Le Temple De Clamyde, Salle de Repos de la Prêtresse. (term)

La pièce est celle située au coeur du temple, entourée des pièces dites secondaires. Le sol est jonché de dalle de marbre, marbre fait des minéraux issus d'une fusion entre les pierres bleutées et éclatantes du lac. Le plafond d'un noir profond absorbe la lumière du sol pour ne point la laisser à la porté de la convoitise des êtres et pour ne point que cette lumière ne vienne à s'échapper après la pensé d'une simple envie de liberté trompée. Les murs sont d'une profondeur à s'y perdre et pourtant la salle est elle que peu grande. L'on ne saurait dire de quoi ils sont fais et une magie ambigue en ressort, pleine de vie et de pensé pleine d'histoires et de mémoire et plus grande est elle et plus profonds les murs paraissent.

La pièce ne contient aucun superflu hormis une simple pierre jaillissant du sol sur laquelle est déposée une vasque Argent, plus simple encore et le coussin sur lequel repose Rysenn. La voit on ainsi assise en position lotus tous les jours durant, toutes les heures du jour, toutes les années de l'an...Seule la Lune sait la convoiter et seul l'eau du lac peut amener Rysenn à serpenter à travers les arbres de Lumière. Ni repos, ni nourriture ne sauraient corrompre son apaisement et son évasion. Il est rare qu'elle s'en fusse de ces lieux et ne fut il pas un grand danger pour l'enlever de son temple.

Mais c'est ainsi, en ce temps que Rysenn su qu'elle devait aller bien en avant sur la terre mauvaise qui souillerait ses pieds.



Rysenn se leva alors du coussin or et se levant avec légèreté et patience, alla elle quérir auprès d'un disciple sa douce et chère Aide et Force. Sa voix est celle des ruisseaux se faufilant non hâtivement un soir d'été à travers les roches et poissons, avec douceur et chant. Posa elle ainsi sa main sur l'épaule de celui ci pour sentir au mieux son être; ce fut Ëtanil qu'elle toucha avec amour, l'un des plus jeunes élèves du Temple et l'un de ses préférés.



"Mon bon Ëtanil, toi qui sait voir avec des yeux bien plus jeunes et des pensés qui volent au dessus de nos tête, je te demande de m'amener Sélenia.....Ô mon doux enfant il est d'une urgence si grande que même tes ailes ne seront aller aussi vite que je le souhaiterais, alors vas et cours, cours et ramène moi Sélenia au plus vite, et que mes yeux te guident à travers les murs qui te feront barrage...."



Ëtanil pris alors la main de la Prêtresse et la recouvrit de part et d'autre de celle ci des siennes. Et s'approchant avec Amour lui avoua il des paroles d'une douceur inviolable.



"Si vos yeux me guide alors j'irais en tout endroit pour la ramener, mais ne vous inquiétez pas je ne crois pas que ses pas se trouve loin des nôtres...Mais je vais au Rysenn car il ne servira à rien que je cour si je perd mon temps en poussière de parole.."



Ainsi prit il le chemin du départ en laissant Rysenn qui alla au dessus du vasque où le vide se faisait sentir.

Contemplant celui ci, tant par le touché que par le regard qu'elle savait porter aux choses, son visage se durcit. Ses traits se creusèrent et ses sourcils fondirent sur ses yeux. Elle entoura la vasque de ses mains la caressant comme pour espérer une nouvelle révélation bien plus joyeuse et moins destructrice. Ne voulant croire à la vision antérieur elle fit aller chercher par un de ses disciples l'eau limpide et clairvoyante du lac. En attendant ses pensés se perdirent dans la vacuité des choses, le vide et l'espace l'entourèrent et peut importe le temps et les choses qui se passaient elle ne ressentait alors plus rien. Telle est sa manière de préparer au mieux la profondeur de ses visions, un rite qu'il devient alors indispensable et une faiblesse, faiblesse de ne pas pouvoir assouvir à tout moment ce dont, ce pouvoir.
Il fut un temps indéterminable entre sa requête et l'arrivée de son voeux, car ainsi est l'eau du lac colérique et orgueilleuse et elle ne se laisse donc pas si aisément prendre et violée. L'homme qui entra dans la pièce vit avec habitude Rysenn en état de morte dit de transse silencieuse. S'approcha t'il donc avec naturel et dans la vasque y déposa t'il avec douceur et rigueur l'eau tant convoitée. Et tout en reculant se retira t'il et avec respect laissa là Rysenn seul dans son soi intérieur.
Après des heures qui semblèrent des temps insubmersibles aux yeux de certains ses paupières s'ouvrirent avec lenteur et découvrant l'eau, découvrant la caresse des vibrations de celle ci sur sa peau, un sourire d'apaisement s'afficha sur ses douces et fines mais fragiles lèvres. Il n'était pas nécessaire d'utiliser superflu à cela car avait elle déjà vu la vision de ce qui l'attendait mais voulait elle en être sure, certaine, ne plus avoir ce doute, car bien malgré elle un désespoir la submergeait. Aucune envie de partir, aucune envie de s'aventurer là où rien n'est pur, là où seul ce qu'elle renie domine.
Ses yeux couleur neige et glace s'ouvrirent et s'écartèrent de manière à faire apparaître les deux fentes à jamais gravées sur eux, deux fentes, deux croûtes mais deux perles de douleur telles des fins traits d'infini dessinés avec passion avec une passion rouge un rouge sang.
Une lumière jaillie alors de la vasque, l'eau s'évaporant à une vitesse incroyable et son corps trembla d'un mal qu'elle ne savait refouler. Ses tremblement arrêtés enfin des visions, ces visions qui l'entourèrent que seule elle pouvait voir et qui auraient parues brume ou épaisse fumée d'ombre et de lumière tournoyant autour de son être derrière la vision d'un vivant faible et simple comme tous ceux qu'elle connut.
Des mots venaient et fuyaient de sa bouche, cherchant refuge en ces murs de profondeur obscure pour s'y perdrent et ne plus être jamais à la vision d'un autre. comme étouffée par eux ses mots conduisaient à un rejet physique, et avait elle alors des accoues de son torse.
Sa voix change à chaque vision prenant l'intonation du contexte, et ici sombre et obscure fut elle.

"..De par la Terre...Sombre et rouge...ta peau de lame...De part l'eau...Un lac de sang...et des coupures du monde...Feu et tonnerre d'ésprit son tiens...En vaut il autant de nous?...Feu et sang répandu, il ne me semble plus vie sur ses lampions...il ne me semble plus vie après ces rires...après ce décors et ces envies..ahhhh..."

S'éffondra t elle alors sur le sol et par chance sur le coussin Or. Mais cela non pas par épuisement mais trouble et peine.Car tout cela ce révélait, rien ne contredisait la vision antèrieur comme son coeur le désiré tant...et pour penser pour aider le corps à comprendre l'esprit, parla t'elle à voix haute tant pour elle que pour son réveil intèrieur.

"il n'est chose aisé de prendre autorité sur le feu et la nature. Il me faut aller là où l'eau bouillira de nouveau, ne pas laisser l'évaporation des vies et l'humidité du malheur envahirent ces terres biens que faibles comparées aux notre...Il me faut y aller, bien plus tôt que je ne l'eu cru...Ô ma compagne de chemin, toi qui abime tes pieds pour éviter cela aux miens, où es tu donc? Non je ne regarderais point en l'eau pour te savoir en tel lieu ou autre..La magie et chose qu'il faut utilisé avec précaution et modération..."

Non mal en point, mais sonnée par la simple et dure réalité des choses. La réaction de Sélenia donnait à croire que l'effondrement de Rysenn était chose mauvaise. Mais en rien, simple réaction en retour à une donation de savoir....Chose complexe aux yeux des siens et que seul les prêtresses pouvaient partager. Elle sentit la peau d'une douce personne, des vagues de sensation sur celle ci qui se percutaient sur la fragilité même de l'épiderme des Clamydes. Cette voix, celle de Sélenia bien sure, mais l'avait elle reconnu bien avant qu'elle n'eu susurré le simple souffle d'un mot. Mais la voix semblait différente, une différence surprenante une discontinuité dans celle ci. Elle tremblait et avait eu peur, un signe qui ne trompe pas.
Rysenn confiante, ne s'était point fait mal et ne semblait en aucun cas troublée physiquement. Elle posa donc sa main gauche sur le bras de Sélenia, et bien qu'un désert de neige recouvrait l'entier de sa pupille, elle fixa avec précision Sélenia.


"Ma Sélenia, je reconnaitrais donc à jamais ta voix.
Il ne faut point s'inquiéter sur les apparences, je vais bien mieux du coté physique que psychique..."

Elle se releva tant avec l'aide de Sélenia....Et parut peu assommée mais une faiblesse luit ....

"Que ce passe t'il donc....Est ce dont t'as question? Je ne puis moi même savoir...Mais il me fait te dire des choses qui sont d'un ordre des plus urgent.
Ecoutes donc bien cela!
Il est une lueur en eau qui reflète, mais non celle de l'eau!
Il est une lueur bien plus rouge et brûlante!
Le sol et le vent tremblent en Mélandre, je l'ai sentit dans l'eau et l'eau me l'a fait sentir!
Il me suffirais de te faire faire parvenir un simple parchemin ainsi là bas pour prévenir de ce changement, mais la chose m'apparait bien plus grande et grave qu'aux habitudes de notre temps, il me faut donc pour cela m'y présenter telle que tu me vois, en apparence pour leur semblait juste plus réelle et plus concrète.
Tu devras m'y conduire et m'escorter si cela ne pose point de soucis et si ce cas est présent alors je trouverais moins bonne aide mais je trouverais....Mais ta réponse doit etre sur l'instant, je ne puis attendre car de longues heures nous séparent de Mélandre!"

Son ton était apaisant, non inquiet et pourtant ses dires d'un impacte tortueux pour l'esprit comme une musique aux accords entrainant mais qui torturaient le calme intérieur.

Rysenn était pensive, son attitude perturbé mais ses gestes restèrent toujours aussi doux et attentionnés.
Approchant son corps de Sélenia, la touchant pour trouver ses mains, quand ceci fut fait elle les empoigna avec douceur mais force.

"Tu es si clairvoyante Sélenia, la brume n'a jamais atteint le jardin de tes pensés."

Mais son ton se noircit, ses mains resserrèrent l'espace qui les séparaient et son visage pali. Elle ne semblait plus calme ni sereine comme le fut elle en son habitude. Non. Il y avait là une chose bien étrange, de plus de son attitude, la vasque dégageait un épais nuage de poussière penchant du rouge au bleu et Rysenn regardait, sentait et de sa main droite emprisonna une vague de cette poussière.
Poing fermé; elle l'approcha du visage de Sélenia et la fixa d'un regard non vide mais pénétrant emplit de force et d'ambition.

"Regardes, Ô regardes....Vois tu, ces poussières sont mes visions et jamais elles ne s'échappent de la vasque ou de moi même.
Aujourd'hui, oui. Il est à l'oeuvre quelque chose de si puissant que ni moi ni même les esprits penseurs ne pouvons contenir et retenir ce maléfice, ce que nous sûmes faire pourtant depuis des temps indénombrables."

Refermant son poing et lâchant la fumée à l'extérieur du visage de Sélenia, sa main gauche lâcha elle aussi à son tour les mains de celle ci. Rysenn s'éloigna en direction d'un angle de la pièce là où gisaient deux sacs. Ils étaient d'une couleur bleu transparente et pourtant ne voyait on jamais leur contenu. Elle les ramassa et revenant vers Sélenia lui offrit elle celui aux lanières d'Argent.

"Qui plus est tu sais voir au delà de tes yeux. Car oui le temps nous presse et vois tu l'on nous a déjà emballé et préparé le nécessaire dont nous auront besoin.
Il ne m'est rien ici dont j'aurais utilité là bas...Et à moins que tu ne désires une chose nous pourrons alors commencer notre longue et dure route.
Te voici prévenue, et si cela ne t'envie pas et bien tu es libre petite Camyde, mais si ton envie est toujours vivace et bien allons y sur le champ! Nous avons déjà trop tardé en nous cherchant l'une l'autre."

Rysenn emboîta le pas en direction de la sortie, passant par la porte de sa salle de repos là où certains de ces disciples purent, émerveillés, voir l'une des rares sorties de la Prêtresse. Puis par les couloirs du temps, et celui de la penser. Pour enfin arriver devant les portes même du temple.
Rysenn leva la tête, fermant les yeux et bâton de marche à la main.

"Voilà bien longtemps de ça, que mon visage n'avait pas touché les rayons lumineux d'un soleil au mieux de sa forme."

S'arrêtant net de parler et se retournant brusquement vers Sélenia qui la suivait de près, son visage ayant changé de sentiment plus dur et froid mais toujours tant décidé.

"Cessons cela, cessons de parler. En route petite libellule."

Et elle marcha, descendant les marches. Car non, ses ailes étaient là en cas de secours, de strict besoin...