Les Mémoires d'Initium
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Après des guerres séculaires, les peuples d'Initium s'accordent enfin une paix relative. Pourtant, tapie dans l'ombre, une menace pèse ...
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 Conte pour petits et grands [proposition]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Thalek Eosil
¤ Thélusien ¤
Thalek Eosil


Nombre de messages : 73
Age : 32
Race : Clamydomonias
Classe : Elève de magie
Elément : Eau
Date d'inscription : 07/10/2007

Feuille de personnage
Âge: 19 ans
Armes de Prédilection:
Signes particuliers:

Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitimeMar 9 Oct - 21:54

Alors voilà, comme je l'avais dit dans "Besoin d'aide", j'ai un conte celte sous le coude et j'avais idée, en voyant la superbe bibliothèque de Thélus de l'y rajouter en tant que légende. D'après le peu que j'ai lu des races (>_>) je le mettrait dans les contes Ansuriens, mais à près, c'est à sieur Celesti de décider. Je poste donc ici le texte du conte, ainsi que sa version "code".

__________


Ecoutez donc, s'il vous sied, l'histoire de Pwyll, prince d'Annwfn.

Aux jours où la rosée de la création était encore fraîche, Pwyll était seigneur des sept cantrefs de Dyved, sept cantrefs de Gwynedd et autant de Lloegr. À Caer Narbeth, sa forteresse principale, il s'éveilla un matin et, contemplant les collines sauvages où abondait le gibier, il lui prit l'envie de rassembler ses hommes pour aller chasser.
Or, la partie de son royaume où Pwyll désirait chasser était Glyn Cuch et il se mit aussitôt en chemin avec une grande compagnie d'hommes. Ils chevauchèrent jusqu'au crépuscule, arrivant juste au moment où le soleil glissait dans la mer du Couchant pour commencer son voyage dans l'Autre Monde.
Ils dressèrent un camp et dormirent, puis, le lendemain, ils se levèrent à l'aube et s'enfoncèrent dans les bois de Glyn Cuch, où ils détachèrent les chiens. Pwyll sonna du cor pour donner le signal de la chasse et, étant le plus rapide cavalier, s'élança derrière les chiens.
Tout à l'excitation de la chasse, il ne tarda pas à distancer ses compagnons dans les bois touffus. Tandis qu'il écoutait les aboiements de ses chiens, il entendit une autre meute qui venait à sa rencontre, poussant des aboiements fort différents de sa propre meute, portés par le vent tels des frissons glacés. Il chevaucha de jusqu'à une clairière pour se retrouver dans un vaste terrain plat et vit ses chiens tapis, tous tremblants, à l'orée de la clairière tandis que l'autre meute pourchassait un magnifique cerf. Et voilà que, alors qu'il regardait, les chiens étrangers rattrapèrent le cerf et le firent tomber à terre.
Il s'avança et vit la couleur des chiens, et de tous les chiens du monde, il n'en avait jamais vu de pareils : le pelage de leur robe était d'un blanc brillant et lustré et celui de leurs oreilles était rouge. Et le rouge de leurs oreilles brillait avec autant d'éclat que le blanc de leur corps. Pwyll s'avança alors vers les chiens au pelage flamboyant et les dispersa, avant de lancer sa propre meute sur le cerf qu'ils avaient tué.
Alors qu'il nourrissait ses chiens, un cavalier apparut devant lui sur un grand cheval gris pommelé, un cor pendu autour du cou et vêtu d'un habit de chasse gris pâle. Le cavalier s'approcha de lui et lui dit : "Seigneur, je sais qui tu es, mais je ne te salue pas.
- Oui,
dit Pwyll, tu es peut-être d’un rang qui t'en dispense.
- Lleu sait !
s'exclama le cavalier. Ce ne sont pas ma dignité ou les obligation de mon rang qui m'en préviennent.
- Quoi d'autre, seigneur ? dis-le moi si tu le peux.
- Je le peux et je le veut,
répliqua sévèrement le cavalier. Par les dieux du ciel et de la terre, ce sont ton manque d'éducation et ton impolitesse !
- Quelle impolitesse me reproches-tu, seigneur ?
s'enquit Pwyll, car en vérité il ne le voyait pas.
- Je n'ai jamais vu de plus grande impolitesse,
répondit le cavalier, que de chasser la meute qui a tué un cerf pour donner la curée à sa propre meute. Honte sur toi ! Cela dénote la plus déplorable manque de courtoisie. Même ainsi, je ne chercherai pas à tirer vengeance de toi - bien que je sois en droit de le faire - mais je demanderais à un barde de te ridiculiser pour la valeur de cent cerfs.
- Seigneur,
plaida Pwyll, si je t'ai fait du tort, je paierai céans qu'il faudra pour faire la paix avec toi.
- De quelle manière ?
- Ce sera selon ce qu'exige ton rang, quel qu'il soit.
- Sache alors qui je suis. Je suis roi couronné du pays d'où je viens.
- Puisse le jour t'être propice ! De quel pays s'agit-il donc, seigneur ?
demanda Pwyll. Car je suis moi-même roi de toutes les terres qui nous entourent.
- Il s'agit de l'Annwfn,
répondit le cavalier. Je suis Arawn, roi d'Annwfn."
Pwyll réfléchit, car cela portait malheur de converser avec un être de l’Autre Monde, roi ou autre. Mais puisqu’il s’était déjà engagé à payer le prix de l’amitié avec le cavalier, il n’avait d’autre solution que de tenir parole, s’il ne voulait pas attirer sur son nom malheur et encore plus grand déshonneur. « Dis-moi donc, Ô roi, si tu le veux bien, comment puis-je racheter notre amitié. Et je le ferai avec joie.
- Ecoute donc, seigneur, voici comment tu vas la racheter,
commença le cavalier. Un homme dont le royaume jouxte le mien me livre une guerre continuelle. C’est Grudlwyn Gorr, un seigneur d’Annwfn, et en me débarrassant de ses attaques - ce que tu peux faire très facilement - tu obtiendras la paix avec moi, ainsi que tes descendants après toi. »
Alors le roi prononça d’antiques et mystérieuses paroles, et l’aspect de Pwyll devint celui du roi, de sorte que personne n’aurait pu les distinguer l’un de l’autre.
« Tu vois ? dit le roi. Tu as maintenant ma forme et mon apparence. À présent, rends-toi dans mon royaume et prends ma place pour gouverner à ta guise jusqu’à ce qu’une année soit écoulée. Alors nous nous retrouverons en ce même endroit.
- Comme il te plaira, seigneur, mais si je règne à ta place pendant un an, comment trouverai-je l’homme dont tu as parlé ?
- Grudlwyn Gorr et moi sommes liés par un serment de nous rencontrer dans un an à compter de ce soir au gué qui sépare nos royaumes. Tu iras à ma place et, si tu ne lui portes qu’un seul coup, il n’y survivra pas. Mais, même s’il te supplie de frapper à nouveau, n’en fait rien… quels que puissent être ses arguments. Car je l’ai souvent combattu et lui ai porté de nombreux coups mortels ; et pourtant il est toujours là, frais et dispos, le lendemain matin.
- D’accord,
dit Pwyll. Je ferais comme tu dis. Mais qu’adviendra-t-il de mon royaume pendant mon absence ? »
Alors le roi de l’Autre Monde prononça d’autres paroles antiques et mystérieuses et sa forme se changea en celle de Pwyll.
« Tu vois ? Personne, homme ou femme, ne saura que je ne suis pas toi, dit Arawn. Je prendrai ta place comme tu prendras la mienne. »
Et donc ils se mirent tous deux en chemin. Pwyll chevaucha jusqu’au cœur du royaume et finit par arriver à la cour d’Arawn. Tous les bâtiments en étaient les plus beaux qu’il eût jamais vu. Des serviteurs le saluèrent et l’aidèrent à ôter sa tenue de chasse, puis ils le vêtirent des soieries les plus fines et le conduisirent dans une grande salle où il vit entrer une grande compagnie de guerriers… la plus splendide et la mieux équipée qu’il eût jamais vue. Et la reine était avec eux, la plus belle femme sur laquelle on eût jamais levé les yeux, vêtue d’une robe d’or scintillant, sa chevelure miroitant comme le soleil d’été sur un champ de froment.
La reine prit sa place à sa droite et ils se mirent à converser. Pwyll la trouva la plus noble, la plus attentive et la plus aimable des compagnies. Son cœur fondit pour elle et il souhaita de toute son âme avoir une reine moitié aussi noble. La soirée se passa en plaisantes conversations et nourritures délicieuses, de chansons et de divertissements de toutes sortes.
Quand fut venue l’heure de dormir, ils allèrent se coucher, la reine et lui. Mais dès qu’ils furent tous deux au lit, Pwyll lui tourna le dos et s’endormit face au mur. Il en fut ainsi chaque nuit, à compter de ce jours jusqu’à la fin de l’année. Le lendemain, ils se montraient pleins de tendresse et d’affection l’un pour l’autre. Mais, peut importe combien pouvaient être affectueuses et amoureuses leurs paroles dans la journée, il n’y avait pas une seule nuit qui ne différât de la première.
Pwyll passa l’année à festoyer, chasser et gouverner équitablement le royaume d’Arawn, jusqu’au soir de la rencontre prévue avec Grudlwyn Gorr… un soir qu’attendaient jusqu’aux habitants de la province la plus reculée du royaume. Il se rendit sur le lieu de la rencontre, accompagné de nobles du royaume.
À l’instant même où ils arrivaient au gué, un cavalier se leva et cria d’une voix forte : « Guerriers, écoutez bien ! Cette rencontre oppose les deux rois, et eux seulement. Chacun d’entre eux revendique les terres de l’autre. En conséquence, laissons-les combattre sans intervenir »
Les deux rois s’élancèrent vers le milieu du gué pour s’affronter. Pwyll frappa de sa lance son adversaire au milieu de la bosse de son bouclier, qui se fendit en deux, et Grudlwyn Gorr tomba derrière la croupe de son cheval à une distance égale à la longueur de son bras et de sa lance, une profonde blessure à la poitrine.
« Seigneur, s’écria Grudlwyn Gorr, je ne vois pas la raison pour laquelle tu voulais m’occire. Mais puisque tu as commencé, pour l’amour de Lleu, achève-moi !
- Seigneur,
répondit Pwyll, je regrette soudain ce que je viens de te faire. Trouve un autre pour t’achever, moi je ne le ferais pas.
- Mes fidèles compagnons,
s’écria Grudlwyn Gorr, emportez-moi d’ici. Ma dernière heure est arrivée et je ne suis plus en état de vous défendre. »
L’homme qui avait pris la place d’Arawn se tourna vers la noble assemblée et dit :
« Mes fidèles guerriers, consultez-vous et voyez qui doit me prêter allégeance.
- Noble roi,
répondirent les seigneurs, tous le doivent, car il n’y a nul autre roi que toi sur tout l’Annwfn. »
Puis il reçut l’hommage de tous les guerriers présents et prit possession des terres contestées. Le lendemain midi, les deux royaumes étaient en son pouvoir et il se mit en route pour retrouver Arawn à l’endroit convenu. En arrivant à Glyn Cuch, il trouva Arawn roi d’Annwfn qui l’attendait. Et ils se réjouirent l’un et l’autre de se voir.
« Puissent les dieux récompenser ton amitié envers moi, dit Arawn. J’ai appris ta victoire.
- Oui,
répondit Pwyll, quand tu retrouveras tes domaines, tu verras ce que j’ai fait pour toi.
- Ecoute- moi donc,
dit Arawn. En gage de gratitude, tout ce que tu auras pu désirer dans mon royaume sera tien. »
Arawn prononça alors encore une fois les antiques et mystérieuses paroles, et chacun reprit sa propre apparence et chacun retourna dans son propre royaume. Quand Arawn arriva à sa cour, il conçut un grand plaisir de revoir sa suite, son armée et sa reine, car il ne les avait pas vus depuis un an. Mais pour leur part, ils ne s’étaient pas aperçus de son absence, si bien qu’ils ne virent rien d’extraordinaire à sa présence.
Revenir en haut Aller en bas
https://initium.1fr1.net/Fiches-validees-f64/Thalek-Eosil
Thalek Eosil
¤ Thélusien ¤
Thalek Eosil


Nombre de messages : 73
Age : 32
Race : Clamydomonias
Classe : Elève de magie
Elément : Eau
Date d'inscription : 07/10/2007

Feuille de personnage
Âge: 19 ans
Armes de Prédilection:
Signes particuliers:

Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Re: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitimeMar 9 Oct - 21:57

Il passa cette journée dans la joie et la gaieté, conversant avec son épouse et ses seigneurs. Puis, après le dîner et les divertissements de la soirée, ils allèrent se coucher. Arawn se mit au lit, et sa femme avec lui. D’abord il lui parla, puis il la caressa affectueusement et lui fit l’amour. Elle ne s’était plus habituée à cela depuis un an et elle se dit : « Sur ma foi ! Quelle humeur bien différente de celle dont il a fait montre toute l’année écoulée ! »
Elle y songea longuement, et elle y songeait encore quand Arawn s’éveilla et lui adressa la parole. Comme elle ne lui répondait pas, il lui parla encore, et une troisième fois, disant : « Femme, pourquoi ne me parles-tu pas ?
- Pour dire la vérité,
répondit-elle, je n’ai pas palé autant depuis un an en ces circonstances !
- Ma dame,
dit-il, je crois que nous n’avons cessé de parler.
- Honte sur moi,
répondit la reine, si dès la moment où nous entrions dans les draps, il y a eu entre nous plaisir ou conversation, ou même si tu t’es tourné vers moi - encore moins davantage que cela ! - de toute l’année passée ! »
« Dieux du ciel et de la terre, songea Arawn, quel homme unique je me suis trouvé pour ami. Une si forte et indéfectible amitié doit être récompensée. » Et il expliqua à sa femme ce qui s’était passé, lui narrant toute l’aventure.
« Je le confesse, dit-elle quand il eut terminé, pour ce qui est de combattre la tentation et de te rester fidèle, tu t’es trouvé là un solide allié. »
Pendant ce temps-là, Pwyll était arrivé dans son royaume. Il commença par demander à ses nobles comment s’étaient passées les choses durant l’année écoulée.
« Seigneur et roi, dirent-ils, ton discernement n’a jamais été meilleur et tu n’as jamais été aussi aimable, ni aussi prêt à dépenser ton revenu pour le bien de ton peuple. En vérité, ta façon de gouverner n’a jamais été meilleure que l’année qui vient de passer. Par conséquent, nous te remercions de tout cœur.
- Oh, ne me remerciez pas,
répliqua Pwyll. Remerciez plutôt l’homme qui a accompli ces choses à ma place. » Il vit leur mines stupéfaites et il leur raconta toute l’histoire, concluant : « Et voici toute l’histoire telle qu’elle s’est passée. »
Et ainsi, parce qu’il avait vécu toute une année dans l’Autre Monde, qu’il y avait régné avec autant de succès et avait réuni les deux royaumes par la vertu de son courage et de sa valeur, il fut désormais appelé Pwyll Pen Annwfn, ce qui signifie Pwyll Tête de l’Autre Monde.

Or, bien que ce fût un roi jeune et avenant, il n’avait pas d’épouse. Il se rappelait la belle dame qui avait été sa reine dans l’Autre Monde et, languissant, faisait de longues promenades dans les collines solitaires des environs de sa cour.
Un soir, au crépuscule, il se tenait au sommet d’un tertre, promenant le regard sur ses domaines, quand un homme lui apparut et dit : « La vertu particulière de ce lieu est que quiconque s’y assoit ne s’en ira pas sans recevoir une grave blessure dont il mourra, ou bien sans assister à un prodige.
- Seigneur, dans l’état qui est le mien, je me soucie peu de vivre ou de mourir, mais cela pourrait me réjouir l’âme d’assister à un prodige. Je vais donc m’asseoir sur ce tertre, et advienne que pourra. »

Pwyll s’assit et l’homme disparut. Alors il vit une femme qui montait un magnifique cheval blanc, aussi pâle que la lune quand elle se lève sur les moissons. La femme était vêtue de lin blanc et de soieries d’or scintillant, et son cheval avançait d’un pas lent et régulier.
Il descendit du tertre pour aller à sa rencontre, mais quand il parvint à la route qui passait au pied de la colline, elle était déjà loin. Il la poursuivit à pied le plus vite qu’il put, mais plus il avançait, plus elle s’éloignait. Il finit par renoncer, le cœur lourd, et regagna son caer.
Mais il pensa à cette femme toute la nuit et il se dit : « Demain soir, je retournerai m’asseoir sur le tertre et j’aurai avec moi le cheval le plus rapide de mon royaume. » Il fit comme il avait décidé et, alors qu’il était assis sur le tertre, il vit la femme qui approchait. Pwyll sauta en selle et éperonna son cheval. Mais bien que la femme menât sa puissante monture à un pas lent et majestueux, lorsque Pwyll parvint au pied de la colline, elle était déjà loin. Le cheval du roi s’élança à sa suite et, bien qu’il filât comme le vent, cela ne lui fut d’aucun secours. Car, plus vite Pwyll chevauchait, plus la distance qui la séparait d’elle s’accroissait.
Pwyll s’étonna de la chose et dit : « Par Lleu, il ne sert à rien de suivre cette dame. Je ne connais pas de cheval plus rapide dans tout le royaume, et pourtant, je ne suis pas plus près qu’au début de la poursuite. Il doit y avoir là quelques mystères. » Et son cœur s’emplit d’une telle détresse qu’il s’écria d’un ton douloureux : « Jeune fille, pour l’amour de celui que tu aimes le plus au monde, attends-moi ! »
Aussitôt la cavalière fit halte et se tourna vers lui, écartant le voile de soie qui lui couvrait le visage. Et c’était la plus belle mortelle qu’il eût jamais contemplée, plus belle qu’un printemps fleuri, que la première neige d’hiver, que le ciel de l’été, que l’or de l’automne.
« Je t’attendrai avec joie, dit-elle, et il aurait été préférable pour ton cheval que tu me l’aies demandé il y a longtemps.
- Gente dame,
dit respectueusement Pwyll, d’où viens-tu ? Et dis-moi, si tu le peux, la nature de ton voyage.
- Seigneur,
répondit-elle de la manière la plus noble, je voyage pour mes affaires et je suis heureuse de te voir.
- Sois donc la bienvenue,
dit Pwyll, songeant que la beauté de toutes les dames et de toutes les jeunes filles qu’il avait jamais vues n’étaient que laideur en comparaison de sa beauté. Puis-je, je te prie, te demander quelles sont ces affaires ? »
« Tu peux me le demander. Ma principale affaire était de chercher à te voir. »

Le cœur de Pwyll bondit dans sa poitrine. « C’est là une affaire qui me réjouit. Mais peux-tu me dire qui tu es ?
- Je le peux et je le veux,
dit-elle. Je suis Rhiannon, fille de Hyfiadd Hen, et on veut me donner à un homme contre ma volonté. Car je n’avais jamais désiré aucun homme avant de te rencontrer. Et à moins que tu ne veuilles pas de moi, je n’en aimerai jamais aucun autre »
Pwyll ne pouvait en croire ses oreilles. « Belle créature, dit-il, si je pouvais choisir entre toutes les femmes de ce monde ou d’un autre, c’est toujours toi que je choisirais. »
La jeune fille sourit et ses yeux brillèrent d’un tel bonheur que Pwyll crut que son cœur allait éclater. « Eh bien, si c’est là ta réponse, convenons d’un rendez-vous avant que l’on me donne à cet autre homme.
- Je te promettrai tout ce que tu voudras,
dit Pwyll, et le plus tôt sera le mieux.
- Très bien, seigneur. Viens à la cour de mon père où doit se tenir un festin, et tu pourras y demander ma main.
- J’y serais »
, promit-il, puis il regagna sa cour où il rassembla ses guerriers, et ensemble ils se mirent en route pour la cour d’Hyfiadd Hen où ils arrivèrent à la tombée de la nuit. Pwyll salua Rhiannon et son père, disant : « Seigneur, que ceci soit un festin de noces, car en tant que roi de ce royaume, je demande ta fille pour épouse si elle veut de moi. »
Hyfiadd Hen fronça les sourcils, mais il dit : « Très bien, qu’il en soit ainsi. Je mets cette cour à ta disposition.
- Que le festin commence »
, dit Pwyll, et il s’installa auprès de Rhiannon.
Mais ils n’étaient pas plus tôt assis que s’éleva un tumulte au dehors et un homme de haute stature, d’allure noble et richement vêtu, entra dans la salle. Il vint droit à Pwyll et le salua. « Sois le bienvenue, ami, trouve une place où t’asseoir, dit Pwyll.
- Je ne puis, répondit l’homme. Je viens présenter une requête et je dois d’abord m’en acquitter.
- Mieux vaut donc le faire sans tarder.
- Seigneur, c’est avec toi que j’ai affaire. C’est pour te voir que je suis venu.
- Présente donc ta requête et, si la chose est en mon pouvoir, je t’accorderais volontiers ce que tu demanderas, car c’est pour moi jour de fête.
- Non !
s’écria Rhiannon. Oh, pourquoi as-tu prononcé ces mots ?
- Il les a prononcés, et en présence de toute la cour,
dit l’étranger. Il est tenu par l’honneur de m’accorder ce que je demande.
- Ami, si ami tu es, présente moi ta requête,
dit Pwyll, le cœur lourd.
- Seigneur, tu devais dormir cette nuit avec la femme que j’aime le plus au monde. Je la demande pour épouse, et que ce festin soit mon festin de noces ! »
Pwyll demeura silencieux. Il n’y avait aucune réponse qu’il puisse faire qui ne lui brisât le cœur.
« Garde le silence autant que tu voudras, seigneur, s’emporta Rhiannon, il n’y a qu’une réponse à donner.
- Gente dame,
dit piteusement Pwyll, je ne savais pas qui il était.
- C’est l’homme auquel on voulait me donner contre ma volonté. Son nom est Gwawl fils de Clud, et maintenant tu dois honorer ta parole, si tu ne veux pas qu’il t’advienne les pires malheurs.
- Comment puis-je honorer ma parole, si j’en meurs ?
- Il y a peut être un moyen,
dit-elle, et elle se pencha pour lui chuchoter à l’oreille.
- Vais-je devoir attendre encore longtemps ? »
s’impatienta Gwawl.
Pwyll reprit contenance et dit : « Tu n’attendras pas davantage. Quoique cela me chagrine profondément, tu auras ce que tu demandes. » Il se leva alors et quitta la salle du festin.
Gwawl s’esclaffa bruyamment et se vanta : « Assurément, on n’a jamais vu homme plus lent d’esprit que celui-ci. » Et il prit la place de Pwyll auprès de la belle Rhiannon, disant : « Que l’on serve mon festin de noces. Ce soir je dors avec mon épouse. »
Mais avant que le festin n’ait pu être servit, un tumulte s‘éleva au fond de la salle. « Qui est cause d’un tel tapage ? demanda Gwawl. Amenez-le-moi, que je me charge de lui. » Et un homme vêtu de haillons misérables fut traîné devant lui. « Que viens-tu faire ici, gueux ?
- Seigneur, j’ai affaire avec toi,
répondit le malheureux.
- Quelle affaire peux-tu avoir avec moi dont ne puisse se charger la pointe de ma botte ?
- C’est une prière raisonnable,
répondit le loqueteux. Tu peux facilement l’exaucer, si tu le veux : un petit sac de nourriture. Si je quémande, c’est uniquement par besoin.
- Tu l’auras »
, répondit Gwawl, hautain. Avisant un petit sac de cuir à la ceinture de Rhiannon, il s’en empara. « Voici ton sac, fit-il en riant. Emplis-le à ta guise. » Le miséreux prit le sac et commença à le remplir. Mais peu importait ce qu’il pouvait y enfouir, le sac ne se remplissait pas pour autant. Gwawl fit un signe impatient à se serviteurs qui se levèrent et commencèrent à enfourner de la nourriture dans le petit sac, mais celui-ci restait toujours aussi vide.
« Gueux, ton sac ne sera-t-il donc jamais plein ? s’emporta Gwawl.
- Jamais, à moins qu’un seigneur ne se lève pour en tasser le contenu avec ses pieds et ne s’écrie : ‘C’est assez !’
- Fais-le, Gwawl, et tu en auras fini avec cette affaire,
dit Rhiannon.
- Avec joie, si cela peut me débarrasser de lui. »
Gwawl se leva et mit les pieds dans le sac. Mais le mendiant tira celui-ci de façon que Gwawl tomba cul par-dessus tête à l’intérieur puis il ferma le sac et en serra les cordons. Ensuite il sortit de sous ses guenilles un cor dont il sonna. Aussitôt, une troupe de farouches guerriers entra dans la salle. Le mendiant rejeta ses haillons, et à sa place se dressa Pwyll Pen Annwfn.
« À l’aide ! criait l’homme dans le sac. À quel jeu joue-tu donc ?
- Au jeu du blaireau dans le sac »
, répondit Pwyll, sur quoi ses hommes se mirent à frapper le sac du pied et des poings.
« Seigneur, dit Gwawl, si tu veux bien m’écouter, me tuer à l’intérieur de ce sac n’est pas une mort qui me convienne. »
Hyfiadd Hen s’avança alors, fort chagriné, et déclara : « Il dit vrai, seigneur. Le tuer à l’intérieur d’un sac n’est pas une mort digne d’un homme. Ecoute-le.
- Je l’écoute,
dit Pwyll.
- Alors je t’implore de faire la paix,
dit Gwawl. Dicte tes conditions, je les accepterai.
- Très bien, promets-moi de ne jamais chercher réparation ni vengeance pour ce qui t’es arrivé et ta punition prendra fin.
- Je le promets,
dit l’homme dans le sac.
- J’accepte ta promesse »
, répondit Pwyll, et il appela ses hommes : « Faites-le sortir. »
Là-dessus, Gwawl fut libéré du sac et il repartit pour son royaume. La salle fut alors apprêtée pour Pwyll comme précédemment et tous prirent place pour un magnifique festin de noces. Ils mangèrent et se divertirent puis, quand fut venue l’heure de dormir, Pwyll et Rhiannon gagnèrent le lit nuptial et passèrent la nuit dans le plaisir et la joie.
Le lendemain, ils retournèrent à Caer Narbeth où le festin se poursuivit pendant sept jours en compagnie des meilleurs hommes et femmes de tout le royaume. Et personne ne repartit sans recevoir un présent particulier, qui une broche, qui un anneau, qui une pierre précieuse.
Ainsi débuta le règne de Pwyll Pen Annwfn et de Rhiannon, belle entre les belles, et ainsi se termine cette branche du Mabinogi.

__________


Voilà, c'est un peu long et il y aura sûrement des passages à adapter au monde d'Initium.
Et maintenant le code (quatre poste, c'est affolant... n_n")
Revenir en haut Aller en bas
https://initium.1fr1.net/Fiches-validees-f64/Thalek-Eosil
Thalek Eosil
¤ Thélusien ¤
Thalek Eosil


Nombre de messages : 73
Age : 32
Race : Clamydomonias
Classe : Elève de magie
Elément : Eau
Date d'inscription : 07/10/2007

Feuille de personnage
Âge: 19 ans
Armes de Prédilection:
Signes particuliers:

Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Re: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitimeMar 9 Oct - 21:58

Code:
Ecoutez donc, s'il vous sied, l'histoire de Pwyll, prince d'Annwfn.

Aux jours où la rosée de la création était encore fraîche, Pwyll était seigneur des sept cantrefs de Dyved, sept cantrefs de Gwynedd et autant de Lloegr. À Caer Narbeth, sa forteresse principale, il s'éveilla un matin et, contemplant les collines sauvages où abondait le gibier, il lui prit l'envie de rassembler ses hommes pour aller chasser.
Or, la partie de son royaume où Pwyll désirait chasser était Glyn Cuch et il se mit aussitôt en chemin avec une grande compagnie d'hommes. Ils chevauchèrent jusqu'au crépuscule, arrivant juste au moment où le soleil glissait dans la mer du Couchant pour commencer son voyage dans l'Autre Monde.
Ils dressèrent un camp et dormirent, puis, le lendemain, ils se levèrent à l'aube et s'enfoncèrent dans les bois de Glyn Cuch, où ils détachèrent les chiens. Pwyll sonna du cor pour donner le signal de la chasse et, étant le plus rapide cavalier, s'élança derrière les chiens.
Tout à l'excitation de la chasse, il ne tarda pas à distancer ses compagnons dans les bois touffus. Tandis qu'il écoutait les aboiements de ses chiens, il entendit une autre meute qui venait à sa rencontre, poussant des aboiements fort différents de sa propre meute, portés par le vent tels des frissons glacés. Il chevaucha de jusqu'à une clairière pour se retrouver dans un vaste terrain plat et vit ses chiens tapis, tous tremblants, à l'orée de la clairière tandis que l'autre meute pourchassait un magnifique cerf. Et voilà que, alors qu'il regardait, les chiens étrangers rattrapèrent le cerf et le firent tomber à terre.
Il s'avança et vit la couleur des chiens, et de tous les chiens du monde, il n'en avait jamais vu de pareils : le pelage de leur robe était d'un blanc brillant et lustré et celui de leurs oreilles était rouge. Et le rouge de leurs oreilles brillait avec autant d'éclat que le blanc de leur corps. Pwyll s'avança alors vers les chiens au pelage flamboyant et les dispersa, avant de lancer sa propre meute sur le cerf qu'ils avaient tué.
Alors qu'il nourrissait ses chiens, un cavalier apparut devant lui sur un grand cheval gris pommelé, un cor pendu autour du cou et vêtu d'un habit de chasse gris pâle. Le cavalier s'approcha de lui et lui dit : [b]"Seigneur, je sais qui tu es, mais je ne te salue pas.
- Oui, [/b]dit Pwyll[b], tu es peut-être d’un rang qui t'en dispense.
- Lleu sait ! [/b]s'exclama le cavalier.[b] Ce ne sont pas ma dignité ou les obligation de mon rang qui m'en préviennent.
- Quoi d'autre, seigneur ? dis-le moi si tu le peux.
- Je le peux et je le veut, [/b]répliqua sévèrement le cavalier.[b] Par les dieux du ciel et de la terre, ce sont ton manque d'éducation et ton impolitesse !
- Quelle impolitesse me reproches-tu, seigneur ? [/b]s'enquit Pwyll[b], car en vérité il ne le voyait pas.
- Je n'ai jamais vu de plus grande impolitesse, [/b]répondit le cavalier[b], que de chasser la meute qui a tué un cerf pour donner la curée à sa propre meute. Honte sur toi ! Cela dénote la plus déplorable manque de courtoisie. Même ainsi, je ne chercherai pas à tirer vengeance de toi - bien que je sois en droit de le faire - mais je demanderais à un barde de te ridiculiser pour la valeur de cent cerfs.
- Seigneur, [/b]plaida Pwyll[b], si je t'ai fait du tort, je paierai céans qu'il faudra pour faire la paix avec toi.
- De quelle manière ?
- Ce sera selon ce qu'exige ton rang, quel qu'il soit.
- Sache alors qui je suis. Je suis roi couronné du pays d'où je viens.
- Puisse le jour t'être propice ! De quel pays s'agit-il donc, seigneur ? [/b]demanda Pwyll.[b] Car je suis moi-même roi de toutes les terres qui nous entourent.
- Il s'agit de l'Annwfn, [/b]répondit le cavalier.[b] Je suis Arawn, roi d'Annwfn."[/b]
Pwyll réfléchit, car cela portait malheur de converser avec un être de l’Autre Monde, roi ou autre. Mais puisqu’il s’était déjà engagé à payer le prix de l’amitié avec le cavalier, il n’avait d’autre solution que de tenir parole, s’il ne voulait pas attirer sur son nom malheur et encore plus grand déshonneur. [b]« Dis-moi donc, Ô roi, si tu le veux bien, comment puis-je racheter notre amitié. Et je le ferai avec joie.
- Ecoute donc, seigneur, voici comment tu vas la racheter, [/b]commença le cavalier.[b] Un homme dont le royaume jouxte le mien me livre une guerre continuelle. C’est Grudlwyn Gorr, un seigneur d’Annwfn, et en me débarrassant de ses attaques - ce que tu peux faire très facilement - tu obtiendras la paix avec moi, ainsi que tes descendants après toi. »[/b]
Alors le roi prononça d’antiques et mystérieuses paroles, et l’aspect de Pwyll devint celui du roi, de sorte que personne n’aurait pu les distinguer l’un de l’autre.
[b]« Tu vois ?[/b] dit le roi.[b] Tu as maintenant ma forme et mon apparence. À présent, rends-toi dans mon royaume et prends ma place pour gouverner à ta guise jusqu’à ce qu’une année soit écoulée. Alors nous nous retrouverons en ce même endroit.
- Comme il te plaira, seigneur, mais si je règne à ta place pendant un an, comment trouverai-je l’homme dont tu as parlé ?
- Grudlwyn Gorr et moi sommes liés par un serment de nous rencontrer dans un an à compter de ce soir au gué qui sépare nos royaumes. Tu iras à ma place et, si tu ne lui portes qu’un seul coup, il n’y survivra pas. Mais, même s’il te supplie de frapper à nouveau, n’en fait rien… quels que puissent être ses arguments. Car je l’ai souvent combattu et lui ai porté de nombreux coups mortels ; et pourtant il est toujours là, frais et dispos, le lendemain matin.
- D’accord, [/b]dit Pwyll.[b] Je ferais comme tu dis. Mais qu’adviendra-t-il de mon royaume pendant mon absence ? »[/b]
Alors le roi de l’Autre Monde prononça d’autres paroles antiques et mystérieuses et sa forme se changea en celle de Pwyll.
[b]« Tu vois ? Personne, homme ou femme, ne saura que je ne suis pas toi, [/b]dit Arawn.[b] Je prendrai ta place comme tu prendras la mienne. »[/b]
Et donc ils se mirent tous deux en chemin. Pwyll chevaucha jusqu’au cœur du royaume et finit par arriver à la cour d’Arawn. Tous les bâtiments en étaient les plus beaux qu’il eût jamais vu. Des serviteurs le saluèrent et l’aidèrent à ôter sa tenue de chasse, puis ils le vêtirent des soieries les plus fines et le conduisirent dans une grande salle où il vit entrer une grande compagnie de guerriers… la plus splendide et la mieux équipée qu’il eût jamais vue. Et la reine était avec eux, la plus belle femme sur laquelle on eût jamais levé les yeux, vêtue d’une robe d’or scintillant, sa chevelure miroitant comme le soleil d’été sur un champ de froment.
La reine prit sa place à sa droite et ils se mirent à converser. Pwyll la trouva la plus noble, la plus attentive et la plus aimable des compagnies. Son cœur fondit pour elle et il souhaita de toute son âme avoir une reine moitié aussi noble. La soirée se passa en plaisantes conversations et nourritures délicieuses, de chansons et de divertissements de toutes sortes.
Quand fut venue l’heure de dormir, ils allèrent se coucher, la reine et lui. Mais dès qu’ils furent tous deux au lit, Pwyll lui tourna le dos et s’endormit face au mur. Il en fut ainsi chaque nuit, à compter de ce jours jusqu’à la fin de l’année. Le lendemain, ils se montraient pleins de tendresse et d’affection l’un pour l’autre. Mais, peut importe combien pouvaient être affectueuses et amoureuses leurs paroles dans la journée, il n’y avait pas une seule nuit qui ne différât de la première.
Pwyll passa l’année à festoyer, chasser et gouverner équitablement le royaume d’Arawn, jusqu’au soir de la rencontre prévue avec Grudlwyn Gorr… un soir qu’attendaient jusqu’aux habitants de la province la plus reculée du royaume. Il se rendit sur le lieu de la rencontre, accompagné de nobles du royaume.
À l’instant même où ils arrivaient au gué, un cavalier se leva et cria d’une voix forte : [b]« Guerriers, écoutez bien ! Cette rencontre oppose les deux rois, et eux seulement. Chacun d’entre eux revendique les terres de l’autre. En conséquence, laissons-les combattre sans intervenir »[/b]
Les deux rois s’élancèrent vers le milieu du gué pour s’affronter. Pwyll frappa de sa lance son adversaire au milieu de la bosse de son bouclier, qui se fendit en deux, et Grudlwyn Gorr tomba derrière la croupe de son cheval à une distance égale à la longueur de son bras et de sa lance, une profonde blessure à la poitrine.
[b]« Seigneur, [/b]s’écria Grudlwyn Gorr,[b] je ne vois pas la raison pour laquelle tu voulais m’occire. Mais puisque tu as commencé, pour l’amour de Lleu, achève-moi !
- Seigneur, [/b]répondit Pwyll,[b] je regrette soudain ce que je viens de te faire. Trouve un autre pour t’achever, moi je ne le ferais pas.
- Mes fidèles compagnons, [/b]s’écria Grudlwyn Gorr,[b] emportez-moi d’ici. Ma dernière heure est arrivée et je ne suis plus en état de vous défendre. »[/b]
L’homme qui avait pris la place d’Arawn se tourna vers la noble assemblée et dit :
[b]« Mes fidèles guerriers, consultez-vous et voyez qui doit me prêter allégeance.
- Noble roi, [/b]répondirent les seigneurs,[b] tous le doivent, car il n’y a nul autre roi que toi sur tout l’Annwfn. »[/b]
Puis il reçut l’hommage de tous les guerriers présents et prit possession des terres contestées. Le lendemain midi, les deux royaumes étaient en son pouvoir et il se mit en route pour retrouver Arawn à l’endroit convenu. En arrivant à Glyn Cuch, il trouva Arawn roi d’Annwfn qui l’attendait. Et ils se réjouirent l’un et l’autre de se voir.
[b]« Puissent les dieux récompenser ton amitié envers moi, [/b]dit Arawn.[b] J’ai appris ta victoire.
- Oui, [/b]répondit Pwyll,[b] quand tu retrouveras tes domaines, tu verras ce que j’ai fait pour toi.
- Ecoute- moi donc, [/b]dit Arawn.[b] En gage de gratitude, tout ce que tu auras pu désirer dans mon royaume sera tien. »[/b]
Arawn prononça alors encore une fois les antiques et mystérieuses paroles, et chacun reprit sa propre apparence et chacun retourna dans son propre royaume. Quand Arawn arriva à sa cour, il conçut un grand plaisir de revoir sa suite, son armée et sa reine, car il ne les avait pas vus depuis un an. Mais pour leur part, ils ne s’étaient pas aperçus de son absence, si bien qu’ils ne virent rien d’extraordinaire à sa présence.
Il passa cette journée dans la joie et la gaieté, conversant avec son épouse et ses seigneurs. Puis, après le dîner et les divertissements de la soirée, ils allèrent se coucher. Arawn se mit au lit, et sa femme avec lui. D’abord il lui parla, puis il la caressa affectueusement et lui fit l’amour. Elle ne s’était plus habituée à cela depuis un an et elle se dit : [b]« Sur ma foi ! Quelle humeur bien différente de celle dont il a fait montre toute l’année écoulée ! »[/b]
Elle y songea longuement, et elle y songeait encore quand Arawn s’éveilla et lui adressa la parole. Comme elle ne lui répondait pas, il lui parla encore, et une troisième fois, disant : [b]« Femme, pourquoi ne me parles-tu pas ?
- Pour dire la vérité, [/b]répondit-elle,[b] je n’ai pas palé autant depuis un an en ces circonstances !
- Ma dame, [/b]dit-il,[b] je crois que nous n’avons cessé de parler.
- Honte sur moi, [/b]répondit la reine,[b] si dès la moment où nous entrions dans les draps, il y a eu entre nous plaisir ou conversation, ou même si tu t’es tourné vers moi - encore moins davantage que cela ! - de toute l’année passée ! »[/b]
[i]« Dieux du ciel et de la terre, songea Arawn, quel homme unique je me suis trouvé pour ami. Une si forte et indéfectible amitié doit être récompensée. »[/i] Et il expliqua à sa femme ce qui s’était passé, lui narrant toute l’aventure.
[b]« Je le confesse, [/b]dit-elle quand il eut terminé,[b] pour ce qui est de combattre la tentation et de te rester fidèle, tu t’es trouvé là un solide allié. »[/b]
Pendant ce temps-là, Pwyll était arrivé dans son royaume. Il commença par demander à ses nobles comment s’étaient passées les choses durant l’année écoulée.
[b]« Seigneur et roi, [/b]dirent-ils,[b] ton discernement n’a jamais été meilleur et tu n’as jamais été aussi aimable, ni aussi prêt à dépenser ton revenu pour le bien de ton peuple. En vérité, ta façon de gouverner n’a jamais été meilleure que l’année qui vient de passer. Par conséquent, nous te remercions de tout cœur.
- Oh, ne me remerciez pas, [/b]répliqua Pwyll.[b] Remerciez plutôt l’homme qui a accompli ces choses à ma place. »[/b] Il vit leur mines stupéfaites et il leur raconta toute l’histoire, concluant : [b]« Et voici toute l’histoire telle qu’elle s’est passée. »[/b]
Et ainsi, parce qu’il avait vécu toute une année dans l’Autre Monde, qu’il y avait régné avec autant de succès et avait réuni les deux royaumes par la vertu de son courage et de sa valeur, il fut désormais appelé Pwyll Pen Annwfn, ce qui signifie Pwyll Tête de l’Autre Monde.
Revenir en haut Aller en bas
https://initium.1fr1.net/Fiches-validees-f64/Thalek-Eosil
Thalek Eosil
¤ Thélusien ¤
Thalek Eosil


Nombre de messages : 73
Age : 32
Race : Clamydomonias
Classe : Elève de magie
Elément : Eau
Date d'inscription : 07/10/2007

Feuille de personnage
Âge: 19 ans
Armes de Prédilection:
Signes particuliers:

Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Re: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitimeMar 9 Oct - 21:58

Code:
Or, bien que ce fût un roi jeune et avenant, il n’avait pas d’épouse. Il se rappelait la belle dame qui avait été sa reine dans l’Autre Monde et, languissant, faisait de longues promenades dans les collines solitaires des environs de sa cour.
Un soir, au crépuscule, il se tenait au sommet d’un tertre, promenant le regard sur ses domaines, quand un homme lui apparut et dit : [b]« La vertu particulière de ce lieu est que quiconque s’y assoit ne s’en ira pas sans recevoir une grave blessure dont il mourra, ou bien sans assister à un prodige.
- Seigneur, dans l’état qui est le mien, je me soucie peu de vivre ou de mourir, mais cela pourrait me réjouir l’âme d’assister à un prodige. Je vais donc m’asseoir sur ce tertre, et advienne que pourra. »[/b]
Pwyll s’assit et l’homme disparut. Alors il vit une femme qui montait un magnifique cheval blanc, aussi pâle que la lune quand elle se lève sur les moissons. La femme était vêtue de lin blanc et de soieries d’or scintillant, et son cheval avançait d’un pas lent et régulier.
Il descendit du tertre pour aller à sa rencontre, mais quand il parvint à la route qui passait au pied de la colline, elle était déjà loin. Il la poursuivit à pied le plus vite qu’il put, mais plus il avançait, plus elle s’éloignait. Il finit par renoncer, le cœur lourd, et regagna son caer.
Mais il pensa à cette femme toute la nuit et il se dit : [i]« Demain soir, je retournerai m’asseoir sur le tertre et j’aurai avec moi le cheval le plus rapide de mon royaume. »[/i] Il fit comme il avait décidé et, alors qu’il était assis sur le tertre, il vit la femme qui approchait. Pwyll sauta en selle et éperonna son cheval. Mais bien que la femme menât sa puissante monture à un pas lent et majestueux, lorsque Pwyll parvint au pied de la colline, elle était déjà loin. Le cheval du roi s’élança à sa suite et, bien qu’il filât comme le vent, cela ne lui fut d’aucun secours. Car, plus vite Pwyll chevauchait, plus la distance qui la séparait d’elle s’accroissait.
Pwyll s’étonna de la chose et dit : [b]« Par Lleu, il ne sert à rien de suivre cette dame. Je ne connais pas de cheval plus rapide dans tout le royaume, et pourtant, je ne suis pas plus près qu’au début de la poursuite. Il doit y avoir là quelques mystères. »[/b] Et son cœur s’emplit d’une telle détresse qu’il s’écria d’un ton douloureux : [b]« Jeune fille, pour l’amour de celui que tu aimes le plus au monde, attends-moi ! »[/b]
Aussitôt la cavalière fit halte et se tourna vers lui, écartant le voile de soie qui lui couvrait le visage. Et c’était la plus belle mortelle qu’il eût jamais contemplée, plus belle qu’un printemps fleuri, que la première neige d’hiver, que le ciel de l’été, que l’or de l’automne.
[b]« Je t’attendrai avec joie, [/b]dit-elle,[b] et il aurait été préférable pour ton cheval que tu me l’aies demandé il y a longtemps.
- Gente dame, [/b]dit respectueusement Pwyll,[b] d’où viens-tu ? Et dis-moi, si tu le peux, la nature de ton voyage.
- Seigneur, [/b]répondit-elle de la manière la plus noble,[b] je voyage pour mes affaires et je suis heureuse de te voir.
- Sois donc la bienvenue, [/b]dit Pwyll, songeant que la beauté de toutes les dames et de toutes les jeunes filles qu’il avait jamais vues n’étaient que laideur en comparaison de sa beauté.[b] Puis-je, je te prie, te demander quelles sont ces affaires ? »
« Tu peux me le demander. Ma principale affaire était de chercher à te voir. »[/b]
Le cœur de Pwyll bondit dans sa poitrine. [b]« C’est là une affaire qui me réjouit. Mais peux-tu me dire qui tu es ?
- Je le peux et je le veux, [/b]dit-elle.[b] Je suis Rhiannon, fille de Hyfiadd Hen, et on veut me donner à un homme contre ma volonté. Car je n’avais jamais désiré aucun homme avant de te rencontrer. Et à moins que tu ne veuilles pas de moi, je n’en aimerai jamais aucun autre »[/b]
Pwyll ne pouvait en croire ses oreilles. [b]« Belle créature, [/b]dit-il,[b] si je pouvais choisir entre toutes les femmes de ce monde ou d’un autre, c’est toujours toi que je choisirais. »[/b]
La jeune fille sourit et ses yeux brillèrent d’un tel bonheur que Pwyll crut que son cœur allait éclater. [b]« Eh bien, si c’est là ta réponse, convenons d’un rendez-vous avant que l’on me donne à cet autre homme.
- Je te promettrai tout ce que tu voudras, [/b]dit Pwyll,[b] et le plus tôt sera le mieux.
- Très bien, seigneur. Viens à la cour de mon père où doit se tenir un festin, et tu pourras y demander ma main.
- J’y serais »[/b], promit-il, puis il regagna sa cour où il rassembla ses guerriers, et ensemble ils se mirent en route pour la cour d’Hyfiadd Hen où ils arrivèrent à la tombée de la nuit. Pwyll salua Rhiannon et son père, disant : [b]« Seigneur, que ceci soit un festin de noces, car en tant que roi de ce royaume, je demande ta fille pour épouse si elle veut de moi. »[/b]
Hyfiadd Hen fronça les sourcils, mais il dit : [b]« Très bien, qu’il en soit ainsi. Je mets cette cour à ta disposition.
- Que le festin commence »[/b], dit Pwyll, et il s’installa auprès de Rhiannon.
Mais ils n’étaient pas plus tôt assis que s’éleva un tumulte au dehors et un homme de haute stature, d’allure noble et richement vêtu, entra dans la salle. Il vint droit à Pwyll et le salua. [b]« Sois le bienvenue, ami, trouve une place où t’asseoir[/b], dit Pwyll.
[b]- Je ne puis, répondit l’homme. Je viens présenter une requête et je dois d’abord m’en acquitter.
- Mieux vaut donc le faire sans tarder.
- Seigneur, c’est avec toi que j’ai affaire. C’est pour te voir que je suis venu.
- Présente donc ta requête et, si la chose est en mon pouvoir, je t’accorderais volontiers ce que tu demanderas, car c’est pour moi jour de fête.
- Non ! [/b]s’écria Rhiannon.[b] Oh, pourquoi as-tu prononcé ces mots ?
- Il les a prononcés, et en présence de toute la cour,[/b] dit l’étranger.[b] Il est tenu par l’honneur de m’accorder ce que je demande.
- Ami, si ami tu es, présente moi ta requête, [/b]dit Pwyll, le cœur lourd.
[b]- Seigneur, tu devais dormir cette nuit avec la femme que j’aime le plus au monde. Je la demande pour épouse, et que ce festin soit mon festin de noces ! »[/b]
Pwyll demeura silencieux. Il n’y avait aucune réponse qu’il puisse faire qui ne lui brisât le cœur.
[b]« Garde le silence autant que tu voudras, seigneur, [/b]s’emporta Rhiannon,[b] il n’y a qu’une réponse à donner.
- Gente dame, [/b]dit piteusement Pwyll,[b] je ne savais pas qui il était.
- C’est l’homme auquel on voulait me donner contre ma volonté. Son nom est Gwawl fils de Clud, et maintenant tu dois honorer ta parole, si tu ne veux pas qu’il t’advienne les pires malheurs.
- Comment puis-je honorer ma parole, si j’en meurs ?
- Il y a peut être un moyen, [/b]dit-elle, et elle se pencha pour lui chuchoter à l’oreille.[b]
- Vais-je devoir attendre encore longtemps ? »[/b] s’impatienta Gwawl.
Pwyll reprit contenance et dit : [b]« Tu n’attendras pas davantage. Quoique cela me chagrine profondément, tu auras ce que tu demandes. »[/b] Il se leva alors et quitta la salle du festin.
Gwawl s’esclaffa bruyamment et se vanta : [b]« Assurément, on n’a jamais vu homme plus lent d’esprit que celui-ci. »[/b] Et il prit la place de Pwyll auprès de la belle Rhiannon, disant : [b]« Que l’on serve mon festin de noces. Ce soir je dors avec mon épouse. »[/b]
Mais avant que le festin n’ait pu être servit, un tumulte s‘éleva au fond de la salle. [b]« Qui est cause d’un tel tapage ?[/b] demanda Gwawl.[b] Amenez-le-moi, que je me charge de lui. »[/b] Et un homme vêtu de haillons misérables fut traîné devant lui. [b]« Que viens-tu faire ici, gueux ?
- Seigneur, j’ai affaire avec toi, [/b]répondit le malheureux.[b]
- Quelle affaire peux-tu avoir avec moi dont ne puisse se charger la pointe de ma botte ?
- C’est une prière raisonnable, [/b]répondit le loqueteux.[b] Tu peux facilement l’exaucer, si tu le veux : un petit sac de nourriture. Si je quémande, c’est uniquement par besoin.
- Tu l’auras »[/b], répondit Gwawl, hautain. Avisant un petit sac de cuir à la ceinture de Rhiannon, il s’en empara. [b]« Voici ton sac, [/b]fit-il en riant. [b]Emplis-le à ta guise. »[/b] Le miséreux prit le sac et commença à le remplir. Mais peu importait ce qu’il pouvait y enfouir, le sac ne se remplissait pas pour autant. Gwawl fit un signe impatient à se serviteurs qui se levèrent et commencèrent à enfourner de la nourriture dans le petit sac, mais celui-ci restait toujours aussi vide.
[b]« Gueux, ton sac ne sera-t-il donc jamais plein ? [/b]s’emporta Gwawl.
[b]- Jamais, à moins qu’un seigneur ne se lève pour en tasser le contenu avec ses pieds et ne s’écrie : ‘C’est assez !’
- Fais-le, Gwawl, et tu en auras fini avec cette affaire, [/b]dit Rhiannon.
[b]- Avec joie, si cela peut me débarrasser de lui. »[/b]
Gwawl se leva et mit les pieds dans le sac. Mais le mendiant tira celui-ci de façon que Gwawl tomba cul par-dessus tête à l’intérieur puis il ferma le sac et en serra les cordons. Ensuite il sortit de sous ses guenilles un cor dont il sonna. Aussitôt, une troupe de farouches guerriers entra dans la salle. Le mendiant rejeta ses haillons, et à sa place se dressa Pwyll Pen Annwfn.
[b]« À l’aide ! [/b]criait l’homme dans le sac. [b]À quel jeu joue-tu donc ?
- Au jeu du blaireau dans le sac »[/b], répondit Pwyll, sur quoi ses hommes se mirent à frapper le sac du pied et des poings.
[b]« Seigneur, dit Gwawl, si tu veux bien m’écouter, me tuer à l’intérieur de ce sac n’est pas une mort qui me convienne. »[/b]
Hyfiadd Hen s’avança alors, fort chagriné, et déclara : [b]« Il dit vrai, seigneur. Le tuer à l’intérieur d’un sac n’est pas une mort digne d’un homme. Ecoute-le.
- Je l’écoute, [/b]dit Pwyll.[b]
- Alors je t’implore de faire la paix, [/b]dit Gwawl.[b] Dicte tes conditions, je les accepterai.
- Très bien, promets-moi de ne jamais chercher réparation ni vengeance pour ce qui t’es arrivé et ta punition prendra fin.
- Je le promets, [/b]dit l’homme dans le sac.[b]
- J’accepte ta promesse »[/b], répondit Pwyll, et il appela ses hommes : [b]« Faites-le sortir. »[/b]
Là-dessus, Gwawl fut libéré du sac et il repartit pour son royaume. La salle fut alors apprêtée pour Pwyll comme précédemment et tous prirent place pour un magnifique festin de noces. Ils mangèrent et se divertirent puis, quand fut venue l’heure de dormir, Pwyll et Rhiannon gagnèrent le lit nuptial et passèrent la nuit dans le plaisir et la joie.
Le lendemain, ils retournèrent à Caer Narbeth où le festin se poursuivit pendant sept jours en compagnie des meilleurs hommes et femmes de tout le royaume. Et personne ne repartit sans recevoir un présent particulier, qui une broche, qui un anneau, qui une pierre précieuse.
Ainsi débuta le règne de Pwyll Pen Annwfn et de Rhiannon, belle entre les belles, et ainsi se termine cette branche du Mabinogi.
Revenir en haut Aller en bas
https://initium.1fr1.net/Fiches-validees-f64/Thalek-Eosil
Lothianyth Til'Sayan
Admin
Lothianyth Til'Sayan


Nombre de messages : 105
Age : 34
Race : Eycorché
Classe : Paladin
Elément : Ténèbres
Date d'inscription : 26/03/2007

Feuille de personnage
Âge: 21 ans
Armes de Prédilection:
Signes particuliers:

Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Re: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitimeMar 9 Oct - 22:15

en tout ca le récit est très agréable à lire!

je sais pas si on peut mettre ça dans les traditions Ansuriennes, mais jtrouve que ça correspond bien à des légendes "cosmopolites", qui ne feraient pas de distinction de races...
Revenir en haut Aller en bas
https://initium.1fr1.net/Fiches-validees-f64/Lothianyth-T
Contenu sponsorisé





Conte pour petits et grands [proposition] Empty
MessageSujet: Re: Conte pour petits et grands [proposition]   Conte pour petits et grands [proposition] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Conte pour petits et grands [proposition]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Proposition de nouvelle race
» [proposition] Flore : l'Ellebore
» La pleine lune rouge [proposition]
» Pour les Thiels ...
» s'enregistrer pour s'absenter

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Mémoires d'Initium :: Hors-RP :: Suggestions-
Sauter vers: