La Taverne de Crucifère

[La description des lieux sera faite, un peu de patience juste pour remplacer l'autre topic qui a été effacé, vu que je suis plus inspirée pour rp que pour faire des descriptions ^^]

Je me relevai du bord du lit.

Je venais de procéder avec force et violence et comme toujours j'étais arrivée à mes fins, seule. Aslin dormait à l'autre bout, et je n'avais même pensé le déranger pour m'aider à faire mon corsage ... De toute manière je n'avais pas dans l'idée de laissé mes fils dans ses mains encore jeunes et pucelles même si il y a encore peu de temps il venait de me prouver le contraire ...

Remettant ma jupe en place, je me levai pour tourner autour de lui profitant d'effleurer tout le long de son corps, à cet instant précis, mon esclave paraissait presque ... non-esclave, même la marque dans le coup rendait la chose un peu paradoxale. Le petit bébé paraissait dormir sur ses deux oreilles ce qui me dérangeaient un peu ... Le temps pressait, et ma générosité avait assez duré !

Caressant sa joue, j'écartai ma main pour lui mettre une gifle digne de se nom qui claqua à la perfection sur le visage de mon jouet.

"On ne dort pas !" Disais-je dans un ton plutôt autoritaire ce qui m'avait échappé, comme quoi on ne changera jamais les habitudes ...

Les petites fées se dandinnaient joyeusement dans une valse onirique, levant des jupes multicolores et se bardant de maquillage bien agréable. Et elle était là... La reine des fées, la magnifique. Des jambes magnifiques, des formes féminines... Mouah, un délice. Et cette bouche, pulpeuse, grandiose...

Et c'est moi qu'elle regardait, moi seul. Pas les blancs becs à côté, non non. Moi. J'étais son roi, et j'allais bientôt découvrir ce qui se cachait derrière l'expression: prendre son pied.

Ahlala que la vie pouvait être agréable et sulfureuse quand elle le voulait...

Mais alors j'entendis un son, provenir d'au-dessus de moi. Je levai les yeux, et je vis l'enclume s'abattre de toute sa force sur ma gueule d'ange.

Finit les ptites fées, bonjour le réveil. J'ouvrai des yeux embués de sommeil, pour me retrouver dans cette chambre sordide. Devant cette belle plante, un peu trop violente à mon goût.

Et là, deuxième enclume: celle qu'on nomme réalité.

Je devais me coltinner la barge, et elle ne semblait pas vouloir me laisser là. J'avais pas l'habitude de rester aurpès d'une donzelle après lui avoir fauché ses quelques cris.

Je me redressai donc, lentement, baillant et m'étirant avec grand bruit.

"Et le p'tit déj chérie?"

Je le regardai incrédule sans savoir quoi répondre tout d'abord et je me rendis vite compte qu'aucune paroles ne pourrait suffire. Et sans perdre de temps je lui mis une autre claque tout aussi forte que la précédente.

"La seule personne ici qui doit servir l'autre est un certain esclave ici présent, en face de moi à qui vient de faire l'amour cette nuit ... Au fait, comment as-tu trouvé cette nuit ... Sympa je me doute."

Je m'assis sur le rebord du lit, lui tournant le dos et reprit la parole sans qu'il n'ait le temps de répondre.

"Je trouve que j'ai bien simulé tout de même ..."

Croisant mes jambes je me tournai qu'à moitié vers pour laisser apparaitre un sourire satisfait de la réplique.

La mégère loin d'être apprivoisée ne sembla pas aimer ma boutade. Elle me frappa une nouvelle fois, bien que pas suffisamment fort pour me faire mal.

Puis elle se lança dans un discours assomant, que je n'écoutai que d'une oreille. Elle finit par me lancer qu'elle avait simulé son plaisir.

"Ouais... D'ailleurs la prochaine fois gueule un peu moins fort, tu m'as refilé une de ces migraines avec tes hurlements... Ouaie..."

Je me levai alors, faisant craquer mes articulations.

"Bon, elle va v'nir toute seule la graille? Faut se remplir quand on s'est bien vidé..."

Intérieurement, j'étais complètement bouche bée, mais bien sûr je ne laissais rien paraitre. A part peut-être un léger amusement dans les yeux ...
Quand je le vis se lever pour s'étirer, mes pulsions meurtrières me faisaient bouillir, il était prétentieux, arrogant et sans aucune éducation. Je le détestais pour tout cela, mais au fond, au plus profond je savais que c'était cela que j'aimais le plus chez lui ...
Sans répondre à ses piques je m'assis pour remettre mes cuissardes, avant de me relever pour le regarder un instant avant que l'envie de le gifler me revienne. Et ne pouvant résister à la tentation, je lui remis une autre sur la même joue, n'hésitant pas à utiliser ma bague pour le griffer par la même occasion.
Profitant du moment de surprise, je le poussai pour en arrière pour que ce dernier tombe sur le lit avant que je ne vienne au dessus de lui, bloquant ses mains à l'aide de mes jambes, mon entrejambe arrivant au niveau de son menton ...

Je lui susurrai alors quelques mots à l'oreille.
"C'est moi, et moi seule qui commande. Tu n'es rien et la marque dans ton cou le prouve ... Alors sers donc ta Maîtresse avec la plus grande délicatesse et gentillesse possible."

La fille ne sembla pas apprécier ma boutade. Sans répondre elle se dirigea vers le lit, enfilant ses bottes. Je lui avais rabattu le claquet, et je souriais outrageusement. Je profitai de ce moment de paix pour réajuster mes fringues. On ne savait jamais quand une peipé allait croiser notre chemin, et mieux valait être prêt.

Elle se releva finalement, tentant de m’assassiner de son regard. Je baissai les yeux regardant le plafond alors qu’elle se rapprochait de moi.

« Jolie couleur, non ? Je... »

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que sa main me giflait de nouveau. Mais cette fois-ci elle me fit mal, sa bague laissant une trace saignante sur mon charmant minois. Bah, les femelles aiment les cicatrices de toute façon.

Elle me poussa alors, me faisant tomber sur le lit. Elle vint alors se placer sur moi, ses jambes écrasant mes bras et m’immobilisant, alors que mon visage se retrouvait près de son sexe. Elle s’exprima d’une voix aguicheuse, me rappelant ma condition d’esclave et me conseillant de la servir gentiment. La situation était plutôt plaisante, et je ne me débattis pas. Je me contentais de lui répondre, cherchant à voir jusqu’où je pouvais la provoquer.

« Hey Poupée, si tu cherchais un esclave docile fallait prévoir un peu plus de thunes. Moi je suis la version du pauvre, j’sers à rien et j’obéis pas. J’peux juste pas me casser tout seul. »

J’attendis un instant, contemplant la vue avant de continuer :

« Enfin je m’plains pas, t’es plutôt bonne. Et en plus t’es facile... On dirait qu’tu sais faire qu’ça, mais bon, c’est le seul truc qu’une femme peut faire bien... »

Je lui souris, ne cherchant pas à me défendre. Je me demandais juste ce qu’elle ferait pour répondre à mes provocations... Qui sait, je pouvais m’amuser encore un peu. Je n’avais rien d’autre à faire ces temps-ci...

Je souris à ses piques qui étaient plutôt fins et jetés au bon moment il fallait l'avouer, puisque c'était la seule chose qu'on pouvait lui trouver. J'arborais un sourire amusé et sans aucune pointe d'énervement, ce qui m'étonnait moi-même. Je ne me contrôlais même pas. C'est comme si ses paroles ne m'atteignaient pas -ce qui était le cas.

Je restai encore quelques instants comme ça avant de très légèrement ricaner. A la fois nerveusement et par simple amusement. Ce moment précis m'amusait, la situation en elle-même m'amusait. Je venais d'acheter il y a encore peu de temps un esclave. Esclave qui ne m'a rien couté ou presque. Il ne valait même pas son prix et pourtant je l'avais acheté. J'avais pu admirer et tester sa force. Je savais que dans un combat en corps à corps je ne résisterais pas. Seule ma magie pouvait rivaliser. Mais j'avais un avantage sur lui, un contrôle sur son être ... Et je l'utilisais quand j'en avais envie ...
Je lui ai montré ma maison, fait connaitre une de mes connaissances, -le mot ami serait un peu fort tout de même-, je l'ai rendu jaloux avec un autre type qu’il a massacré en deux secondes et nous avons finis par faire l'amour ici. Et je ne savais même plus pourquoi j'avais agis de la sorte.

Après tout faire l'amour à son esclave n'était pas quelque chose de très commun, mais il y avait quelque de chose de malsain et "interdit" qui rendait la chose excitante ...

Remettant ses jambes au niveau de son bassin, je me penchai sur lui, mon visage au niveau du sien, le regardant les yeux, le même sourire aux lèvres lui caressant la joue à l'aide de ma bague articulée. Je l'avais blessé très légèrement, mais cela suffisait.

"Chéri, tu me sers le petit-déjeuner au lit ... Maintenant !"

Quand je prononçai ces derniers mots j'enfonçai encore un peu plus profondément ma bague dans sa joue, le faisait très certainement saigner. Je fis marcher ma magie ténébreuse qui se mêlait à sa malédiction.

Les mots ne lui suffisaient pas ...

La fille resta un moment comme ça, à me regarder de haut. J'aimais bien la vue, aussi ne la poussais-je pas. J'avais quand même eu du pot de tomber sur une pas trop mal. Et avec expérience...

Elle finit cependant par desendre, ses jambes enserrant mes hanches. J'avais pas l'habitude que les filles soient au-dessus, mais bon, on se fait à tout.

Elle se baissa alors, son visage juste au-dessus de moi. Elle avait des yeux pas mal, mais un regard plutôt malsain. Bah, de manière j'aimais pas trop les mijorés. Enfin juste une fois quoi.

Son doigt bagué éffleura ma joue, avant de s'enfoncer légèrement. Je sentis aussitôt une douleur dans le cou, à l'endroit de la marque. Comme si on m'avait piqué. Mais au lieu de disparaître tout de suite la douleur commença à se propager, se faisant de plus en plus piquante.

Pas besoin d'être un cerveau pour comprendre que c'était de la magie. Je ne voulus pas me débattre, ne pas lui offrir se plaisir, et je résistai du mieux que je pouvais. Je fermai bientôt les yeux, alors que je ressentais la souffrance dans tout mon corps, piquante mais pas encore insupportable.

Et ce fut là que je me rendis compte de mon erreur. La douleur devint tout à coup plus violente, semblant s'enfoncer dans ma peau. Cette fois je ne pus m'empêcher de crier, me débattant comme je pouvais. Je sentis un choc alors que j'heurtai le sol, ne sachant plus où j'étais, où elle était. Rien sauf cette souffrance, et le besoin que cela s'arrête.

Mais elle ne s'arretait pas, elle amplifiait. Je voulais supplier pour que cela stoppe, mais aucun mot ne sortait de ma bouche. Et je ne pouvais que me tordre, pathétiquement...

Il n'était pas d'une grande délicatesse ...

Mon objet me poussa avec beaucoup de brutalité. Il semblerait qu'Aslin n'appréciait pas le doux mélange entre ma magie noire et le pouvoir que je pouvais exercer sur lui ... Curieux.
Je restai quelques instants debout dans un équilibre instable, à quelques mètres du lit. Ce fut alors que je le vis complètement allongé par terre, ne prenant même plus la peine de se contrôler, se tortillant dans tous les sens dans un air, pathétique ...

Je posai ma cuissarde sur son torse essayant de l'immobiliser, le maintenant comme cela contre le sol. La magie demeurait encore mais elle devait peu à peu s'estomper jusqu'à ne plus faire partie de son corps.

Je m'exprimai une nouvelle fois d'une voix douce, froide et dominatrice.

"Tu as le choix mon chou, tu peux aller chercher à manger et ça ne recommencera pas. Ou me tenir une nouvelle fois tête et la douleur va encore recommencer. Personnellement je te conseillerais la première mais bon, le choix ne tient qu'à toi ..."

La douleur finit par devenir moins insupportable, avant de lentement s’estomper. Je repris conscience des choses m’entourant, me rendant bientôt compte que j’étais sur le sol. Et qu’elle était au-dessus de moi, me clouant au sol de sa botte.

La fille me demanda alors ce que je choisissais. Entre lui servir le ptit déj et souffrir encore un peu. J’avais envie de la tuer sur place, malheureusement je ne savais pas si une fois morte je pouvais m’éloigner d’elle. J’avais pas envie d’être condamné à rester auprès de son cadavre pendant des années. Et puis elle baisait bien...

Sans compter que pour la buter, fallait me lever et la frapper. Et entre temps elle avait largement le temps de me faire griller... Saleté de sorciers... Je me résignai donc.

« Ok ok, et ce sera quoi pour le bon plaisir de la p’tite dame ? Gélatine de crapaud ? Viscère de serpent ? Pâtes d’araignées ? Faut bien l’entretenir la ptite magie de la dadame... sans ça elle arriverait pas à grand-chose avec son chou... »

Je lui souris, content de ma répartie. Je sentais encore la douleur dans mon corps, et je n’avais pas envie que ça recommence. Mais je ne pouvais m’empêcher de me jouer d’elle... Qui sait, elle finirait ptet par me rendre...

Me rendre... L’idée me rendit malade... Non valait ptet mieux attendre d’être loin avant de la pousser à me jarter.

« Ah et j’ai pas un sou... »

Je souris à ses répliques toutes aussi engagées. Mine de rien il était amusement.

"Un petit déjeuner me suffira amplement. Et en ce qui concerne ma magie, je ne suis pas sure qu'elle a besoin d'être entretenue de cette manière, et puis, mon esclave m'aide beaucoup ..."

Enlevant mon pied de son torse je sortis d'une de mes poches une bourse légère.

"Ca suffira. Et maintenant va me chercher tout ça ..."

Je m'allongeai sur le lit, profitant d'encore un peu de répit avant notre voyage ... Dos à la porte je ne savais pas si mon objet était encore partie et je devais avouer que je m'en fichais. La distance entre lui et moi était limité, très limitée et je savais pertinemment qu'il ne pourrait atteindre le comptoir sans moi.

Promis, la prochaine fois, je serai plus douce ...

La garce me répondit qu’elle voulait pas de ma proposition. Et elle ne s’énerva pas, se contentant de se moquer. Tant pis.

Elle ôta enfin son pied, me jetant un peu d’oseille. Elle m’ordonna alors d’aller chercher la graille.

Je me relevai en prenant mon temps, et en prenant surtout le temps de m’épousseter. Je me dirigeai alors vers la porte, que je franchis après avoir lancé un dernier sourire charmeur à la fille.

Je m’éloignai de la porte, mais bientôt je sentis la douleur me reprendre. Je reculai d’instinct, et celle-ci s’estompa aussi sec. Je me souvenais alors de la dernière fois, dans la rue. Je m’étais éloigné d’elle et bam, la magie m’avait foudroyé.

« Et merde... »

Je ne risquais pas d’aller chercher la bouffe comme ça... Et j’avais pas envie de rentrer de nouveau pour demander de l’aide à l’autre. Elle attendait que ça...

Ainsi j’étais piégé dans mon couloir...

Je me rapprochai d’une porte, et je frappai. J’entendis des pas à l’intérieur, et un râle rauque. La porte s’ouvrit et un vieux mec en sortit. Une donzelle lui demanda ce qui se passait. Parfait...

Mon poing fendit l’abdomen du mec, dont la trombine devint rouge. Je le saisis par le col, l’étranglant à moitié. Je lui parlai alors à l’oreille :

« Ecoute mon mignon... J’ai faim... Tu vas d’mander à ta truie d’aller chercher à becqueter. Sinon j’te bute... C’est capiche ? »

Le pauvre gus déglutit, avant de faire signe de la tête qu’il avait compris... Il appela sa grosse et lui dit d’aller chercher à manger. La p’tite dame, affolée se dépêcha... Et elle revint bientôt avec la totale.

Je lui demandai de rentrer, avant d’assommer son vieux. Je le rejetai à l’intérieur, avant de refermer la porte. Petit sourire au gosse qui m’avait vu faire, et zou une piécette pour lui.

Quant à la bourse, hop dans ma botte.

Je rentrai de nouveau dans la piaule :

« Et voilà pour la ptite dame... Par contre j’suis très désolé, mais le plateau est tombé, et un pauvre mec avait pissé là. j’ai nettoyé comme j’ai pu, mais c’est franchement dégueu... T’en veux toujours ? »

Je souris, content de mon bobard...

Je me retournai en direction de la porte, l'écoutant avec peu d'attention. A ce moment là je ne souriais pas, on aurait pu croire que j'étais quelque peu énervée mais ce n'était pas du tout le cas.

"Tu sais que tu fais beaucoup de bruits dans les couloirs ..."

Je me relevai m'approchant de lui, observant le plateau qui avait entre ses mains.

"Mouai ... De toute manière ça a pas l'air très bon ... Alors qu'il y en a ou pas, je m'en fiche. On y va. Tu passes en premier par la fenêtre ?"

L'idée à la base paraissait plutôt saugrenue mais elle était très réaliste et forte possible. J'avais bien fait mon coup ...

"Avant ça, tu peux me rendre ma bourse s'il te plait ..."

C'est alors que la porte s'ouvrir avec violence, deux hommes baraqués entrèrent dans la chambre.

"... Qui vous a permis d'entrer !"

Un des hommes prit la parole, avec une voix peu agréable à l'oreille ...

"Lui !"

La bonne femme ne sembla pas passionnée par la bouffe. Elle avait fait tout ce cirque pour le forcer à obéir... Bah au fond j’avais la dalle. Je me servis donc, me remplissant la panse.

C’est alors qu’elle me demanda de passer par la fenêtre... Je la regardai, ne comprenant pas trop son idée.

« Quoi, t’aime plus les portes ? »

Elle me répondit qu’elle voulait la bourse avant. J’haussai les épaules, allant chercher le petit sac de cuir dans ma botte. Je lui lançai alors négligemment.

« C’est pas pour ce qu’il y’a dedans de toute façon... »

Je me dirigeai alors vers la fenêtre, le plateau toujours à la main quand la porte s’ouvrit violemment. Vyness gueula, et je me retournai, un croissant à la main. Deux pauvres tâches étaient là, me désignant du doigt. Je finis de manger, alors que les deux mecs se rapprochaient. L’un d’entre eux tenait un poignard. J’haussai un sourcil en m’en rendant compte.

« C’est ton heure salaud ! »

Il se jeta alors sur moi, arme en avant. Je fis un pas de côté, et j’abattis le plateau sur son bras. Il cria de douleur alors que les restes du frugal repas tombaient par terre. Un autre coup de plateau dans la gorge et il tombait sur le sol. Dans les vapes. L’autre hésita, mais trop tard pour lui. Je lançai l’arme qui le heurta au front, le faisant vaciller. Il tomba finalement, comme une masse.

« Merde les croissants... »

Je regardai alors Vynessia, puis j’haussai les épaules :

« Ok, Ok très chère Maîtresse, j’y vais... »

J’enjambais alors la fenêtre. Nous étions au premier, bref pas de quoi fouetter un chat avec des orties. Je sautai, effectuant une petite roulade pour bien me réceptionner.

Je le vis sauter, sans faire plus attention au rebord ... Il avait beaucoup de choses à apprendre et il devait prendre le temps d'observer aussi ...Bref, tout à refaire chez lui.
Et pour lui faire comprendre sa bêtise je m'éloignai.

"Encore ... un peu ..."

Et à cet instant je me doutai bien de la douleur qui était en train d'éprouver. Fière de moi et de sa bêtise, je me rapprochai pour descendre. Je passai par la fenêtre, m'appuyant contre le rebord de celui-ci et tout ce qui pouvait me permettre de descendre tranquillement sans faire un bon vertigineux. Et il fallait le dire, mes talons n'aurait surement pas supporté le choc ... Je descendis donc avec grâce et volupté, me soutenant un peu comme je pouvais pour finir par un petit saut gracieux ...

C'est avec un ton moqueur que je lui lançai cette remarque :
"Au lieu de sauter n'importe comment, observe."

Je l'observai, il était vrai qu'il avait tout de même massacré deux costauds tout seul avec un plateau, mais il restait néanmoins mal éduqué, surtout pour un esclave. Il était dans s période d'essai et j'hésitais à le garder ... Mais s'il tient à la dernière partie pourquoi pas ... Cette dernière partie du test consistait à voir sa résistance à la torture ...

"Bon, aller on va emprunter un cheval ... Et c'est toi qui va t'en occuper mon très cher esclave ..."

Je prenais plaisir à dire ses mots. Emprunter un cheval ... Cela était un euphémisme c'est vrai, mais cela n'en restait pas moins un emprunt très ... long.

La bonne femme ne descendit pas tout de suite. Et je me rendis compte de mon erreur quand la douleur commença à se faire sentir. La ruelle était calme, et personne ne me vit tomber sur le sol en grognant. Je fis mon possible pour éviter de crier, alors que je souffrais le martyr.

Quand je rouvris les yeux je la vis atterrir à côté de moi, avec délicatesse.

« Pimbêche... » Murmurai-je...

Elle me lança alors qu’il fallait observer avant d’agir. Je me contentais de répliquer :

« Mouais, enfin si t’agis toujours aussi vite on va pas aller bien loin... »

Je fis craquer mon dos et mes épaules, alors que la douleur passait lentement. Je commençais franchement à trouver ce petit jeu barbant. Et le pire était que je ne m’habituais pas à cette fichue douleur. Saleté de magie...

Elle suggéra alors de faucher une bestiole. Et demanda à son esclave de s’en charger... Je regardai alors autour de moi, faisant mine de chercher quelqu’un, avant de finalement regarder mes pieds.

« Quoi moi ? Et puis un étalon te suffit pas ? Ah les donzelles, elles en veulent toujours plus... Et puis pour toi un poney f’rait sûr’ment l’affaire...»

J’haussai alors les épaules, avant de lancer :

« Enfin bref, le truc c’est que l’esclave irait volontiers s’occuper de c’truc, mais il peut pas s’éloigner... Bref, y s’voit mal aller piquer une bestiole, si c’est pour tomber dans les vapes cinq s’condes plus tard... »

Je lui souris alors. Il était vrai qu’avec mon autonomie limitée je risquais difficilement d’arriver à ce genre de chose.

« Donc je t’suis, et j’regarde comment tu t’débrouille. Ou alors tu augmente ma distance et j’vais t’chercher une jolie ptite bête... Ok poupée ?»

Je souris à ses remarques, il ne croyait quand même pas que j'allais le laisse tout seul ... Sans le prévenir je me dirigeai vers une rue adjacente.

"Désolée mon chou, on change de plan. Ton poney ça sera pour plus tard ... Pas trop triste j'espère ..."
J'accompagnai ma réplique d'un sourire amusé et satisfait.

Je pensais pouvoir attendre encore un moment avant de le dresser mais vu ses répliques persistantes et piquantes à chaque instant, il était grand temps de changer tout ça ...

"Aller viens, on va rentrer chez moi et s'amuser ok ? Dis-moi est-ce que tu aimes les accessoires ?"

Je pris une mine mi-sadique, mi-sensuelle. Cela faisait un moment que je n'avais pas utilisé mes objets, et cela me manquait ... Mon dernier esclave n'avait pas réussis à résister à tous ces traitements ... Et j'espérais vraiment qu'Aslin arriverait ...

La fille sembla aussitôt changer d'avis. Ah les filles, ne jamais savoir ce qu'elles veulent. Elle s'engagea alors dans une ruelle proche, et je n'eus d'autre choix que de la suivre...

Elle m'expliqua que l'on allait rentrer chez elle, pour s'amuser, et me demanda ce que je pensais des "accessoires". Je ne saisis pas tout à fait ce qu'elle voulait dire par là, mais je ne le montrais pas. Je ne voulais point satisfaire cette gangreluche ainsi.

"Et ben poupée, euh j'suis pas trop accessoires comment dire. Enfin toi et moi c'est plus une tite histoire de cul non? 'Fin ça m'suffit tu sais poupée..."

Son expression, entre la cruauté et l'aguicheuse était somme toute troublante. Et bandante...

" 'Fin bon, s'tu veux jouer un peu j'suis jamais contre... Et puis quitte à aller chez toi autant pas s'faire chier. C'est d'jà assez pourri comme ça, mieux vaut s'distraire pour pas s'taper une déprime..."

Je ne savais si je l'exasperais ou si je l'amusais. Enfin, de toute façon je ne comptais pas lui laisser un seul instant de paix...

C'est ainsi que nous arrivâmes finalement devant sa piaule, toujours aussi insalubre et dégueu. Un coin comme je les aime...