facile que d'y survivre.. !
Heureusement, elle connaissait à peu près le chemin qu'elle devait emprunter, et ne se risquait jamais à prendre des racourcis.

Ainsi, la boutique de son père apparu rapidement. Elle était dans l'une des rues principales de la ville, très large et fréquentée, avec de grandes vitres qui exposaient toutes sortes de choses mécaniques. L'intérieur était vaste, et un comptoir se dressait dans le fond du magasin. Un porte se trouvait derrière qui menait certainement à l'atelier. Ignis sentit son estomac se dénouer en poussant la porte de son 'chez-soi', et elle fit un grand sourire à Erian en l'invitant à entrer tandis que Néo se précipitait en hurlant à l'intérieur :

"PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!! IL Y A QUElQU'UN !! ^^ "

Un bonhomme aux cheveux grisonnants ne tarda pas à apparaître, descendant un excalier se trouvant dans le coin opposé au comptoir et caché par des rideaux, inquiété par les cris de sa fille.

"Néo !" fit-il d'un ton rieur qui se voulait sévère. "Je t'ai déjà demandé de ne pas te comporter comme une gamine ! Tu as treize ans déjà !"

La petite fit un grand sourire en passant la langue. C'était elle qui avait hérité de l'humour qu'avait perdu Ignis...

Le regard du père se posa sur son aînée, puis sur le dirigeant.

"Bienvenue, Messire. Puis-je faire quelque chose pour vous ?"

Il s'inclina poliment.

Arrivé devant la vitrine Erian ne pu s'empêcher de s'arrêter, laissant Néo entrer la première. Malheureusement Ignis l'invitait déjà à pénétrer à l'intérieur de la boutique. Pour ne pas la faire attendre il s'y engouffra à sa suite, baissant la tête pour ne pas prendre le cadran de la porte.

Face à lui, la boutique aux milles merveilles se peignit comme un merveilleux tableau. Il y faisait plutôt sombre malgré la lumière pénétrant par l'immense vitrine sur laquelle se reflétait l'éclat des bijoux exposés. Chaque pendantif, chaque bague et chaque broche reposaient individuellement sur un étuit de bois à l'intérieur de velour bordeaux. Les yeux du Thaltos pétillaient. Les pierres précieuses serties aux bijoux disperçaient les rayons du soleil en de multiples et apaisants arc-en-ciel, sur les murs de la boutique. Dans les coins, quelques automates brillaient de leur armature métalique.

Lorsque Erwin descendit les escaliers camouflés derrière un rideau, Erian avait le nez plonger dans les petites babioles du magasins. Sur les étagères et les vitrines intérieurs, des rouages s'entrelaçait pour formé des objets dont le Thaltos n'arrivait pas encore à cerner l'utiliser. Près du comptoire, une rangée de montre gousset admirablement allignée, et pendant le long de leur chaine en or, le couvercle finement travaillé. Le cliquetis provoquer par les aiguilles raisonnait à travers la pièce, envoutant les espris comme une musique répétitive.

Au milieux, protégées dans des armoires de verres, de nouveaux bijoux, tout aussi beaux, tout aussi transcendants. Autour deux nouveau mannequin bougeait les bras. Habillé dans des vêtements luxueux, il émettait un bruit de rouages et de ressors détendus. Leurs bras, d'un bloc, remuaient le long de leur corps sans vie, comme s'ils couraient sur place. Erian trouvait ça très ingénieux. Dans leur dos, une molette permettait de remonter le mécanisme pour les actionner pendant près d'une demi heure.

- "Néo ! Je t'ai déjà demandé de ne pas te comporter comme une gamine ! Tu as treize ans déjà !"

Une voix retentit derrière le Thaltos. Pris dans ses folles découvertes, il avait presque oublié qu'il était venu pour rencontre Erwin le père des deux demoiselle.

*Treize ans. Moi qui lui en donnait huit* Pensa Erian, surpris.

L'homme s'inclina réspéctueusement devant le Thaltos.

- Bienvenue, Messire. Puis-je faire quelque chose pour vous ?"

- " Et bien ! Comme vous le savez surement, dans quelques semaines la Fête de Mélandre battera son plein. Et j'aurais besoin d'une commande très très spécial. " Demanda Erian, des étoiles dans les yeux. " Votre fille m'a parlé de vous, alors que je cherchais justement un commerçant de votre trampe."

- "Quelle est cette commande si spéciale ? Je verrais ce que je peux faire pour vous aider, et apporter une touche personnelle à ces festivités." Répondit Erwin.

Le thaltos n'osait pas le demander directement. Un dirigeable était pure folie, car on n'en avait plus vu depuis les grandes guerres, même aux alentours de la Cité Céleste. Cette commande était donc des plus osées, car c'est bien lui, en tant que dirigeant qui serait dans les premières loges et voyagerait à l'intérieur de ce bâtiment. Il rêvait déjà de surplomber la ville et de voir grouiller tous les visiteurs venus exclusivement ici pour participer aux animations.

- "Tout d'abord, j'ai besoin d'une cinquantaine d'automate qu'on plassera tout autour de la Place du Marché. A toute les entrées de rue, j'en veux un qui souhaite la bienvenue et une bonne journée à nos visiteurs. Il faudra donc que vous confectionner les boîtes à parole. J'espère que vous pourrez vous occuper de cela." Expliqua t-il, pressé d'en venir au faite, sans lui laisser le temps de répondre. "Puis, en guise de petit bonus, j'aurais besoin d'un Dirigeable. Un seul. Qui planera au dessus de Mélandre et dans lequel on offrira aux enfants un tour pour voir la ville depuis le ciel."

Erwin écarquilla les yeux.

- "Une dirigeable ? Mais comment voulez-vous ... ?" Rétorqua le Thiel.

- "Et bien pour cette construction spécial, j'ai tout prévu. Il y a des vieux hangar prévu pour les bâteux sur les Docks. Il suffira que vous le construisiez là bas. Il me le faudrait pour dans deux semaines."

- "Mais, je ne sais pas..."

Erwin était visiblement confus de la demande extravagante du Dirigeant. Il semblait déterminé à avoir cet engin, et l'artisant ne voyait absolument pas comment mettre tout en place en si peu de temps.

- "Bien sûr la sommes que je vous offrirai en échange de ce service sera à la mesure de vos attentes." Souria Erian, tendant une bourse d'Ecumore, rouge et or. "Voilà votre premier payement"

Erian sentit son coeur se serrer. D'une part, l'espoir de la réussite le gonflait dans sa poitrine, pret à l'écraser contre les parois de sa cage thoracique, d'autre part, la peur de l'échec le faisait se rétracter sur lui même, douloureux, poignant. Il fondait beaucoup d'espoir dans cette fête. Pour lui, les moments comme ceux-ci servaient non pas de publicité pour les marchands qui y participaient, mais plutôt d'une réunion magnifique dans laquelle les peuples s'alliaient dans la paix et la bonne humeur. Un rêve que le thaltos faisait chaque soir pour panser les plaies des mémoires d'Initium.

- "Votre fille à raison. Je pense qu'elle en est capable. Laissez lui la possibilité de prouver ce qu'elle vaut en participant à la construction des automates. Concentré vous essentiellement sur le Dirigeable." Lança-t'il en réaction aux paroles d'Ignis. "Je peux vous garantir que demain ou même ce soir, je vous aurait trouver des charpentiers pour l'armature, des forgerons pour les pièces de métales et des couturiers ou drapiers pour la toile."

Erian bougeait ses mains dans tous les sens, pointant des directions imaginaires dans lesquelles il trouverait tous ces ouvriers. Puis il fouilla dans sa poche et en extraya un grosse clef en fer forgée rouillée, sur laquelle on pouvait lire une sorte d'inscription étrange semblable à des arabesques tordues.

- "Voici la Clef du Hangar à Bâteau que vous trouverez dans les Docks. Il vous suffira de passer par la porte Est de la ville menant au Port. Là bas vous trouverez le Bâtiment "G". Ce soir, toutes les personnes que je vous ai promis seront présente. Vous pourrez leur exposer vos ordres et vos désirs." Expliqua-t'il.

Il lui tendit alors la clef.

- "Ce n'est pas tout. Je veux que vous vous occupiez personnellement du mécanisme de vol, car j'imagine que c'est un secret Thiel qui ne peut être révélé aux membres qui vous aideront. Si vous connaissez d'autre personne de votre peuple sucéptible de vous aidez, dites leur qu'il toucheront eux aussi une part de la récompense que j'accorderai. Je connais bien Mélandre, mais les petites boutiques bien cachée comme la votre étaient restée invisible à mes yeux. J'imagine qu'il y en a bien d'autre."

Il souriait généreusement. Dans sa voix, aucun sentiment d'autorité ne transparaissait. Juste une demande ouverte presque suppliante.

- "Malgré celà, si vous échouez. Je n'en tiendrais pas rigueur. Je sais très bien que ma proposition est trés extravagante et relève presque de l'impossible. Mais dans le pire des cas, la construction servira pour l'année prochaine, ou pour moi même."

*Goudronniers ?!?! Aluminium ?!?!* S'interrogea le Thaltos.

Autant avait-il entendu parler de tout ça, autant il ne savait pas où en trouver. Peut-être au Docks ?!? Il fouillerait pour trouver tout ça. Il foullerait pour enfin avoir un beau Dirigeable comme les récits les décrivaits. D'immense bâtiment volant capable d'écraser une armée, transformer en des appareils de visite aérienne. Il sourit intérieurement avant de s'approcher de la sortie.

Erian comprit malheureusement un peu tard que les secrets Thiel ne l'atteindrait jamais, et que même les plus dévoués à la ville de Mélandre restent muet quand à leur technologie. Il sentit son coeur se serrer lors que l'homme lui parla de détruire l'oeuvre qu'il mettrait deux semaine à construire, mais il se résigna, se disant que l'art éphémaire de ce dirigeable resterait inscrit dans toutes les mémoires.

- "Marché Conclu ! Je vais de ce pas avertir les premiers artisants pour qu'ils se préparent. Je vous trouverais tout ça." Dit-il enjoué.

Dans sa poche, la liste qu'il s'était fixé serait repporté au lendemain. Le dirigeable avait bien plus d'importance. Il la froissa alors en sortant de la boutique, se préparant à arpenter les rues de ses longues jambes pour que ce soir, le début de son rêve se réalise. Il remercia les demoiselles lorsque celle-ci partirent en arrière salle, puis leur père, lui souhaitant de se revoir bientôt. Il sortit alors, regardant une dernière fois la vitrine dans laquelle les superbes bijoux étaient exposés puis s'engouffra dans les ruelles de la Place du Marché.

Le regard couleur d'acier du Thiel regarda partir sereinement le dirigeant de la ville. Celui-ci semblait guilleret, même si la dernière annonce d'Erwin devait lui avoir fait l'effet d'une douche froide. Cependant, il ne pouvait pas fléchir. Leur secret devait le rester, sous peine de causer une nouvelle guerre de puissance entre bien des peuples décidés à soumettre les autres. Il ne pensait à aucun en particulier, mais dans tous il y avait quelques minorités qui pensaient toujours que l'esclavage était un droit, et de ce fait parfaitement normal. Ainsi, il baissa les yeux, à moitié coupable d'avoir accepté la proposition.


Dans son coin d'atelier, Ignis travaillait à dessiner des boites mécaniques. Ils devaient faire vite, pour finir autant de jouets en si peu de temps. Mais curieusement, elle se sentait tranquille. Non pas parce que le Thaltos était là ; il était parti depuis quelques heures maintenant.
Mais elle sentait que quelque chose était en marche. Quoi ? Elle ne savait pas, mais elle sentait qu'elle ne devrait pas s'en faire longtemps, pour ces robots du moins. Les choses matérielles ne l'avaient jamais intéressées de toute façon. Enfin... Pas tant que ça.

Sur ces réflexions, elle déposa son crayon, après avoir travaillé sur une douzaine de modèles différents. Elle prévoyait d'en faire encore bien d'autre, et voulait que chaque robot soit unique... Cela prendrait d'autant plus de temps pour les confectionner, mais au moins elle était sûre de bien faire son travail et de contenter le dirigeant par la diversité et l'originalité de son travail.
Ainsi, elle travailla d'arrache-pied jusqu'à une heure avancée de la nuit.



~°~*~°~



Le soleil était déjà levé depuis longtemps. La jeune Thiel se réveilla en sursaut, se rendant compte qu'elle aurait déjà dû être levée depuis longtemps. Pour une fois, sa petite soeur ne l'avait pas réveillée en criant. Ignis se demanda quelle était la cause de son calme : était-elle partie avec son père, sur le chantier du dirigeable ? Seule son absence pouvait expliquer ça... Mais elle ne s'attarda pas là-dessus, se rendant compte qu'elle s'était endormie sur sa table de dessins, sans même s'en rendre compte. Clignant des yeux dans la vive lumière du jour, elle se leva péniblement, fourbue, pour foncer se toiletter. Elle souhaitait reprendre au plus vite son travail à l'atelier. Ce n'est pas qu'elle était pressée, mais c'était tout comme ! Ainsi, elle se prépara en vitesse, déjà lasse cependant de devoir travailler pour son père qu'elle ne le verrait pas durant tout le temps des travaux...



~°~*~°~




"Vous êtes bien la fille de l'artisan joallier Erwin Brohocera, Dame Ignis ?"

La voix la réveilla presque, dans cette moite soirée. Ayant à nouveau piqué du nez sur son ouvrage, la Thiel se releva brusquement, encore dans le brouillard. Sa petite soeur, qu'elle pensait sagement attablée dans le salon au-dessus de la boutique, la tirait par la manche.

"Il y a un message pour toi, Ignis."

La jeune femme se leva, clignant des yeux. Avait-elle si peu dormi, hier soir, pour ne même plus tenir debout ?

"Euh oui..."

Le jeune messager qui l'avait réveillée lui tendit une enveloppe cachetée avec un air embarassé. De fait, Ignis replaça l'une de ses broches sur sa toge en rougissant, se rendant compte qu'en s'assoupissant, elle s'était légèrement dégraffée et dévoilait son décolleté plus copieusement qu'elle ne le voulait.

"Merci pour ce messa..."

Elle s'apprêtait à congédier le messager, mais finit par se rasseoir simplement. Le message semblait officiel. Et de fait... Il provenait d'Erian.
La Thiel fit signe à sa petite soeur de s'occuper du messager, tandis qu'elle décachetait fébrilement la lettre. Elle pâlit en lisant les mots écrits à la hâte, et d'une manière incertaine, comme si leur auteur n'était pas sûr de ce qu'il écrivait.

*Il doit se passer quelque chose, pour qu'il décide comme ça de presque tout laisser tomber ! Lui qui est fasciné par la mécanique Thiel comme par la musique Thaltos...*

Le bon géant lui annonçait ainsi que ce n'était plus la peine de construire autant de robots, et qu'il suffirait maintenant d'une vingtaine de pièces pour le contenter. Et la Thiel qui avait presque terminé ses croquis...

S'interrogeant toujours sur la raison de ce changement brusque de décision, la Thiel se demanda soudain pourquoi il n'avait pas mentionné le dirigeable. Sans doute son père avait-il reçu un autre message ? Dans ce cas-là, ce n'était pas de son ressort.

Répondant brièvement à la missive, Ignis s'étira ensuite, se disant que le boulot pouvait attendre, s'il n'était plus aussi conséquent.
Elle avait besoin de sommeil, et ne se sentait pas la force de sélectionner les croquis qui seraient transformés en projets, et ceux qu'il lui faudrait remettre à plus tard.