Mataâri Saraph ~ Mélandrin ~
Nombre de messages : 16 Race : Sam H'ein Classe : Orateur Elément : Lumière Date d'inscription : 12/10/2007
Feuille de personnage Âge: 33 ans Armes de Prédilection: Signes particuliers:
| Sujet: Vent, joue avec moi ! Mer 17 Oct - 22:59 | |
| La matinée est déjà bien avancée, le soleil brille sans pourtant réchauffer la terre, et la rosée du matin ne s'est pas encor évaporée, mouillant le bas des jambes de ceux qui parcourent ces plaines. Une poignée d'herbe est arrachée à la terre par une main aux doigts fins, puis offerte au vent qui souffle sur les arbres, les faisant chanter. Ce même vent qui porte les nuages, qui vous ébouriffe les cheveux, qui porte les saisons et les papillons. L'herbe enlevée du sol s'envole, l'offrande est acceptée. Elles tourbillonnent, s'éloignent sous le regard mordoré du donateur. Le sauvage esprit se joue des lois de la gravité, faisant tomber les végétaux puis les ramenant vers le ciel. Son élan emplit l'espace. Il est l'indomptable, le farouche, celui à qui tout enfant veut ressembler. L'homme veut faire comme lui, et se baissant, souffle sur un pissenlit qui s'est paré de sa chevelure blanche. Son inspiration est tout de suite reprise par le vent, en plus fort et plus énergique. Saraph rit, lève les bras vers le ciel pour s'offrir lui même au vent. Ses bijoux tintent entre eux, accompagnant son rire d’enfant. Il rit comme un adolescent, insouciant. Il n'est que joie bienheureuse et de son regard ambré lutte contre le soleil, à armes égales, tête levée vers le ciel. L'individu joue avec la nature, siffle avec les oiseaux, s'offre au vent malicieux, se mesure a soleil tel un paon de lumière dans toute sa grandeur, fier et le torse bombé. Il trébuche, tombe, roule sur le côté, s'imprègne de la terre et de son odeur, continue de rire, s’extasiant sur la beauté de notre mère à tous, Dame Nature. Tant pis si son large cache-cœur noir aux motifs brodés d'argent est sali, qu'importe que son sombre et large pantalon soit souillé. Il est heureux dans la nature, et le montre. Car être joyeux est plus difficile que d'être malheureux, aussi ses rares moments sont à déguster, lentement, tout doucement, comme un met raffiné. Le lion à la parure rouge est là, allongé dans l'herbe, ne bougeant plus. Sa respiration se fait lente. Le voilà qui ferme les yeux, stoppe son sifflement et écoute ce qui l'entoure. Les sauterelles qui sautent quand un lapin parcourt la pleine, les cris des renards, la discussion des arbres avec le vent. Il sent le pâle soleil de cette journée, de ses timides rayons l'effleurer. Il sent la rosée transpercer ses vêtements pour atteindre sa peau. Il est bien, là, dans les hautes herbes, invisible aux yeux de tous. Tranquille, comme si il se retrouvait de nouveau dans le ventre de sa mère, situation agréable, équilibre parfait entre le corps et l’esprit.
Le bonheur. | |
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