Les Mémoires d'Initium
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Après des guerres séculaires, les peuples d'Initium s'accordent enfin une paix relative. Pourtant, tapie dans l'ombre, une menace pèse ...
 
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 [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤

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La Voix Céleste
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MessageSujet: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 13:35

Voici, en plusieurs chapitre, la vie trépidante de Mund Ara'Lys, qui devint Mage Blanc. Ce texte correspond à la fiche de présentation de la personne du même nom. Qui nous offre une longue histoire pour son personnage, s'impregnant de l'univers et des événements qui touchèrent Initium. C'est un petit Bonus, pour ceux qui aiment notre monde. Encore merci à toi Mund pour cette histoire.

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Dernière édition par le Lun 14 Mai - 14:06, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 13:41

¤¤ Chapitre 1 : Rencontre ¤¤




Mund marchait depuis une demi-heure dans la ville de Thélus. Il effectuait de nombreux tours et détours et désormais, il en était sûr : cette grosse bouse de Golgoroth le suivait. Mund était un gamin des rues agé de dix ans, comme il en existe beaucoup, chapardant ce dont il avait besoin, vivant de liberté et d'espérance. Comme tous les gamins dans sa situation, il était persuadé que son père viendrait un jour le chercher pour le ramener chez lui et ils pourraient enfin vivre comme des princes. Pour l'heure, Mund doutait sérieusement que son père puisse être un Gorgoroth, et qui plus ait, un Gorgoroth aussi laid que celui qui le suivait. Son inquiétude allait croissant et il songea soudain qu'il avait faim. Il entra dans un petit marché, et repéra des oranges superbes sur une étale. Le jeune garçon effectua un mouvement fluide de la main, presque invisible, et se saisit d'un précieux fruit. Il s'éloigna discrétement.

Se retournant, Mund constata que la mocheté était toujours là. Tandis qu'il l'observait à la dérobé, un coups de vent fit voler la cape de la monstruosité et le jeune garçon découvrit à son flanc un cimeterre impressionant. Il ne lui en fallait pas plus pour vouloir déguerpir au plus vite. Il se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait dans les rues qu'il connaissait par coeur. La peur au ventre, il constata que le Gorgoroth le poursuivait et qu'il allait beaucoup plus vite que lui. L'angoisse gonflait en lui comme une tempête qui couvait depuis trop longtemps et il finit par courir sans même faire attention à l'endroit ou il allait. Exténué, à bout de souffle, Mund finit par s'arrêter en prenant appuie sur un mur.

La ruelle dans laquelle il se trouvait était vide. Les bâtimments qui l'entouraient étaient miteux et Mund craint un instant de s'être perdu. Haletant, il se crispa en entendant le son dur d'un objet tapant contre le sol. En face de lui, s'avançait une silouhette recouverte d'une longue cape tenant un baton immence à la main. Il était trop tard pour fuir et de toute façon, il n'en avait plus la force. Le garçon était décidé à vendre chérement sa peau, mais il savait qu'il n'avait aucune chance. Il espérait juste qu'il manquerait à ses amis... Il chassa des larmes d'impuissance et se redressa face à cleui qui s'était arrêté juste en face de lui.

- J"e n'ai pas peur de toi goule monstrueuse couverte de pustules."

- "Parce que tu trouves que je ressemble à une goue monstrueuse couverte de pustules ? Demanda une voix suave et très calme."

L'homme retira son capuchon et Mund respira. Il s'agissait d'un Ansurien d'une cinquantaine d'année. Une longue chevelure argentée tombait dans son dos. Son visage était sévère mais ses yeux semblaient serein et pensifs. Il reprit la parole devant le silence du jeune garçon.

- "Qui es-tu ?"

Mund ne savait plus à quel dieu se vouer, sortait-il d'un piège pour en tomber dans un autre ? Il essuya la sueur qu'il avait sur le front, mais ne répondis toujours pas, son regard était fixé sur l'énorme silouhette qui se tenait à une vingtaine de mètres d'eux. L'Ansurien se retourna aussitôt et laissa tomber son long manteau au sol alors que le Gorgoroth faisait de même avec sa cape. Mund avait oublié la peur et la fatigue, fasciné par ce qu'il voyait. La monstruosité avait dégainé son cimeterre et une lueur mauvaise brillait dans ses yeux.

- "Laisse-moi l'enfant Finrër."

- "Keijka, tu n'as jamais su t'arrêter n'est ce pas ?" Répondit le vieil Ansurien.

Ils se connaissaient ?

- "La question n'est pas là, je fais ce qu'on me dit et on m'a dit..." Répliqua le fameux Keijka.

- "De ramasser les enfants dans les rues pour les remettre à tes chefs, je suis au courant, mais tu devras t'en retourner les mains vides, car je compte bien mettre fin à ce trafic."

Mund était abasourdi et cela se voyait sur son visage.

- "Tu crois que vivre dans les rues et finir voleur est mieux pour lui ?"

La laideur incarnée partit dans un rire guttural qui sembla effrayant au gamin de dix ans qu'était Mund. Soudain, tout se passa très vite, le Gorgoroth se lança en avant, son cimeterre brandit au dessus de sa tête contre le prénommé Finrër. Celui-ci ne possédait qu'un mince baton de bois, du moins c'est ce que Mund croyait jusqu'à ce que l'Ansurien le brandisse en lançant d'une voix de stentor :

- "Glen Ärm filashen !"

Le jeune garçon s'était protégé les yeux de la vive lumière qui était soudainement apparue. Quand il les rouvrit, il resta interdit. Le Gorgoroth gisait au sol dans una marre de sang, son cimeterre passé au travers de son corps. L'Ansurien lui sembla vaciller avant de reprendre son équilibre. Les yeux exorbités comme un fou, la voix faible, il se cramponna aux épaules de Mund en lui disant :

- "Tu as le choix Mund, celui de aprtir et de n'avoir rien vu, ou celui de me donner dix ans minimum de ta vie."

- "Comment connaissez-vous mon nom ?" Interrogea le jeune garçon qui ne parvenait pas à détacher ses yeux du corps inerte de la monstuosité.

- "Ce n'est pas important... Que choisis-tu ?"

Trop d'idées contradictoires se bousculait dans la tête de Mund qui lançait des regards désespérés. On entendis bientôt des cris et des bruits de bousculade. Finrër semblait sur le point de s'évanouir et pourtant il s'aggripait à Mund avec une telle force que le jeune garçon avait mal aux épaules.

- "Vite ! ! !" Dit-il dans un souffle.

- "Vous m'apprendriez à faire ça ?"

- "Je t'apprendrais à être juste."

- "Vous êtes un magicien ?"

- "Un mage Mund, un mage..."

- "Vous voulez dix ans de ma vie..."

- "Dépéche-toi Mund !"

Il baissa enfin les yeux et mumura :

- "D'accord."

Ils entrèrent dans une cours intérieure, entendant les exclamations d'hommes et de femmes devant le corps du Gorgoroth. L'une d'elle leur parvint clairement :

- "Quel imbécile, il s'est tué avec sa propre arme !"

- "Cesse de dire des bêtises, c'est un combattant entraîné, jamais il n'aurait pu faire ça !"

- "Il a quand même un cimeterre planté dans le ventre non ? !"

Une troisième voix intervint.

- "C'est l'oeuvre d'un magicien."

Et la dispute continue. Lorsqu'à la nuit tombante les choses se furent calmées, Finrër et Mund sortir de leur cachette. Le jeune apprenti et son maître se dirigèrent vers un bâtiment que Meud ne connaissait pas. L'Ansurien lui demanda d'attendre à l'extérieur. Ce qui donna le temps au jeune garçon de réfléchir calmement à toute cette histoire. Dans quoi s'étaitil embarqué ? Un serment fait à un Mage n'était pas quelque chose à prendre à la légère. Ne faisait-il pas la bêtise de sa vie ? Et d'ailleurs pouvait-il lui faire confiance ? Tu n'as pas le choix lui disait une voix dans sa tête, et Mund en pris peu à peu conscience. Finrër revint rapidement en menant deux chevaux par la bride. Il monta directement sur un grand étalon baie, laissant à son apprenti un très jeune cheval de robe rouanne, possédant de longs crins et des paturons.

- "Tu sais monter à cheval ?"

- "Non."

- "Tu apprendras, pour l'instant ton but est de rester dessus."

Mund monta très maladroitement sur sa monture.

- "Il a un nom ?"

- "Elle."

- "Elle a un nom ?"

- "Oui."

- "Et lequel ?"

- "Celui que tu lui donneras et je te conseil d'attendre un peu. On ne juge pas une monture au premier coups d'oeil. Celui qui te diras ça est un imbécile."

Mund ne dis rien et essaya de trouver une posture confortable. Finrër leur fit quitter la ville et en passant les portes, il lui lança :

- "Tu as réussit la leçon un : rester sur ton cheval au pas. Maintenant tu vas essayer au galop."

Ceci dit, il donna une généreuse tape sur la croupe de la jument qui partit dans un galop effrainé. Je vais mourir, je vais mourir pensa Mund en se cramponnant du mieux qu'il le pouvait à une selle usagée. Après deux chutes sans importance, et une chevauchée qui dura la première partie de la nuit, Finrër décida qu'il fallait faire une pause.

- "Tu n'es pas trop fatigué."

Fatigué ? Tous les muscles de l'apprenti étaient enquilosés. Il avait des ampoules aux mains et ne sentait plus ses chevilles menées à mal part des étriers trop courts.

- "Oui, en super forme, une vraie promenade de santé."

- "Tu apprendras à perdre ton insolence avec l'âge. Pour ce soir, tu me regarderas, mais dès demain, tu t'en occuperas seul."

L'Ansurien déssella son cheval avant d'en faire de même pour la jument de Mund. Ensuite, il les pensa avec soin tout en expliquant comment faire à son apprenti.

- "Il n'y a pas une façon plus rapide ?"

- "Tu veux parler de sorts ? Non, et puis ça ne serait plus amusant."

Il fit un feu à l'aide d'un sortillège et Mund ne dissimula pas son émerveillement.

- "Tu as faim ?"

A l'évocation de nourriture, l'estomac du gamin émit un gargouillement significatif.

- "Je n'ai mangé qu'une orange de toute la journée."

- "J'espère que tu aimes la viande séchée."

Le Mage lui tendit ce qui ressembalit en apparence à des lanières de cuir. Avec une envie tout à coups régréssée, Mund y goûta.

- "C'est bon ?"

Bon ? Une horreur ! Ca ressemble à du cuir, et je suis spur que ça a le même goût. C'est salé, trop salé, terriblement salé ! En plus, ça possède la délicate odeur des rues après un marché, le tout laissé en plein soleil. En un mot, immonde.

- "C'est pas mal."

Ce soir-là ils dormirent à la belle étoile. Pendant les jours qui suivirent, Finrër lui appris les noms des principales constelleations et les bases de la survie en pleine nature. Pas une fois pourtant, le thème de la magie n'avait été abordé, le jeune garçon avait cru comprendre qu'il n'avait pas à en parler pour l'instant. Mund ne savait pas très bien où ils se trouvaient. Il lui sembla être à des kilomètres de thélus et pourtant le paysage n'avait pas l'air très différents des environs de sa ville natale. Le jeune apprenti apprenait vite, même s'il ne voyait pas l'utilité de tout ce qu'il apprenait. Au bout d'un moment, il avait perdu la notion du temps. Il connaissait les rudiments de l'équitation, le minimum de la vie en pleine nature, les principales constellations et il commençait tout juste à déchiffrer des mots simples. En effet, l'Ansurien avait été catastrophé d'apprendre qu'il ne savait ni lire, ni écrire. Chose d'autant plus difficile qu'il était gauché. Parfois, Mund profitait d'une pause dans ses nouvelles activités pour intéroger son maître et découvrir ainsi par la même occasion, son tempéramment. La question qui revenait constamment était toujours la même :

- "Maître Finrër ?"

- "Oui."

- "Comment avez-vous deviné mon nom quand nous nous sommes rencontré ?"

- "Tu n'as pas à le savoir pour l'instant Mund."

Le garçon avait beau insister, supplier, s'obstiner, le Mage restait impassoble. Ce qui impressionnait le plus l'apprenti était le calme constant qu'affichait son Maître et la patience avec laquelle il lui enseignait des choses qui devaient lui sembler basique, mais qui ouvrait à Mund des perspectives encore inconnues. Un jour qu'il montait sa jument en solitaire, à quelques mètres de Finrër perdu dans la lecture d'un livre, le garçon fit le point sur ce qui lui arrivait. Sa rencontre avec la magie avait été brutale. La première fois qu'il en avait vu l'usage, ce fut pour donner la mort. Il voyait aujourd'hui que son apprentissage auprès de Finrër ne consisterait pas juste à incanter des sortillèges ou a tracer des signes sur le sol. Il entrevit que ce serait sans doute la plus belle chose qui pouvait lui arriver. Plus jamais il ne serait contraint de voler ou de errer dans les rues, il avait trouvé sa voix, il avait trouver un but. A ce moment de sa réflexion, il sembla à Mund qu'un poids énorme venait de s'envoler de ses épaules. Ce n'était pas contraint qu'il avait dit "oui" à Finrër, c'était son choix, libre et sincère, et un choix qu'il ne regrettait pas. Le jeune garçon se sentit libéré d'une lourdeur qu'il ignorait ressentir. Assis, le dos contre un arbre, jetant de temps à autre un regard sur son apprenti, Finrër esquissa un sourire tandis que ses yeux bleus se posait sur le garçon. Il en ferait un Mage, et un des plus grands, il avait déjà compris bien des choses. Sentant un regard sur lui, Mund fit pivoter sa jument avant de l'arrêter devant son maître.

- "Je crois que je lui ai trouvé un nom."

- "Ah ? Et lequel ?"

- "Belle."

- "Tout simplement ?"

- "Tout simplement."

Finrër soupira. Il avait encore tant de choses à apprendre.



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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 13:51

¤¤ Chapitre 2 : Cinq ans plus tard¤¤



Une mouche. Mund aurait donné tout pour une mouche. Il était assis depuis trois heures dans la bibliothèque de Thélus à s'ennuyer à mourir avec l'interdiction formelle d'ouvrir la bouche. Devant lui, un volume dont la seule épaisseur aurait fait fuir les gens normaux était ouvert devant lui environ à la moitié. Il retranscriavait les textes anciens relatant le début de la vie sur Initium, la mythologie du monde et l'évolution des peuples. C'était la cinquième fois que Mund le lisait et, doté d'une grande mémoire, il le connaissait pour ainsi dire par coeur. Pour le sortir de sa torpeur, il n'attendait qu'une chose : une mouche. Dehors, le ciel déroulait au soleil un tapis de velours bleu sans la moindre trace de coton. Ce n'est pas un temps pour s'enfermer dans une bibliothèque ! Une main à la poigne de fer s'abbatit soudain sur son épaule.

- Tu m'as l'air très assidu.

- Moi ? Toujours. Au fait comment vous saviez mon nom ?

C'était devenu leur question rituelle. Dès qu'il le pouvait, Mund la posait, c'est à dire bien vingt fois dans la journée. Pourtant la réponse était toujours la même, jusqu'à maintenant :

- Ah ! Mund tu n'en finiras jamais avec cette question ?

- Jamais.

- Tu veux vraiment savoir ? Et tu n'auras de cesse de la poser tant que je ne te le dirais pas ?

- Oui.

Finrër s'assit en face de lui. Il n'avait presque pas changé, ses cheveux était toujours argentés, ses yeux toujorus aussi bleus, à peine quelques nouvelles rides avaient-elles fait leur apparition.

- Très bien, je vais te le dire.

Mund avait oublié les peuples, la mythologie et les Dieux. Il était pendu aux lèvres de son Maître.

- Tu sais faire de la magie en ce qui concerne des choses simples. Tu sais allumer un feu, refroidir un verre d'eau, faire léviter des objets, changer le temps à un endroit particulier, mais il y a une foule de chose que tu ignores. Je sais que tu veux les apprendre, mais je sais aussi que tu es patient et ceci est ta plus grande qualité.

Mund n'avait pas l'habitude d'être félicité de la sorte et il en fut surpris.

- Je ne peux pas t'expliquer le sortillège car il est secret et ta formation n'a pas atteint le moment où je peux te la révéler, mais je peux te dire ceci. Les Magiciens et a plus forte raison les Mages peuvent parfois voir l'avenir. C'est quelque chose d'épuisant et il faut plusieurs mois pour s'en remettre. Une fois, je t'ai vu et j'ai entendu ton nom. J'ai reconnu derrière ton visage la ville de Thélus. J'étais partis te chercher et je suis arrivé à temps.

- Vous vouliez faire de moi votre apprenti ?

- Je ne savais pas ce que je voulais faire. Je savais que les Dieux voulaient que je te trouve. J'ignore encore pourquoi, mais la magie et aussi capricieuse que les Dieux.

- Alors qu'est ce que je fais là ?

- Tu es trop curieux pour être quelqu'un de normal.

- Maître Finrër !

- Tais-toi un peu, tu es dans une bibliothèque je te rappelle. D'ailleurs, je ne te dérange pas plus dans ta lecture, tu viendras me rejoindre dans la tour d'astronomie à la fin de ton chapitre.

- Mais ! C'est dans une heure, minimum !

- Justement, le temps que tu parviennes jusqu'à la tour, il fera nuit. C'est toujours mieux pour observer les étoiles.

Il sortit de la grande salle, abandonnant son apprenti qui maudissait tout les dieux de l'avoir placé dans cette bibliothèque. Il se remit à lire et à réciter en même temps. Quelques pages avant la fin du chapitre, son voeux le plus cher fut exaucé, à vingt centimètres de lui, sur la table, se nettoyant les ailes, une mouche l'observait de ses gros yeux rouges. Mund était éxaspéré.



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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 14:02

¤¤Chapitre 3 : Deux ans plus tard¤¤




- Est ce qu'au moins vous pouvez me dire ce que nous faisons à Fen'Ergide ?

Mund avait très mal supporté son voyage maritime et tenait absolument à savoir pourquoi il avait enduré tout ça.

- Je te l'ai déjà dit, je vais assister à un discour et puis ensuite nous allons débattre de magie.

- Non, je veux dire : quelle est la véritable raison de notre présence ici.

Finrër le regarda avec agacement.

- Mund, ce n'est pas parce que tu viens de découvrir le sort de télépathie que tu peux te permettre de te glisser dans mon esprit sans arrêts.

- Désolé, mais vous l'avez fait pendant six ans.

Le Mage leva les yeux au ciel, vivement qu'il sorte de l'adolescence, il devenait insupportable. Il se garda bien de lui répondre et verrouilla son esprit ce qui agaça le jeune apprenti au plus haut point. Ils avançaient au pas sur leur monture respective dans les rues de la capitale Thaltosienne. Ils parvinrent à une petite place bordée d'auberges.

- Rentre dans l'une d'elle, occupe-toi des chevaux puis viens me rejoindre ici.

Et c'est parti pour ma sixième année d'esclavage.

- Je te signale que je t'entends Mund !

Rageur et confus, le jeune homme tenta de verrouiller au mieux son esprit. Exercice auquel il n'était pas encore tout à fait habitué. Au centre de la place, un vieil homme était assis au pied d'un arbre. Il semblait centenaire tant les rides creusaient son visage et tant ses yeux semblaient emplis de sagesse. Autour de lui, assis en arc de cercle, des enfants, des adultes et des veillards, l'écoutaient avec attention et respect. Ils n'étaient pas très nombreux, à peine une vingtaine. Le soleil dessinait des tâches de lumière sur le sol entre les branches du grand arbre. Mund revint quelques temps plus tard comme le lui avait demandé le Mage et s'assit à ses côtés en bonne place pour entendre le vieil homme. Il s'apprétait à poser une question, mais Finrër lui coupa l'herbe sous le pied.

- Silence. Tu as déjà posé trop de question pour le restant de la journée. Contente-toi d'écouter. En ces temps de guerre tous les savoirs sont à sauvegarder.

En effet, des troubles étaient survenus sur le continent. Des groupes militaires Ansuriens attaquaient les minorité des autres races dans les grandes villes. Mund savait que son maître les désapprouvait aussi garda-t-il le silence et écouta. Le vieil homme narrait des légendes d'autres temps que Mund n'avait jamais lu dans quelques livres qu'il eut feuilleter à la bibliothèque de Thélus. Les enfants Thaltos riaient ou pleuraient au fil de l'histoire et le conteur captivait son public. Le jeune apprenti fut surpris de découvrir les sens cachés des paraboles et des actions des héros et très impressionnné par cette étrange manière de sauvegarder un savoir. Les plus jeunes n'y voyaient qu'un conte tandis que Mund découvrait un nouvel enseignement absolument fascinant. Lors d'une pause, Mund s'aperçut qu'ils étaient presque les seuls étrangers. Le jeune homme se sentait étrangement petit devant ce peuple dont même les enfants le dépassaient largement. Lorsque le vieil homme eut achevé son histoire, Mund se rendit compte que le temps avait rapidement défilé. Le public applaudit bruyamment et le vieil homme fatigué se retira, laissant sa place libre. Chacun y alla de son commentaire tout en restant assis. Finrër lui sourit car il avait deviné que Mund avait beaucoup apprécié.

Une jeune femme s'assit au milieu des racines de l'arbre et tenant contre elle une harpe d'une grande beauté. Un homme s'assit près d'elle tenant une mandoline et un troisième arriva tenant une flûte étrange. Ils se mirent à jouer et une jeune femme au milieu du public se mirent à chanter. Mund s'aperçut que ses chants avaient le même but que les légendes narrées juste avant et il fut ravie de découvrir là une musique splendide. Lorsqu'une fois encore le public applaudit, un vieil homme qui en faisait partie se leva et se mit à chanter, ramenant le silence. Il en alla ainsi avec sept autres personnes. Le vieil homme qu'ils avaient écouté en premier regardait Finrër fixement et lorsque la dernière chanson s'acheva, il se leva et réclama le silence avant de dire de sa voix douce et chantante de conteur :

- Bienvenu à toi et à ton compagnon étranger.

- Je te remercie conteur. Répondit Finrër avec respect.

- Il est de coutume sur cette place de remercier les artistes en chantant ou en narrant à son tour une histoire, j'aimerais t'entendre.

Visiblement le Mage s'y était attendu car il répondit tout de suite.

- Je n'ai aucun talent pour le chant et mes histoires n'auront pas la beauté des vôtres. En revanche mon apprenti saura ravir vos oreilles de sa voix.

Mund sortit de la contemplation des instruments de musique quand il entendit que l'on faisait attention à lui. Il se redressa et lança à son Maître un regard intérogatif. Il n'aimait pas vraiment chanter en public, craignant d'être ridicule. Finrër l'encouragea silencieusement et, satisfait, le vieil homme lui présenta la place libre entre les racines. Terriblement stressé, Mund resta debout et embrassa la petite place du regard. Il se mit à chanter et sa voix douce, posée, belle et harmonieuse s'éleva, bientôt rejointe par les accords de la harpe. Sa chanson évoquait les saisons, la caresse du vent et la douceur d'un fruit. Lorsqu'il se tut, les yeux perdu au sol, les applaudissements retentirent et le jeune apprenti partit bien vite rejoindre son maître qui l'attendait debout. Ils rentrèrent ensemble dans l'auberge tandis que le jour déclinait. Mund ne dit rien et Finrër non plus jusqu'à ce qu'ils parviennent à leur chambre.

- Alors... Que penses-tu de Fen'Ergide ?

- J'adore cette ville ! Et leurs chants, et leurs histoires, et...

- ...et le sourire des jolies Thaltos qui jouent de la harpe n'est ce pas ?

Mund rougit et garda les yeux fixé sur ses chaussures sous les éclats de rires de son Maître.

. . .


Le lendemain, Finrër l'avait conduit à travers la capitale dans un batîment du centre ville, parfaitement entretenu. Ils semblaient attendus car un homme se présenta à eux dès leur entrée. Il échangea quelques mots avec Finrër qui, lorsque l'échange fut terminé, dit à son apprenti :

- Cet homme s'appelle Aratiso Tel'Grian, je veux que tu le suives et que tu fasses ce qu'il te diras.

- Je croyais que vous alliez assister à un discour et débattre de magie ?

- Avec les autres Maîtres, pas des apprentis.

Mund n'en fut pas frustré et accepta d'un signe de tête tout en s'apprétant à suivre le dénommé Aratiso Tel'Grian. Après l'avoir guidé dans le batîment, il lui présenta ce qui serait sa chambre pour quinze jours, avant de le conduire dans une vaste salle qui servait à la fois de salle d'étude, de bibliothèque, de salle à manger et de salle de repos. Après cela, Aratiso demanda au jeune apprenti de rester ici la plupart du temps et précisa les règles de vie à l'intérieur de l'étrange batîment. Enfin, il quitta la salle. Mund s'avança dans la vaste de salle et découvrit plusieurs groupes de jeunes gens. Ils s'étaient réunis par classe d'âge. Les 8-9 ans ensemble, de même pour les 10-11-12 ans, les 13-14-15 ans et enfin les 16-17-18-19 ans. Ce fut l'un de ce dernier groupe qui se leva d'un bond pour l'accueillir.

- Bonjour mon pote, tu es l'heureux vainqueur de notre grand jeu quotidien. Ton lot ? Mais le droit et la chance de passer quinze jours de ta vie auprès des apprentis des meilleurs Magiciens, Mages et Bardes du monde !

- Arrête Zuélé, tu vas l'effrayer. Dis une jeune fille de 17 ans.

- Enfin, seulement si tu acceptes...

- Heu...j'accepte. Répondit Mund qui se demandait déjà dans quel monde de fou il avait atterrit. Le garçon qui semblait s'appeler Zuélé avait à peu près la même taille que Mund et semblait Ansurien. Ses cheveux étaient coiffés en une multitude de petites tresses et ses yeux étaient couleur ambre. Son visage était beau et avenant, sa peau était noire. Il souriait et Mund comprit que c'était chez lui une habitude. La jeune fille qui était intervenue attira immédiatement le regard de Mund. C'était une Clamydre. Elle était belle, incroyablement belle. De longs cheveux roux tombaient dans son dos en ondulations régulières et ses yeux bleus lui donnait un regard dont la pureté brisait la raison comme un vulgaire cristale alors qu'on la croyait de diamant. Sa peau était très blanche et ses ailes semblaient encore trop petites pour pouvoir porter son poids. Dans les heures qui suivirent, Mund fit connaissance avec toute la bande. La Clamydre s'appellait Erylis, l'Ansurien noir, Zuele, un Eycorché, Tibias, une Ansurienne, Diarile, un Hellbereth, Gresh et enfin un Thiel, Sylvatias.

. . .


Les applaudissements retentirent après la démonstration de Tibias, l'Eycorché. C'était le lendemain de l'arrivée de Mund et il était assis avec le groupe comme s'il en avait toujours fait parti. Ils s'étaient lancé un défi : voir de quoi les uns et les autres étaient capables sans pour autant dévoiler des secrets de leurs maîtres respectifs. Tibias venait ainsi de faire traverser un livre d'un bout à l'autre de la salle sur une droite parfaite. La belle Erylis se leva à son tour pour montrer de quoi elle était capable. Se positionnant au centre du groupe, elle lança quelque mots d'une voix claire et douce et le canapé sur lequel ses six amis étaient assis décola de vingt centimètres du sol. Sastifaite, elle le rabaissa très vite, ne pouvant certainement pas le faire voler plus longtemps. Mund l'avait dévoré des yeux car après tout, il pouvait le faire à cette instant où toute l'attention du groupe était focalisée sur elle, cela ne paraîtrerait pas suspect. Elle se rassie sur les nombreux coussins et s'adressa à Mund qui ne put s'empêcher de sentir les battements de son coeur accéléré :

- Et toi ? Tu nous montres quelque chose ?

- Heu...

- Bien sûr ! Mund le Terrible, Mund l'Incroyable, Mund le Fantastique va vous époustoufller Mesdames et Messieurs.

Cette intervention de Zuélé eut l'effet escompté, toute la bande était morte de rire. Le clown ne s'arrêta pas pour autant :

- Lêve toi Mund, et vous qui riez, vous devriez avoir honte !

Les rires redoublèrent rien qu'avec l'estravagance des mouvements du jeune homme. Mund se leva et se plaça près de celui qui était probablement son meilleur ami.

- Allons, allons ! Rappelez-vous que ce tournoi n'aurait aucun charme sans le talent de notre présentateur, je veux bien sûr parler de Zuélé Le Clown !

Pris au jeu, les adolescents applaudirent en riant tandis que Zuélé les saluait bien bas.

- Merci votre Emminence, mais vous me faîtes trop d'honneur.

- Tu as raison, laisse-moi la place.

Mund le poussa légérement et, faisant le pitre, Zuélé se laissa tomber dans le fauteuil en mimant être tombé dans les pommes. Seules une personnes ne riait pas. Juste un sourire éclairait le visage d'Erylis. Mund se sentit ridicule et dépité s'appréta à lancer un sort. Il le réussit et les applaudissemnts retentirent de nouveau. Mund avait pris une fleur dans un vase près de lui et l'avait tenu dans sa main ouverte. Il l'avait refermé une première fois et elle s'était transformé en bourgeon. Il avait refermé la main une seconde fois et la fleur était parfaitement épanouie et magnifique. A la troisième fois, la fleur était désséchée et fanée. Mund lui avait rendu son apprence initiale avant de la remettre dans le vase. Le soir approchait et tous devaient quitter la pièce s'ils ne voulaient pas recevoir une corvée de la part de leurs hôtes. En effet, s'ils ne respectaient pas strictement les régles de vie du lieu, ils avaient le choix entre lavé tous les careaux des larges baies vitrées ou récurer le sol à l'aide d'une brosse minuscule. En quittant la salle, Zuélé s'approcha de son ami et lui glissa à l'oreille :

- Je crois que tu lui plaîs.

Mund voulut se retourner, mais l'Ansurien le poussa à avancer.

- Je peux savoir ce qui te fais croire ça ? Demanda-t-il en se maudissant ne n'avoir pas pu garder le secret.

- Ah ! Ah ! Donc Erylis te plaît !

- Tais-toi molusque décérébré, elle...

- Elle est partie dans le sens opposé mon pote.

Tout à coups, la voix familière s'éleva dans le couloirs.

- Mund ! Attends.

Elle marchait à pas rapide dans leur direction et Zuélé eut la bonne idée de s'effacer discrétement derrière un mur.

- Oui, qu'est ce...qu'est ce qu'il y a ?

- Je voulais te prêter ce livre...à cause de ce que tu as fait tout à l'heure.

- Heu...merci.

Il prit l'énorme bouquin qu'elle lui tendait et s'aperçut que la jolie peau de la Clamydre venait de passer au rosé.

- Tu sais...avec la fleur...j'ai pensé...

- ...oui...c'est très...très gentils de ta part Erylis.

Ils étaient aussi géné l'un que l'autre et le silence qui s'installait était vraiment pitoyable.

- Bon...bah voilà...à demain Mund.

Elle tourna les talons et il sembla à Mund qu'elle s'enfuyait plus qu'elle ne marchait. "c'est très gentils de ta part Erylis." Non mais quel nul ! Il n'était franchement pas doué. Derrière le mur, il découvrit unZuélé hilare ce qui ne fit qu'aggraver le rouge que Mund avait aux joues. Lorsqu'il se fut calmé, le jeune homme noir lui expliqua l'art et la manière de plaire aux jeunes filles tout en ne cessant de se moquer de son ignorance, ce dont Mund ne se formalisa pas.

- ...Un jour mon Maître m'a dit un truc génial : il n'y a toujours que des verres de terres à l'ombre des jeunes filles en fleur.

- Traduction s'il te plaît ? Demanda le jeune amoureux un peu décontenancé.

- En fait, toi tu es le verre de terre et tu auras toujours l'air nul et elle c'est la jolie fleur et elle sera toujours superbe, tu me suis ?

Mund n'était pas certains que l'analyse de son ami soit la bonne, mais faute de mieux, il s'en contenterait.

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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 14:09

¤¤ Chapitre 4 : Treize jours plus tard ¤¤




Mund et Erylis étaient devenus plus que des amis pendant les quelques jours qu'ils passèrent ensemble. Et à l'approche du jour du départ, les coeurs étaient lourds et même Zuélé avait renoncé à se moquer des deux tourteraux. L'Hellbereth et la belle Clamyde se trouvaient sur une petite terrasse bordée d'une végétation agréable et donnant sur la capitale Thaltosienne. Leurs doigts étaient enlacés et le silence reignait en maître, aucuns des deux n'osant évoquer leur séparation prochaine, presque imminante. Pourtant, au bout de quelques instants passé à contempler le paysage, leur voix s'élevèrent :

- Mund ?

- Erylis ?

Ils avaient parlé en même temps ce qui leur tira un sourire. La Clamydre baissa ses beaux yeux ce qui lui donna un air mélancolique.

- Je...on se retrouvera n'est ce pas ? Demanda-t-elle.

- Bien sûr. Comment veux-tu que je ne cherche pas à te retrouver ?

- Ce n'est pas ce que je pensais, c'est que...

- Je sais...

Ils se turent à nouveau, profitant du calme et savourant pour la première fois les douleurs d'une jeune passion. Ils savaient qu'ils ne pouvaient fuir cet instant, et ils savaient que les souvenirs de ces quelques jours passé ensemble leur resterait toute leur vie.

- Je... Commença Mund.

- Je sais ! On a qu'à ce faire une promesse. Intervint Erylis dans les yeux de laquelle brillait l'étincelle de l'intelligence.

- Une promesse ? On voyait au ton du jeune homme que l'idée lui plaisait et qu'il promettrerait n'importe quoi à celle qu'il aimait.

- Oui.

Elle lui prit les mains et les tints dans les siennes en le regardant droit dans les yeux.

- Toi, Mund Ara'Lys, promets-moi que lorsque ton apprentissage aura prit fin, tu me chercheras et que tu ne t'arrêteras pas avant de m'avoir retrouvé.

- Je te le promet Erylis. Dit Mund qui ne connaissait pas encore toute la portée de sa promesse.

- A toi...

- Toi Erylis Bel'Karesh, promets-moi d'attendre que je te retrouve et de ne pas m'oublier. Promets-moi aussi de ne pas être triste demain et enfin, de ne jamais désespérer. Même si cela devait me prendre toute une vie, je te retrouverais.

- Je te le promet Mund.

Les yeux pleins d'étoiles, la tête pleine de promesse et le coeur plein d'un amour encore enfantin, ils sembrassèrent avant de se séparer. A l'aube le lendemain, ils quitteraient l'île de Ker'Haald.


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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 14:14

¤¤ Chapitre 5 : Le Jour du Départ ¤¤




Il faisait encore nuit, mais plus pour très longtemps. Mund était allongé sur son lit, les mains derrière la tête. Il était près à partir, toutes ses affaires étaient prètes. Derrière la fenêtre fermée, le jour se levait doucement, répandant une aube pâle et grise dans le ciel de Fen'Ergide. Tout à coups, on frappa à la porte de sa petite chambre. Le jeune homme se leva et ouvrit, il revit avec joie son Maître qu'il n'avait fait qu'apercevoir pendant ses quinze jours.

- Est ce que par hazard je t'aurais manqué ?

- Et c'est vous qui êtes censé m'inculquer l'humilité ?

- Moi aussi je suis content de te revoir.

Finrër l'attrapa par l'épaules et le fit passer devant lui, un sourire aux lèvres. Tandis qu'ils sortaient du bâtiment, Mund lui demanda :

- Vous vous êtes bien amusé ?

Finrër soupira. Serait-il toujours aussi curieux et sarcastique ? Il choisit d'éluder la question :

- Moins que toi, si j'ai bien été informé par un certain Zuélé.

Mund se retourna vivement, mais Finrër éclata de rire.

- Tu es trop crédule Mund.

- Ce n'est pas drôle.

Ils remontèrent sur leur monture et traversèrent la ville jusqu'au port où ils s'embarquèrent dans un navire en partance pour le continent. C'était un grand voilier aux voiles blanches étincelantes. Lorsqu'ils eurent déposé leurs affaires dans une cabine et installé les chevaux, ils revinrent sur le pont. Finrër partit régler quelques affaires et Mund se retrouva seul accoudé sur le bastingage. Il regardait la ville s'éloignée peu à peu à mesure que le navire s'éloignait de la côte. Il repensa à Zuélé, à Tibias et aux autres qu'il ne reverrait probablement pas, mais il repensa surtout à Erylis et à sa promesse. Rapidement, le roulis du bateau eut sur lui l'effet habituel : il était malade. La nausée se fit ressentir et son visage perdit de ses couleurs. Finrër le rejoint à ce moment là.

- Je vois que tu aimes toujours autant les bateaux.

- Votre humour est de pire en pire.

- Tiens bois ça.

Il lui tendit une petite flasque contenant un liquide visqueux et noirâtre.

- Je préfère te prévenir tout de suite, ça a mauvais goût.

Mund saisit la flasque et l'avala d'une traite en grimaçant au goût immonde du liquide.

- Votre cuisine aussi est de pire en pire.

Tout le long du voyage maritime, Mund fut malade, mais au moins, il ne vomit pas et surporta un peu mieux la traversé.

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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 14:20

¤¤ Chapitre 6 : Trois ans plus tard ¤¤




Mund était agé de 19 ans. Il était devenu un grand jeune homme au physique avenant et plus mature que lors de sa visite fugitive à Fen'Ergide. Son comportement lui aussi avait évolué. Il était plus calme et plus serein, plus réfléchit aussi. Depuis un peu plus de deux ans, Finrër veillait à ce qu'il fasse des exercices physiques réguliers aussi Mund avait-il une allure sportive ce qui ne faisait que renforcer son charme. Ce jour-là, l'apprenti et son maître se trouvait dans les Jardins Suspendus de la ville de Thélus.

- Concentre-toi. Murmura Finrër à quelques mètres du jeune homme.

Mund était assis sur le sol et respirait lentement, les yeux fermés.

- Au risque de me répéter, concentre-toi.

L'apprenti fit le vide dans son esprit et se concentra entièrement à la tâche qu'il devait exercer. Après quelques minutes, la voix de Finrër s'éleva de nouveau :

- Tu es prêt ?

Mund hocha de la tête sans pour autant rouvrir les yeux. Son Maître s'approcha de lui en tenant un petit couteau à la main. Il appliqua la lame sur la peau du jeune homme puis appuya doucement. Une petite plaie s'ouvrit et quelques goûttes de sang coulèrent sur le sol. Immédiatement, les deux bords de la plaie se rejoignirent et ne laissèrent aucune cicatrice. Finrër toucha la peau et constata qu'il s'agissait d'un beau travail. Mund rouvrit les yeux un sourire au lèvres.

- J'ai réussi.

- Ne te repose pas sur tes lauriers. Ce n'est pas parce que tu as réussis la plupart des procédés de modelage que tu pourras les utiliser au moment voulu.

- Je les ai tous réussi Maître.

- Celui du Feu de Vie ne compte pas, je t'ai aidé.

Mund ne broncha pas, c'était vrai qu'il ne l'avait pas tout à fait réussi.

- Est ce qu'on peut créer nos propres modéles ?

- Oui, c'est ce qu'on appelle La Magie Libre. L'une des premières à un en avoir parler était Goliah Mipa. Pour l'instant, tu maîtrises à peine les modelages classiques. Il vaut mieux que tu les maîtrises parfaitement avant de songer à te créer ton propre modèle.

- Et vous vous utilisez votre propre modèle ?

- Oui, mais bien souvent j'ai recours à ceux que je t'enseigne qui sont plus simples à maîtriser.

- Pourquoi avez-vous décidé de me les apprendre si rapidement ?

- Tu sais comme moi ce qui s'est passé à Fen'Ergide. Et tu as entendu parler du Dragon. Il est plus que temps pour toi d'être préparé à ce nouveau monde qui se dessine. On parle d'une Coopération Pacifique qui se créerait.

- Vous croyez que c'est possible ?

- Quoi ?

- D'arrêter ce Dragon ?

- Tu sais Mund, ce qui me plaît le plus en ce monde, à part la salade de champignon, c'est l'inutilité du mot impossible.

- J'aimerais les y aider.

- Et tu le feras, mais le temps n'est pas encore venu.

- Dans combien de temps pensez-vous que serait prêt ?

- Je dirais entre trois à quatre ans. Mais tout dépend de toi.

Mund approuva en silence. Cependant, lorsqu'il se retrouva seul, cette conversation lui revint en mémoire. Il avait hâte de le quitter, c'était vrai, mais pas seulement à cause des dragons. Il avait fait une promesse, et une promesse qu'il comptait tenir. Mund n'avait pas oublié son séjour à Fen'Ergide, et souvent, il s'intérogeait sur Erylis. Ou était-elle ? Avait-elle autant de difficultés que lui ? Que faisait-elle ? Pensait-elle à lui ? Autant de questions qui restaient désespérément sans réponses. Pourtant, Mund avait au fond de lui la certitude que, où qu'elle soit et quoi qu'elle fasse, elle se posait les mêmes questions et elle tenait sa propre promesse. C'était un élève patient et appliqué mais le jeune homme prit le défi de redoubler d'effort de façon à pouvoir tenir au plus vite sa promesse. En quelques mois, les progrès furent nets et appuyés, même Finrër ne se les expliquait pas. Ce jeune apprenti que les Dieux avaient mis sur son chemin était décidément plein de surprise.

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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeMar 1 Mai - 14:23

¤¤ Chapitre 7 : Exactement deux ans et sept mois plus tard ¤¤




Mund était essoufflé, il transpirait, il était fatigué, il avait à peine la force de réfléchir et pourtant, il n'aurait échangé sa place pour rien au monde. En face de lui et dans le même état, Finrër tenait son baton à deux mains. Soudain, une boule de feu sortit de nulle part et fusa à pleine vitesse en direction de Mund qui réagit en lançant pour la contrer un souffle d'air glacée. Les deux sortillèges se percutèrent avec violence et Finrër chercha à faire reculer celui de Mund. Le jeune homme de son côté cherchait à faire la même chose et se fut lui qui l'emporta. La boule de feu fut englobée par l'air et disparut alors que Finrër faisait un roulé-boulé pour éviter le souffle glacé. Mund tomba à genoux, car il ne sentait plus ses jambes tant la fatigue l'avait épuisée. Des applaudissement retentirent et la voix chevrautante d'une vieille femme s'éleva par dessus les clameurs de la foule :

- D'autant que je m'en souvienne, je n'ai jamais assisté à combat aussi acharné que celui-ci. Durant près de trois heures, vous vous êtes affronté et l'apprenti à fait ses preuves.

Au pris d'un terrible effort, Mund tenta de se redonner un peu d'énergie et il parvint ainsi à ce relever. Il n'avait plus les idées très claires, mais deux mots résonnaient dans son esprit : J'ai réussi...J'ai réussi... Il se traîna plus qu'il ne marcha en direction de l'assemblée de Mages, Magiciens et Bardes qui constituaient le jury. Finrër fit de même et lorsqu'il croisa son regard, Mund n'y vit que la fierté. La vieille femme reprit le rituel :

- Finrër Il'Walberg, Mage Blanc et Maître, reconnais-tu ta défaite ?

- Je...je la reconnais. Dit-il d'une voix qui trahissait sa fatigue.

- Mund Ara'Lys, l'Assemblée te déclare vainqueur de ce combat. Aujourd'hui est venu le jour de l'achévement de ton apprentissage, aujourd'hui, nous voyons en toi un Mage comme l'est ton Maître et comme je le suis moi-même. Accepte-tu la décision de cette Assemblée ?

- Je l'accepte...

- Alors lève la tête et écoute mes paroles.

Mund leva vers elle ses beaux yeux marrons et la vieille Mage lui donna sa bénédiction, elle acheva son discours par ses paroles :

- Qu'en ces temps de malheurs, la Justice et la Vérité t'apparaîssent. Puisses-tu les servir et les défendre, comme nous les avons défendu avant toi. Va maintenant, vis, et deviens.

La quinzaine de grands Mages, Magiciens et autres, se retirèrent alors, laissant le Maître face à son ancien apprenti.

- Je suis fier de toi.

- Vous ne devriez pas, je...

- Tutois-moi.

Mund le regarda gravement et avec reconnaissance.

- Je n'aurais pas du te surprendre comme je l'ai fait.

- Je t'ai appris à le faire, je t'ai appris la magie et ce que tu as fait aujourd'hui, fera date. Tu n'as aucune raison de t'en vouloir, je n'aurais jamais réussis cet exploit à ton niveau.

Mund hésita, puis mumura :

- Merci.

Finrër lui sourit et s'éloigna, faisant résonner son bâton sur le dallage de pierre de la salle. Tout en avançant, il dit haut.

- Va la retrouver.

Mund en resta estomacqué. Il savait ? Puis il se souvint qu'à seize ans, il avait encore du mal à fermé son esprit. Il sourit avant de se détourner à son tour, prêt à suivre le dernier conseil de son ancien Maître.


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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeSam 12 Mai - 13:11

¤¤ Chapitre 8 : Un An et Cinq Mois Plus Tard ¤¤





La ville de Mélandre était en pleine effervescence. Bien sûr, il n'y avait là rien d'inhabituel pour une ville marchande, seulement ce jour-là, nous étions en plein dans la Fête du Ramanthin. Les représentants de toutes les races semblaient s'être donné rendez-vous pour les festivités. Sur les places et dans les rues les plus grandes, des artistes en tout genre présentait leur art aux passants. Des enfants jouaient à se poursuivrent dans les rues et ils finirent par déboucher sur la Place du Marché. Là, les festivités battaient tout leur plein. Des Sam'Hein enflammés dansaient devant des badauds béats d'admiration, des musiciens jouaient une musique des plus agréables et des arachnides escaladaient les façades des batîments avec une agilité incroyable. Les gamins continuèrent leur jeu quand l'un d'entre eux se cogna contre un passant. L'homme lui saisit le bras d'une main ferme et l'empécha de tomber. Le chenapan eut d'abord peur, mais se calma quand l'homme inconnu le redressa et lui desserra le bras sans pour autant le lâcher. Sous son capuchon, son visage semblait sombre mais ses yeux étaient doux. Mund avait 23 ans.

- Fais attention Gary, tous ces passants n'auront pas la même réaction que moi.

- Oui monsieur.

Mund le lâcha avec un sourire malicieux. Le gamin ne se fit pas prier et s'éloigna, cependant, il se retourna rapidement.

- Mais ! Comment vous connaissez mon nom ?

Mund le regarda, sourit une nouvelle fois et s'éloigna vers une petite estrade. Les spectateurs de la représentation théatrale qui s'y déroulait riaient avec bon coeur. Cependant, ce n'était pas cela que Mund allait voir. Depuis maintenant un peu plus d'un an, il La recherchait. Et quoi de mieux que la Fête du Rammantin pouvait attirer les foules. Depuis qu'il était dans la ville, le Mage n'avait eu de cesse que de chercher des yeux une Clamyde, Erylis. Ses recherches s'étaient révélées infructueuses, mais il continuait. Dans la foule en bordure de la place écoutant un un jeune conteur, quelque chose attira son attention. C'était une Clamyde, mais il en avait tellement. Ses ailes étaient vertes teintées de bleu. Sa peau semblait de porcelaine tant on l'aurait cru douce et fragile. Sa chevelure était d'un roux flamboyant, ondulées et longues. Elle tourna la tête, Elle était là.


...



Le reste restera inscrit dans son esprit dans les moindres détails pour le restant de ses jours.

En la reconnaissant, Mund oublis de respirer. Autour de lui, plus rien n'existe, les sons, les couleurs sont fades et insipides. Aucune joie n'égale la sienne. Il aurait voulut bouger, se précipiter vers elle. Il reste immobile, incapable de parler, incapable de bouger, submerger par une vague d'émotion dévastatrice. Il n'essaye pas de résister, il lâche prise, il se laisse emporter dans cet océan de passion. Elle, elle... Elle le regarde, son visage affiche la surprise, le bonheur, la délivrance, l'émotion... Elle est belle. Non. Elle est plus que cela, même si seul Mund en a conscience. Erylis fait un pas, hésitant, timide, il est suivit par un autre, assuré, décidé. Elle parvient jusqu'à lui. Mund se demande si elle entends les battement de son coeur tellement il frappe fort dans sa poitrine. Il aimerait le saisir, lui offrir, il n'en a pas besoin. Elle sourit, il s'est perdu dans ce sourire. Elle lui prends les mains, il les serre comme si la force qu'il y mettait pouvait rivaliser avec la force de son amour. Elle pose sa tête contre le creux de son cou, se presse contre lui, il l'enlace de ses bras. Il respire enfin.

Erylis murmura alors à son oreille et sa voix fit frissonner le jeune homme.

- Promesse tenue.

Il répondit avec un vague sourire sur les lèvres, en plongeant ses yeux dans le regard d'un bleu infini de la Calmyde.

- Promesse tenue.

Un souffle, un aveu, le bonheur.


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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeSam 12 Mai - 13:23

¤¤ Chapitre 9 : Six Mois Plus Tard à Thélus ¤¤




La pièce était de taille raisonnable et de forme circulaire. Son plafond était constitué d'un dome de verre soutenu savament par des arceaux de métal. Les murs étaient blancs, mais sur un arcdu cercle qu'ils formaient, des étagères s'élevaient, débordante de livre ou d'objet aussi magnifiques que mystérieux. Sur un autre arc, des fauteuils discrets et confortable de couleur lit de vin, formaient un petit salon. Quatre portes, fermées, donnent sur cette pièce. Enfin, sur le dernière arc, deux larges baies vitrées donnaient sur une petite terrase bordée de plantes aux fleurs chatoyantes, rivalisant d'épanouissement et de verdure. Un petit balcon donnait sur une ruelle marchande très fréquentée, c'était le quartier des drapiers et les tissus colorés parsemant la rue.

Une jeune femme se tenait acoudée au balcon en fer forgé sur lequel poussait une petite plante rampente aux feuilles bleutées. Le bruit d'une porte qui s'ouvre se fit entendre et la jeune Clamyde pivota sur elle-même. Mund s'approcha d'elle avec un sourire taquin sur les lèvres :

- On ne mange pas ou tu as rendu le repas invisible ?

Erylis ne fut pas dupe et continua sur la même lancé que son compagnon.

- Et si on sortait ?

Mund pris un faux air d'exaspération.

- Et c'est ainsi que nous fûmes contraints de manger en ville. Je ne désespère pas, tu sais, je suis sûr qu'un de ces jours tu seras capable de m'égaler en cuisine.

Erylis le prit par les épaules en rigolant.

- Avant de t'égaler, j'ai envie de me régaler.

- Je m'en serais douté.

Mund sourit et bras dessus, bras dessous, ils sortirent de leur appartement pour descendre dans la rue animée. Tandis qu'ils marchaient, Mund observa les regards admiratifs et étonnés par la vision de la splendide Clamyde. Le jeune homme n'y prêtait plus attention, Erylis attirait tous les regards par sa silhouette gracile et sa beauté caractéristique de sa race. Autant s'y habituer, de toute façon, les regards d'Erylis lui était destiné, à lui et à lui seul. Ils parvinrent à une auberge où ils devaient avoir leurs habitudes puisqu'ils furent accueuillit avec joie par la tenancière. Elle passa prendre leur commande et repartit aussi vite. La salle de l'auberge était petite et le monde qui s'y pressait était impressionant, l'ambiance y était conviviale. Il faisait beau mais comme toujours à Thélus, l'immensité des montagnes projetait leur ombre sur la ville, en atténuant la lumière et du même coups, la chaleur. Ils achevaient leur repas, quand un enfant entra dans la salle. Mund se reprit tout de suite, ce n'était pas un enfant, mais un minuscule bonhomme bien plus agé que lui. Il s'assit sans la moindre gène à leur table et un rictus agacé apparut sur le visage d'Erylis. Mund et elle connaissait ce petit bonhomme. Elle aurait voulut qu'il ne vienne jamais.

- Vous êtes toujours aussi belle Dame Cal'Ingis.

- Et vous toujours aussi affairé à ce que je vois.

Son ton était sec mais pas désagréable, ce qui leur arrivait n'était après tout, pas de sa faute, ils en avaient fait seul le choix. Mund intervint :

- Qu'y a-t-il ?

Le petit homme plongea la main dans un sac énorme et en sortit une lettre rapiécée. Mund la lut après l'avoir déplié. A aucun moment Erylis n'avait tenté de lire à son tour la missive, mais elle attendait, très tendu. La réaction de Mund après sa lecture fut étonnante. La tristesse se diputait à la joie sur son visage et Erylis, incapable de se retenir davantage, le pria de lui dire ce qui se passait. Le petit homme, lui, après avoir donner la lettre, s'était eclipsé sans bruit.

- Je dois me rendre aux monts Azur et y retrouver Finrër, il me dira là-bas de quoi il s'agit.

Sa voix était calme et posée, mais après avoir évoqué le bonheur à venir concernant ses retrouvailles avec son ancien maître, ses yeux se fichèrent dans ceux de sa compagne.

- Ton ancien maître ?

Il approuva.

- Je pense que ça ne durera pas très longtemps, jamais rien de dure très longtemps avec Finrër.

- C'est ça.

La tentative d'humour du jeune homme n'avait servit à rien. Erylis aussi était magicienne, elle savait que si une mission se présentait, il se devait de l'accepter. Mais elle oscillait dangereusement entre colère et fatalisme. Ils venaient de se retrouver, et elle goûtait à ce bonheur. Elle n'était pas prète à le laisser partir. Ils restèrent silencieux longtemps, puis, exaspérée par son indécision entre deux sentiments qu'elle trouva égoïste, Erylis se leva, immitée par Mund qui savait qu'il valait mieux ne pas la brusquer. Cette nouvelle, sur lui aussi était un coups dur, mais il savait ou était son devoir. Il paya avant de la rejoindre. Ils regagnèrent leur appartement en silence, et la tension fut sensible tout au long de la journée. Lorsque le soir venue, Erylis se glissa dans leur lit, elle prit enfin la parole :

- Tu sais quoi ? On va rejouer à un jeu que l'on connaît bien.

Mund planta son regard dans le sien mais ne dis rien.

- Tu vas me faire une promesse Mund.

Il sourit. Il lui aurait promis monts et merveilles et en plus les lui aurait offert. Il accepta. Il lui reviendrait vite, et sain et sauf.

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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeSam 12 Mai - 13:32

¤¤ Chapitre 10 : Quelque part dans les profondeurs d'Arrène ¤¤




Mund avait mal. Mal un peu partout. Au poignets pour commencer, entravés par de lourdes chaines rouillées dont les anneaux s'enfonçaient dans sa peau meurtrie et rouge. Au bras ensuite auquels il avait finit par attraper des crampes à force de les garder tendus au dessus de sa tête. Il avait mal aux hanches et au dos qui soutenaient la majeur partie de son poids sur de la pierre dure et froide. Enfin, à son visage orné d'un magnifique oeil au beurre noire et d'une longue et fine cicatrice sur la joue. Pour courroné le tout, ses geoliers n'étaient pas bavards et ils l'avaient prévenus que s'il continuait à discuter, ils le bailloneraient. Evidemment, il y avait la magie. Cette magie qui lui avait permis de soigner ses blessures comme cette cicatrice sur la joue au début. Cette même magie qui se retournait contre lui. En effet, Mund n'était pas seulement prisonnier, entravé par des chaînes, mais il l'était aussi par l'esprit, par une drogue qui s'insinuait dans son corps et l'empêchait d'user de son art.

Soudain, il y eut de l'agitation. Et bien que de sa morne cellule, on ne vit pas grand chose, Mund en fut soulagé. Deux hommes traînèrent un troisième, ouvrirent avec violence la porte du cachot de Mund et y jetèrent leur prisonnier avant de ressortir. L'homme se redressa et s'adossa contre les barreaux pour faire face à Mund.

- On peut dire qu'ils t'ont arrangé. Dit l'homme.

- Je trouvais que la soupe avait un drôle de goût.

Contre toute attente dans un lieu pareil, l'homme éclata de rire. Aussitôt les geoliers frappèrent contre les barreaux pour les rappeler à l'ordre.

- Ils sont fous, dit l'un, ils passent leur temps à parler de la position des étoiles et à rire. Je vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle.

L'homme reprit.

- Ah, Mund, tu ne changeras jamais...

- Pourtant je crois que j'aurais mieux fait de me taire. J'ai connu mieux comme bracelet.

L'homme se contenta de sourire. Il était amaigris, vétu de loques et semblait vieux. Ses cheveux sel et poivre en témoignait malgrés leur état lamentable. En revanche, dans ses yeux bleus, brillaient d'intelligence et de joie de vivre.

- Alors Finrër, qu'est ce qui c'est passé ?

- Oh ! Rien de très intéressant. Nos hôtes appartiennent bien à la contrebande, comme on s'en était douté. Il n'ont pas beaucoup apprécié que l'on mette leurs associés sur la touche aux Monts Azur.

- D'accord, ça ne nous avance pas beaucoup pour la drogue. C'est une potion puissante, je doute que même des contrebandiers possèdent ce genre de marchandises.

- Tu as raison. Tu sais que tu es intelligent dans ton genre ?

Mund soupira, l'heure n'était plus à la plaisanterie.

- Finrër...

- Vas-y continu, je veux voir ta réflexion.

- Je ne suis plus apprenti.

- Mais n'apprends-t-on pas chaque jour quelque chose ?

Nouveau soupir de Mund.

- Seul quelqu'un qui connaît la magie peut réaliser ce genre de potion.

- Excellent, continu.

- Je crois qu'il est affilié aux contrebandiers. En revanche, je ne comprends pas pourquoi ils ne nous ont pas tué tout de suite.

- Parle pour toi, moi ils ont essayé ! Tout simplement parce qu'ils attendent quelque chose de nous. Réflexion médiocre Mund, un enfant de quatre ans en aurait été capable.

Mund commençait à se lasser de ce petit jeu. Le problème était que seul Finrër connaissait l'emplacement de la marchandise de l'associé qu'ils avaient envoyé en prison aux Monts Azur.

- Et pourquoi ne le leur donner vous pas ?

- Il me semble avoir déjà eu cette conversation.

- Oui, mais la réponse n'avait pas de sens.

- Pourtant, c'est toujours la même. Question de principe.

- Alors on va mourir pour une question de principe ?

- Qui parle de mourir ?

Ca y est, il avait réussit, Mund était franchement en colère.

- C'est ce qu'on fait à petit feu depuis presque une semaine !

- Calme toi, tu te donnes en spectacle.

Les geoliers semblaient en effet beaucoup s'amuser de leur infortune. Mund se mordit la lèvre et se calma. Il devrait prendre son mal en patience.
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MessageSujet: Re: [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤   [Ouvrage] ¤ Vie du Mage Blanc - Ara'Lys Mund ¤ Icon_minitimeLun 14 Mai - 14:05

¤¤ Chapitre 11 : Trois jours Après ¤¤




Il fait nuit. Il pleut. Le vent souffle avec force et apporte l'air glacé des contrefort de la Travé des Hallandrins. Deux hommes se battent près des portes de la ville, quelques personnes assistent au combat. Les deux soldats quittent leur poste d'observation, la foule s'éparpillent, un homme est mort. Une silhouette vétue de noir saute de la muraille. Elle tombe à genoux. Elle se relève. Furtive. Silencieuse. Magique.

Mund jeûnait depuis trois jours. Depuis trois jours, la faim lui tenaillait l'estomac, mettant à l'épreuve sa volonté et sa raison. Il n'avait plus de chaîne pourtant la magie lui était toujours innacessible. Le jeune mage attendait impatiemment que la drogue qui saturait son corps s'évacue. Finrër, lui, se faisait fataliste et avait perdu son sens de l'humour. Leur seul espoir de sortir d'ici était que Mund puisse retrouver ses capacités pour contacter quelqu'un, n'importe qui suceptible de leur venir en aide.

Soudain, on frappa à la porte. L'un des gardes se leva pour aller ouvrir et sans qu'il ne sache pourquoi, l'attention de Mund fut soudain attiré par la personne qui entrait, impossible à reconnaître, vétue de noir, drapée dans une grande cape. Le garde qui était resté assis parla d'un ton bourru :

- C'est pourquoi ?

Celui près de la porte s'écroula soudain. Mund remarqua une marque étrange sur sa main comme une piqure. Il s'intérogea, mais n'eut pas le temps de se poser des questions car le deuxième garde se précipita vers la cloche d'alarme. Trop tard. Il glissa à terre, un poignard planté entre les homoplates.

- Qui êtes vous ? Demanda Finrër d'une voix faible.

La silhouette s'avança jusqu'aux barreaux avant de prendre la parole.

- Une amie.

Alors qu'elle basculait son capuchon en arrière, révélant ainsi son visage, Mund mumura pour lui même d'une voix qu'il aurait voulu plus sûre.

- Erylis...

- Dépéchons-nous, ils sont stupides mais bigrement doués au combat.

- Comment nous as-tu...?

- Plus tard les questions, sortons d'abord d'ici.

La jeune Clamyde posa ses mains délicate sur les barreaux de la cellule et rapidement, ses yeux semblèrent vides, son regard éteint. Elle mumura des mots inaudibles et tout à coups un déclic se fit entendre. La serrure était ouverte. Mund prit Finrër sous l'épaule pour l'aider à avancer et sortit de la cellule. Des gouttes de sueurs perlaient sur le front d'Erylis, l'exercice était difficile, elle l'avait réalisé en un temps record. Ils s'aventurèrent comme ils le purent dans le couloire.

- Et le Magicien ? Murmura Mund.

- Quel Magicien ? Répondis Erylis.

- Celui qui fabriquait la drogue. Intervint Finrër.

- Je n'en ai jamais vu. Assura Erylis.

Depuis combien de temps surveillait-elle leur kidnappeurs ? Mund l'ignorait, mais une vague de confiance le submergea, Erylis savait ce qu'elle faisait, elle allait les sortir de là. cependant, ses forces l'abandonnaient, sa détention, son jeûne forcé, le poids de Finrër qu'il portait à moitié. Il tomba à genoux immédiatement relevé par Erylis.

- Un petit effort, nous y sommes presque.

Mund la regarda dans les yeux et y trouva la force de continuer. Le bruit de l'acier chuintant contre un fourreau derrière eux les firent sursauter.

- Je peux savoir où vous compter aller ?

C'était une femme. Grande, fine et rompue au combat. Une cascade de cheveux blonds descendait dans son dos et elle leur lançait un regard chargé de mépris tandis que sa lame était portée en garde. Mund se redressa tandis que Finrër semblait prendre un peu plus d'assurance dans sn maitient. Erylis réagit au quart de tour, surgissant de nul part, deux lourdes sphères de métal s'élancèrent dans la direction de la jeune femme. Celle-ci évita la première avec dédain et agilité et détourna la trajectoire de la seconde avec la lame de son sabre avec une rapidité effrayante. La femme cria un ordre bref et aussitôt le pas d'homme en arme se firent entendre.

- Partez. Dit Finrër.

- Quoi ? Demanda Mund interloqué.

- Partez ou nous allons tous mourir, ne les entends-tu pas ?

Mund ne comprenais pas. Il ne comprenais plus. Tout s'embrouillait dans son esprit, il refusait d'abandonner son ancien maître. Erylis maintenait la femme en retrait à l'aide de sortillèges bénins mais néanmoins destabilisant pour qui ne connaissait pas la magie. Ce n'était visiblement pas le cas de son adversaire.

- Qui parle de mourir ?

Un rictus triste apparut sur le visage de Mund. Finrër lui serra l'épaule. Erylis glissa sa main dans celle de Mund et ensemble, ils gravirent quatre à quatre un escalier proche. Les renforts de la jeune femme étaient arrivés et lui faisaient face. Ils attendaient. Aussi étrange que cela puisse paraître car il était désarmé, vieux, malade, mais il les maintenait tous en respect par la force de son regard bleu, froid, effrayant en cet instant...

- Alors ? Par lequel je commence ?

Arrivé en haut de l'escalier, Mund entendit des hurlements et des fracas de métal. Il s'immobilisa. Son coeur lui criait de redescendre tandis que son instinct lui ordonnait de continuer. Ils avaient débouchés à l'extérieur. Erylis s'approcha alors.

- Mund, il faut y aller. Il faut y aller sinon ils vont nous retrouvé. Je suis épuisée, je ne pourrais pas faire de la magie. Viens ! Viens, je t'en pris.

Presque à contre coeur, Mund la suivit. Ils marchaient lentement car le jeune mage ne sentait plus ses jambes tant il était faible. Ils parvinrent à la muraille, mais Mund n'eut pas le courage de monter les escaliers. Il s'adossa contre la pierre froide, frissona à ce contact et au vent avant de se laisser tomber au sol. Il était à bout, son estomac criait famine, son coeur était déchirer, son esprit était embrumé. Sa compagne s'assit avec douceur à ses côtés mais ne dis rien. Il était trop lourd pour qu'elle le porte. Elle était trop faible pour user de magie. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il reprendrait bientôt des forces.

- Je suis désolée...

Les joues de la belle Clamyde brillaient de larmes qui scintillaient à la lumière de la lune. C'étaient bien des larmes car la pluie avait cessée.

- Pourquoi ? Delanda-t-il avec douceur et fatigue.

- J'étais venue pour vous deux. Finrër... Ca ne devait pas se passer ainsi...

Il lui caressa le visage, essuya ses larmes, en versa quelques unes. Tout à coups des voix surgirent derrière eux.

- Il sont là !

Erylis, le releva à grande peine et cahi-cahan, ils grimpèrent l'escalier menant à la Voie des Temples. Des flèches sifflèrent près d'eux, mais leurs ennemis étaient trop loin pour viser juste. Néanmoins, ils se rapprochaient rapidement. Erylis lui prit la main et s'assit à cheval sur le parapet, une jambe dans le vide.

- Il faut que tu m'aides, je n'y arriverais jamais toute seule.

Mund savait ce qu'elle attendait de lui. Il chercha un modèle de visualisation, n'en trouva aucun. La magie lui était toujours innacessible.

- Je ne...peux pas...

- Essaye encore !

Des larmes d'impuissance brillaient dans ses magnifiques yeux bleus. Mund réessaya, se concentra, n'abandonna pas, trouva. Ils procèdèrent ensemble au sortillège. Une flèche passa exactement à l'endroit où ils se trouvaient quelques instants avant de basculer dans le vide. Ils attérirent avec douceur sur le sol. Et arrivèrent épuisé, anéantis presque jusqu'à la monture d'Erylis. Elle l'enfourcha, leurs ennemis avaient atteint le parapet et s'ingéniaient à trouver de la lumière pour pouvoir viser, celle de la lune ne sufisant pas. Mund monta lui aussi, passant devant sa compagne mais lui laissant les rènnes. Il aurait été bien incapable de monter.

Le cheval s'élança dans un galop effréné malgrés sa lourde charge. Alors qu'il s'éloignait de la ville d'Arène, Mund sentit le corps d'Erylis se presser contre le sien et une douce chaleur l'envahir. Elle lui transmettait de l'énergie. Ses forces revinrent, faibelement, il se sentit capable de monter pour une courte durée. Il sentit son souffle sur sa nuque. Ne sentit plus rien. Il ralenti le cheval et se retourna vers elle. Son corps lui tomba dans les bras. Elle n'était plus.

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